Pourquoi vous avez des troubles mentaux ? Pourquoi nous avons des troubles mentaux ? Nous, je veux dire en tant qu’humains ? Pourquoi on ne traverse pas la vie sans jamais avoir aucun trouble ?
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Pourquoi vous avez des troubles mentaux ? Pourquoi nous avons des troubles mentaux ? Nous, je veux dire en tant qu’humains ? Pourquoi on ne traverse pas la vie sans jamais avoir aucun trouble ? Pourquoi il faut qu’à certains moments, notre état mental se dégrade ? Pourquoi il faut que notre humeur change, que notre anxiété augmente au point de parfois nous pourrir la vie ? Pourquoi certains événements de la vie nous affectent jusqu’à mener à la dépression ? Et pourquoi certaines personnes souffrent de schizophrénie, de troubles bipolaires, de troubles obsessionnels compulsifs ?
Aujourd’hui, je vous propose de réfléchir à cette question, à pourquoi notre psychologie ne nous laisse pas tranquille, et en particulier en replaçant cette question dans le contexte de la théorie de l’évolution. Si la sélection naturelle est si puissante pour façonner les êtres vivants, pourquoi n’a t-elle pas conduit à des humains débarrassés de tous ces troubles mentaux ?
Pour mieux comprendre la pertinence de cette question, essayez de vous rappeler la première fois que vous avez été malade. La première fois que vous avez eu une grosse fièvre, par exemple. Essayez de remonter le plus loin possible. Moi je devais avoir dans les six ans. Maman qui s’approche, thermomètre à la main, et « oh là là, mon gros lapin, 40° de température ! Tu es très très malade. Demain nous irons voir le médecin pour qu’il fasse tomber cette méchante fièvre. » Et je ne sais pas pour vous, mais moi cette expérience m’a marqué pendant longtemps. Pendant de nombreuses années, j’ai pensé que la fièvre, c’était mal. J’ai pensé que la fièvre était une maladie. Qu’il fallait la combattre, qu’il fallait prendre des mesures pour qu’elle s’arrête le plus vite possible.
Et ce n’est que bien, bien plus tard, je ne sais plus quand exactement, mais probablement vers le collège-lycée, que j’ai compris, enfin plutôt qu’on m’a appris, que la fièvre n’était pas une maladie. La fièvre n’est que ce qu’on appelle un symptôme, mais ce n’est pas la maladie elle-même, ce n’est pas l’origine du mal. Pire que ça en fait, non seulement la fièvre n’est pas une maladie, mais elle est le contraire, elle est un *remède* contre les maladies. La fièvre est une réaction de défense de notre organisme à des pathogènes. L’augmentation de la température corporelle a en effet comme conséquence d’augmenter l’activité de notre système immunitaire et d’induire un stress chez les pathogènes11. Blatteis, Clark M.. Fever: Pathological or Physiological, Injurious or Beneficial?. Journal of Thermal Biology (2003), 22. Evans, Sharon S. et al. Fever and the Thermal Regulation of Immunity: The Immune System Feels the Heat. Nature Reviews Immunology (2015), 33. Wrotek, Sylwia et al. Let Fever Do Its Job. Evolution, Medicine, and Public Health (2020). Vous imaginez le choc que ce fut pour moi dans ma conception des choses. Peut-être le premier choc intellectuel apporté par la biologie de l’évolution d’ailleurs. Et ce ne fut pas le dernier.
Parce qu’en réalité, beaucoup de choses qu’on m’avait toujours présentées comme des maladies à combattre étaient en fait des réactions de défense de notre organisme. Des réactions utiles. Pas seulement la fièvre, mais aussi la toux. Cette toux si pénible qui nous fait cracher nos poumons toute la journée est en réalité un mécanisme d’expulsion des pathogènes de nos voies aériennes. La diarrhée, pas beaucoup plus amusante, est une réaction de défense qui permet de minimiser le temps de contact des pathogènes avec notre paroi intestinale. Et la douleur, de façon générale, cette douleur qui nous pourrit la vie est un signal envoyé par notre corps pour nous informer que nous sommes en train de le malmener. On met la main au feu, aie ça fait mal, on enlève la main, la main est sauvée. Simple et efficace.
Vous comprenez mieux maintenant pourquoi je pose la question de pourquoi les troubles mentaux existent ? Le raisonnement c’est le suivant : s’il existe tout un tas de manifestations de notre corps qu’on a longtemps prises pour des maladies, mais qui sont en fait uniquement des symptômes, et des symptômes utiles, pourquoi ce ne serait pas la même chose pour notre esprit ?
Quels aspects de notre vie mentale, potentiellement douloureux et très relous dans la vie de tous les jours, peuvent en fait être compris comme des mécanismes de défense de notre organisme ? Non pas de défense physiologique, mais de défense psychologique. Voilà la question que je voudrais explorer avec vous aujourd’hui. Et ça tombe bien, parce qu’on est pas les premiers à se la poser, ya des gens qui se sont posés la même il y a déjà trente ans et qu’on appelle les psychiatres évolutionnaires44. Williams, G. C. & Nesse, R. M.. The Dawn of Darwinian Medicine. The Quarterly Review of Biology (1991), 55. Brüne, Martin. Textbook of Evolutionary Psychiatry and Psychosomatic Medicine: The Origins of Psychopathology. (2015), 66. Nesse, Randolph M.. Evolutionary Psychiatry: Foundations, Progress and Challenges. World Psychiatry (2023). Allons voir le résultat de leur réflexion.
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Retour à la question : tout comme on a longtemps considéré la toux, la fièvre ou la diarrhée comme des maladies à éradiquer, quels aspects désagréables de notre vie mentale pourraient être considérés à tort comme des maladies ? Quels aspects peuvent même être considérés comme des mécanismes *de défense* de notre organisme ?
Alors attention, avant de répondre à cette question, un message d’avertissement très important. Vous vous rappelez qu’un des reproches classiques faits à la biologie de l’évolution, c’est de voir des adaptations partout dans le monde vivant, de voir de l’utilité partout, de penser que chaque aspect des êtres vivants a été optimisé dans les moindres détails(). L’exemple caricatural, ce serait de penser que, parce que le nez est utilisé pour porter des lunettes, ce serait aussi sa fonction évolutionnaire.
Je vous ai expliqué dans une autre vidéo pourquoi ce reproche a historiquement été avancé plus souvent pour des raisons politiques que scientifiques(). Je ne reviens pas là-dessus, je vous invite à aller voir la vidéo correspondante si ça vous intéresse. Mais sur le fond, c’est tout à fait vrai qu’il faut être prudent quand on postule des fonctions, quand on fait des hypothèses adaptatives, et c’est encore plus important quand le sujet est la santé mentale. J’imagine que je n’ai pas besoin d’expliciter en quoi dire à quelqu’un qui souffre énormément que sa souffrance est en fait utile, ou a été utile au cours de l’évolution, peut être délicat. En psychiatrie évolutionnaire, encore plus qu’en biologie de l’évolution en général, il faut faire attention avec les explications adaptatives.
Et c’est pour ça que je vais commencer par vous présenter les explications des troubles mentaux qui ne font PAS appel à la sélection naturelle. Parce que oui, quand vous vous posez la question « Pourquoi la sélection naturelle n’a pas éliminé tous les troubles mentaux ?», la première chose que vous devez considérer, avant même d’envisager que certains troubles puissent être utiles, c’est qu’ils ne sont PAS le résultat de la sélection naturelle.
1. La sélection naturelle n’est pas toute-puissante
Plusieurs raisons expliquent l’incapacité de la sélection naturelle à optimiser parfaitement les êtres vivants.
1.1. Raison 1 : les mutations
La plus basique, c’est que nos génomes sont en permanence affectés par des mutations que la sélection naturelle ne peut pas éliminer tout de suite. Dans votre génome, vous avez par exemple environ 70 mutations que vos parents ne possèdent pas. Et rebelote à chaque génération. Non seulement vous portez dans votre génome des mutations que vos parents n’ont pas, mais également les mutations de vos parents par rapport à leurs parents à eux, les mutations de vos grands-parents par rapport à leurs parents à eux, etc. Toutes ces mutations s’accumulent parce que la sélection naturelle ne peut pas les éliminer en temps réel, elle ne travaille tout simplement pas assez vite pour ça.
Alors attention, commencez pas à flipper, parmi ces mutations, la plupart n’auront aucun effet notable sur votre vie. La plupart des mutations sont bénignes. Mais par malchance, chez certains d’entre nous, une mutation va affecter une protéine importante pour l’activité mentale. Et quand de telles mutations importantes surviennent, malheureusement ses effets auront bien plus de chances d’être négatifs que positifs. Il est bien plus probable qu’elle endommage votre psychologie qu’elle ne l’améliore. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il est plus facile de détruire de la fonctionnalité que d’en créer. Si vous ajoutez ou que vous retirez un élément au hasard dans un système complexe, ou n’importe quel autre objet un peu sophistiqué, vous aurez bien plus de chances de le détériorer que de l’améliorer. Essayez de retirer ou d’ajouter un morceau au hasard à votre ordinateur, vous aurez bien plus de chances de l’endommager que de l’améliorer. C’est la même chose pour les systèmes complexes que sont les êtres vivants, et le cerveau en particulier. Les mutations qui l’affecte ont de grandes chances de l’abîmer, et ces mutations ne seront jamais retirées immédiatement de la circulation par la sélection naturelle.
Au passage, cette vidéo va contenir beaucoup de langage pseudo-finaliste et fortement personnifier la sélection naturelle. Je vais pas arrêter de dire « la sélection naturelle fait ceci », « la sélection naturelle optimise cela ». Si cette façon de parler vous dérange, je vous recommande le visionnage de cette vidéo().
Donc voilà, la première raison pour laquelle la sélection naturelle n’a pas retiré tous les troubles mentaux de la circulation, c’est que des mutations sont réintroduites à chaque génération.
1.2. Raison 2 : les environnements de développement
Deuxièmement, la sélection naturelle ne peut pas non plus faire grand-chose contre les environnements de développement particuliers. Si vous avez grandi dans une maison avec de la peinture au plomb sur les murs, ou que votre maman a picolé pendant toute sa grossesse, la sélection naturelle sera évidemment incapable de prévenir l’apparition des troubles cognitifs associés à ces environnements de développement particuliers. Autrement dit, à chaque génération, il n’y a pas que des mutations néfastes qui apparaissent, mais également des environnements néfastes.
1.3. Raison 3 : les environnements changés
Troisièmement, il existe un décalage entre nos environnements d’humains du XXIe siècle et les environnements dans lesquels notre espèce a évolué pendant des centaines de milliers d’années. C’est un principe fondamental de la psychologie évolutionnaire : il faut toujours se rappeler que la sélection naturelle a optimisé notre psychologie pour qu’elle soit fonctionnelle dans les environnements de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs. Or, ces environnements ont évidemment énormément évolué.
C’est un peu comme si vous demandiez à un ingénieur de construire un robot pour explorer la forêt amazonienne et qu’une fois que ce robot est construit, vous lui dites qu’en fait, vous allez vous en servir pour explorer le Sahara. Votre ingénieur va vous dire : « Bah ok, rien qui t’en empêche, mais viens pas pleurer si ton robot marche moins bien que ce qui était prévu. »
C’est pareil avec l’humain, qui est un petit robot de chair optimisé pour fonctionner dans des environnements qui ont disparus, ou en tout cas en partie disparus. En ce qui concerne la santé plus précisément, on peut penser à la sédentarité et la malbouffe. C’est pas pour rien que le gouvernement insiste tant sur le manger-bouger. Pour vivre vieux et en bonne santé, mangez bien, faites du sport, et on pourrait aussi sûrement rajouter dormez bien. C’est assez rigolo d’ailleurs, à chaque fois que je fais des recherches pour savoir comment prévenir une certaine maladie, la conclusion est toujours la même : les seuls facteurs dont on est absolument certain de l’utilité c’est : bouger, bien manger, bien dormir. C’est bien ça va nous faire faire des économies en lithothérapie.
Et pour en revenir au sujet qui nous intéresse, si la bouffe, le sport et le sommeil sont si importants pour notre santé physique, aucune raison qu’ils ne le soient pas aussi pour notre santé mentale. Et comme notre alimentation, notre activité physique et notre sommeil sont probablement très différents de ceux de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs, il est fortement probable que notre santé mentale soit moins bonne qu’elle ne pourrait l’être à cause de ces environnements spéciaux dans lesquels on vit aujourd’hui.
Alors je dis « fortement probable » parce qu’on manque quand même de données là-dessus. On ne sait pas par exemple si nos ancêtres souffraient de plus ou moins de maladies mentales qu’aujourd’hui. Pour nos ancêtres chasseurs-cueilleurs, on en sait évidemment rien, mais même pour nos ancêtres d’il y a quelques siècles, on n’en a aucune idée. Les seules données qu’on a c’est pour le XXe siècle, mais elles sont très peu nombreuses et ne disent pas la même chose. Par exemple pour la dépression, certaines études trouvent une augmentation de la dépression au cours du XXe siècle et d’autres pas77. Crossnationalcollaborativegroup. The Changing Rate of Major Depression. Cross-national Comparisons. Cross-National Collaborative Group. JAMA (1992), 88. Murphy, J. M. et al. A 40-Year Perspective on the Prevalence of Depression: The Stirling County Study. Archives of General Psychiatry (2000).
En tout cas, d’un point de vue théorique, le décalage entre les environnements passés et les environnements modernes est très probablement responsable de la présence ou la fréquence actuelle de certains troubles mentaux.
1.4. Raison 4 : les contraintes
Quatrième raison pour laquelle il ne faut pas s’attendre à ce que la sélection naturelle ait éliminé tous les troubles, c’est que même si on peut la décrire grossièrement comme un processus d’optimisation, ne jamais oublier qu’elle reste un processus d’optimisation sous contrainte. La sélection naturelle ne part jamais d’une feuille blanche comme un ingénieur qui chercherait à designer un système de zéro. La sélection naturelle doit toujours composer avec l’existant, avec l’ensemble des caractéristiques d’un être vivant à un instant t. Et ces caractéristiques ne sont pas toujours indépendantes. Parfois, supprimer une anomalie peut vouloir dire en créer une autre plus grande encore ailleurs. Améliorer un trait peut vouloir dire en détériorer un autre. Prenez les chevaux de course, par exemple. On les a longtemps sélectionnés pour avoir des pattes de plus en plus longues et fines, pour augmenter leur vitesse. Mais ça a aussi conduit à les rendre plus susceptibles aux fractures. Ou pensez à votre soeur, qui a complètement raté sa pâte à pizza. Vous décidez d’essayer de rattraper les choses, mais vous allez pas non plus pouvoir faire de miracle, parce qu’elle a pas mis la bonne farine, qu’elle a pas laissé les levures travailler assez longtemps, etc. Récupérer le travail mal fait de quelqu’un d’autre, c’est jamais facile, et c’est rarement possible de le corriger complètement. Hé ben c’est pareil pour la sélection naturelle avec notre psychologie. Si ce n’est qu’avec elle, c’est elle qui est en partie responsable du travail mal fait. Mais bon, comment lui en vouloir. Qui n’a jamais rouvert des vieux fichiers de code écrit il y a cinq ans ?
1.5. Raison 5 : la sélection naturelle n’optimise pas le bonheur
Puisqu’on parle d’optimisation, c’est probablement pas inutile de rappeler que ce que la sélection naturelle optimise ou maximise, ce n’est pas le bonheur des êtres vivants. La théorie de Darwin, c’est pas que la sélection naturelle conduit à l’augmentation du bonheur sur Terre, à des êtres vivants de plus en plus heureux. C’est qu’elle conduit à des êtres vivants de plus en plus adaptés à leur environnement. Et cette distinction change tout. Si un trouble mental cause une certaine douleur mais qu’il augmente les chances de survie et de reproduction dans le même temps, il sera quand même sélectionné, il sera quand même conservé par la sélection naturelle. C’est quelque chose de trivial que je suis en train de vous dire. C’est l’explication de la douleur en général. On met la main au feu, ça fait mal, on la retire. On aurait sûrement préféré qu’une autre solution existe pour nous informer que le feu c’est dangereux, mais la sélection naturelle s’en tape de ce qu’on préfère. Pour elle, le plus important c’est de nous tenir effectivement éloignés du feu, afin que nos chances de transmettre nos gènes soient préservées.
1.6. Raison 6 : les pathogènes
Sixième et dernière grande raison pour laquelle la sélection naturelle ne peut pas éliminer tous les troubles mentaux, c’est parce que certains d’entre eux sont causés par des bactéries ou des virus. On peut encore faire le parallèle avec la santé non psychologique pour bien comprendre ça. Même si nous avons un système immunitaire qui fonctionne pas trop mal, c’est pas pour ça qu’on ne tombe jamais malade, parce que nous sommes en guerre contre des virus et bactéries qui évoluent en permanence. Notre système immunitaire lui aussi évolue en permanence, mais il n’a pas toujours un temps d’avance. La course à l’armement n’est pas toujours gagnée par la sélection naturelle, ce qui peut expliquer l’existence de certains troubles.
Par exemple la schizophrénie. Bon c’est un trouble aux multiples origines, et en partie génétiques, on va y revenir, mais certaines données suggèrent qu’une infection pendant la grossesse pourrait favoriser l’apparition de troubles schizophrènes99. Ledgerwood, Levi G. et al. Genes, Germs, and Schizophrenia: An Evolutionary Perspective. Perspectives in Biology and Medicine (2003).
Et puis, parfois les systèmes de défense mis en place par la sélection naturelle peuvent causer eux-mêmes plus de tort que de bien, comme c’est le cas avec les maladies auto-immunes. C’est une explication possible pour certains troubles obsessionnels compulsifs, qui pourraient être en partie causés par une réaction excessive du système immunitaire suite à une infection au streptocoque1010. Swedo, S. E. et al. Speculations on Antineuronal Antibody-Mediated Neuropsychiatric Disorders of Childhood. Pediatrics (1994).
Donc vous voyez, ya vraiment beaucoup de raisons pour lesquelles la sélection ne peut pas faire disparaître tous les troubles mentaux. Ce sont des explications que vous devez toujours garder en tête quand vous essayez d’expliquer ce qui ne fonctionne pas bien dans le vivant.
Mais c’est pas pour autant qu’il faut s’abstenir complètement de chercher des explications adaptatives. Je vous l’ai dit, si on a longtemps considéré la fièvre ou la toux comme des maladies à éliminer, pourquoi on ne considèrerait pas aussi certains états déplaisants de notre psychologie à tort comme des dysfonctionnements ? Quels troubles mentaux pourraient en réalité être des réactions de défense de notre organisme ?
Et on va s’arrêter là pour aujourd’hui ! J’espère que cette vidéo vous a plu, personnellement je trouve que la psychiatrie évolutionnaire et la médecine évolutionnaire plus généralement c’est un sujet passionnant, mais je suis peut-être un peu biaisé. En tout cas dans la prochaine vidéo on entre dans le vif du sujet, on parlera d’anxiété, de panique, de phobies et de troubles obsessionnels compulsifs. Et puis dans une troisième vidéo on parlera de dépression, d’addiction, de troubles sexuels et un peu de schizophrénie, entre autres joyeusetés de la vie mentale humaine. Je pourrais vous faire une vidéo entière sur chacun de ces troubles mais c’est pas mon but, mon but avec ces trois vidéos c’est de vous faire une introduction au sujet et de porter à votre connaissance l’existence de ce champ de recherche pour que vous puissiez éventuellement approfondir par vous-mêmes, parce que je suis sûr que ça sera utile à certains. Je vous ferai aussi gagner un livre sur le sujet, donc ne ratez pas les deux prochaines vidéos !
Merci à toutes les personnes qui me soutiennent financièrement et me permettent de continuer cette activité, et n’hésitez pas à les rejoindre si vous pensez que mon travail en vaut la peine. À très bientôt !
Mes soutiens
Références
- 1. Blatteis, Clark M.. Fever: Pathological or Physiological, Injurious or Beneficial?. Journal of Thermal Biology (2003). https://doi.org/10.1016/S0306-4565(02)00034-7 ↩
- 2. Evans, Sharon S. et al. Fever and the Thermal Regulation of Immunity: The Immune System Feels the Heat. Nature Reviews Immunology (2015). https://doi.org/10.1038/nri3843 ↩
- 3. Wrotek, Sylwia et al. Let Fever Do Its Job. Evolution, Medicine, and Public Health (2020). https://doi.org/10.1093/emph/eoaa044 ↩
- 4. Williams, G. C. & Nesse, R. M.. The Dawn of Darwinian Medicine. The Quarterly Review of Biology (1991). https://doi.org/10.1086/417048 ↩
- 5. Brüne, Martin. Textbook of Evolutionary Psychiatry and Psychosomatic Medicine: The Origins of Psychopathology. (2015). ↩
- 6. Nesse, Randolph M.. Evolutionary Psychiatry: Foundations, Progress and Challenges. World Psychiatry (2023). https://doi.org/10.1002/wps.21072 ↩
- 7. Crossnationalcollaborativegroup. The Changing Rate of Major Depression. Cross-national Comparisons. Cross-National Collaborative Group. JAMA (1992). https://doi.org/10.1001/jama.1992.03490210080039 ↩
- 8. Murphy, J. M. et al. A 40-Year Perspective on the Prevalence of Depression: The Stirling County Study. Archives of General Psychiatry (2000). https://doi.org/10.1001/archpsyc.57.3.209 ↩
- 9. Ledgerwood, Levi G. et al. Genes, Germs, and Schizophrenia: An Evolutionary Perspective. Perspectives in Biology and Medicine (2003). https://doi.org/10.1353/pbm.2003.0038 ↩
- 10. Swedo, S. E. et al. Speculations on Antineuronal Antibody-Mediated Neuropsychiatric Disorders of Childhood. Pediatrics (1994). ↩
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