Mon avis sur Sapiens de Yuval Noah Harari

Les éditions Albin Michel m’ont envoyé un exemplaire du bouquin « Sapiens, une brève histoire de l’humanité », écrit par Yuval Noah Harari, pour que je dise ce que j’en pense – je leur ai demandé si ma revue pouvait être critique, ils m’ont dit pas de problème (si ça n’avait pas été possible, j’aurais quand même accepté, mais uniquement avec un gros chèque, vous connaissez mon éthique). Au passage, désolé Albin Michel, vous m’avez envoyé le bouquin il y a 18 mois et ma revue ne sort qu’aujourd’hui : l’année 2016 fut chargée mais chose promise chose due quand même ! C’est foutu pour le buzz Noël 2015 par contre.

Avertissement 1 : ya un truc à gagner, lis ce billet jusqu’au bout [edit: le jeu concours est maintenant terminé] !

Avertissement 2 :
j’ai pris le parti de ne pas résumer le livre, vous trouverez des résumés un peu partout sur le web, vous pouvez commencer par celui de Wikipédia.

Avertissement 3 : désolé si cet avis vous paraît condescendant, je n’ai fait que dire ce que je pensais

Le positif

Le bouquin Sapiens est un gros succès de librairie, il a été traduit dans plus de 30 langues, ce qui est assez incroyable pour un bouquin de science. Il faut dire qu’il traite d’un sujet qui fait rêver, puisqu’il retrace l’histoire de l’espèce humaine, depuis ses terrains de chasse et de cueillette du Paléolithique jusqu’aux terrains de foot du XXIe siècle, s’autorisant même quelques paragraphes prédictifs sur notre avenir. Le livre passe en revue et fait la synthèse d’une masse énorme de données et d’idées dans des disciplines diverses comme la biologie, l’anthropologie, l’économie, l’histoire, …

Je ne peux qu’applaudir une telle entreprise de synthèse interdisciplinaire : la science du XXIe siècle fera je pense ses plus grandes avancées par l’interdisciplinarité, qui plus est sur un sujet aussi complexe que l’humain. Évidemment, le sujet du livre me passionne aussi, puisque c’est là-dessus que j’ai fait mes études, et que c’est pour en parler que j’ai ouvert ce blog. Pour l’idée du livre : super, donc. J’aurais aimé l’écrire moi-même (d’ailleurs, toutes les critiques qui vont suivre peuvent être mises sur le compte de ma jalousie et ma déception de n’avoir pas écrit ce livre le premier).

Le négatif

Je suis par contre beaucoup moins convaincu par la réalisation. Je trouve ce livre très peu scientifique dans son ensemble, pour différentes raisons :

1/ où sont les références ??? Le bouquin fait 500 pages et il doit y avoir en tout et pour tout une cinquantaine de références, alors même que des idées nouvelles sont introduites toutes les 2 lignes. Les références sont en plus très souvent des livres, qui ne sont donc pas passés par le système d’évaluation par les pairs, et dans lesquels les chercheurs prennent parfois plus de libertés dans leurs interprétations des faits. Si Harari parle de certaines choses, il les a forcément lues quelque part : pourquoi ne pas les citer dans ce cas ? Quand on est habitué aux publications scientifiques où chaque mot utilisé doit être justifié, ça choque (je ne dis pas qu’il faut aller jusque là dans un livre de vulgarisation, mais il y a un juste milieu à trouver). L’impression que ça donne ici, c’est que Harari a écrit son bouquin d’une traite et s’est dit à la fin « tiens si on rajoutait des références par-ci par-là pour que ça ait l’air sérieux ? »

2/ Yuval Harari mélange des idées qui sont assez bien acceptées par la communauté scientifique avec des idées beaucoup plus débattues, sans évidemment faire la distinction entre les deux. Par exemple, une des idées centrales de Sapiens c’est qu’on a créé les religions pour pouvoir coopérer à large échelle, c’est l’idée des Big Gods, mais c’est une idée loin d’être acceptée par tout le monde. Mais ça, si ce n’est pas dit, faut être chercheur dans le domaine pour le savoir. Ailleurs, on apprend qu’ »en période faste, les femelles arrivent à la puberté plus tôt », ah bon, il me semblait que c’était plutôt l’inverse, mais si ce n’est pas le cas partout je veux bien les références. Yen a pas ? Pas grave dans 2 minutes j’aurai oublié ce que j’ai lu de toute façon.

3/ Les explications sont assez souvent simplistes et très tranchées. Par exemple, p. 233, « L’évolution a fait de l’Homo sapiens, comme des autres mammifères sociaux, une créature xénophobe. Sapiens divise d’instinct l’humanité en deux : « Nous » et « Eux » ». Au risque de me répéter : références ?

4/ Le livre est bourré de références religieuses là où on ne les attend pas, ce qui est très surprenant pour un livre scientifique. Ça m’a sauté aux yeux à la première lecture. Par exemple, p31 :

Ce piètre bilan a conduit certains chercheurs à spéculer que la structure interne du cerveau de ces Sapiens était probablement différente de la nôtre. […] Apprendre l’anglais à un ancien Sapiens, le persuader de la vérité du dogme chrétien, ou l’amener à comprendre la théorie de l’évolution eût probablement été sans résultat.

p29 :

Lirait-on dans le livre de la Genèse que les Néandertal descendent d’Adam et Ève ? Jésus serait-il mort pour les péchés des Denisoviens ?

et ça continue, ça continue, ces extraits pris séparément n’ont pas l’air gênants mais je peux vous assurer que leur répétition tout au long du livre rend sa lecture embarrassante. Un petit dernier, mon préféré de tous d’ailleurs, p40 :

Deux catholiques qui ne se sont jamais rencontrés peuvent néanmoins partir en croisade ensemble ou réunir des fonds pour construir un hôpital.

(c’est peut-être de l’humour, si c’est le cas c’est très drôle)

Généralement un style d’écriture particulier comme celui-ci trouve son explication dans la biographie de l’auteur : Wikipedia me murmure à l’oreille que le livre a été publié en Israel une première fois en 2011, avant d’être repris à l’international : peut-être qu’Harari avait écrit son livre avec en tête un public particulier à la base.

5/ Sapiens sombre parfois dans l’ésotérisme, et il faut se gratter la tête plusieurs fois avec une branche de houx pour comprendre ce que l’auteur a bien voulu dire. Par exemple, p. 136, quand l’auteur essaie de « traduire en langage biologique » le passage de la Déclaration d’indépendance des États-Unis. La déclaration originale :

« Nous tenons pour évidentes par elles-mêmes les vérités suivantes : tous les hommes sont créés égaux ; ils sont doués par le Créateur de certains droits inaliénables ; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. »

ce qui donnerait une fois traduite selon lui :

« Nous tenons pour évidentes par elles-mêmes les vérités suivantes : tous les hommes ont évolué différemment ; ils sont nés avec certaines caractéristiques muables ; parmi ces caractéristiques se trouvent la vie et la recherche du plaisir. »

???

6/ le livre se veut être une synthèse mais ressemble bien plus souvent à une collection d’anecdotes. Et vas-y que je saute du coq à l’âne, du saumon à la girafe, et du saucisson à l’ail. On se perd dans des digressions qui font oublier le sujet du chapitre (surtout dans la 4e partie). A-t-on besoin d’un paragraphe entier qui parle de femmes de ménage, d’éprouvettes, d’économistes et de fossiles pour illustrer simplement l’idée que « la science coûte de l’argent » (p.319) ? A-t-on besoin d’un paragraphe où on apprend que la masse de tous les animaux de ferme du monde est de 700 millions de tonne, qu’il existe 80 000 girafes et 200 000 loups gris dans le monde, pour illustrer l’idée que l’humain domine le monde (p.411) ? Je n’aime pas les gens qui parlent pour ne rien dire, et ces digressions incessantes m’ont rendu la lecture du livre très difficile en plus de me faire douter de l’objectif de l’auteur. Au lieu d’appeler son livre « Sapiens, une brève histoire de l’humanité », Harari aurait pu choisir « Sapiens, une longue collection d’anecdotes sur l’humanité ».

Voilà !

C’est mon avis général sur ce livre : un livre sur un sujet passionnant et dont l’entreprise de synthèse était louable, mais un livre au final assez peu sérieux sur le plan scientifique. J’ai l’impression d’avoir lu le livre de quelqu’un de très curieux et qui aurait lu tous les livres qu’il pouvait sur un sujet, en essayant ensuite de coucher sur le papier ses souvenirs, donnant du sens à différentes anecdotes sans se préoccuper de vérité scientifique. Au fond, je n’ai lu nul part qu’il s’agissait d’un livre de vulgarisation scientifique : peut-être est-ce ainsi qu’il faut le classer, comme une fiction basée sur une histoire vraie.

Je ne suis pas rancunier néanmoins, puisque je vous fais gagner ce livre [edit: en fait non, le jeu concours est maintenant terminé], pour que vous puissiez vous faire votre avis par vous-même : laissez simplement un commentaire ci-dessous (pas avec une adresse email bidon) ou sur Facebook et je tirerai au sort le gagnant dans 7 jours (le livre est un peu abîmé, mais c’est parce qu’il a beaucoup voyagé avec moi – et oui, en 18 mois on en fait de la route).

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Commentaires

184 réponses à “Mon avis sur Sapiens de Yuval Noah Harari”

  1. Etre snob, il n’y a que ça de vrai.

    1.  » L’ homme est bon ,mais le Veau est meilleur »
      Brecht

  2. Avatar de berni

    Cet avis me semble très injuste…. il passe sous silence les mérites de cette tentative unique à ma connaissance de créer un grand récit de l’aventure humaine depuis les origines. On apprend pleins de choses, et c’est ca qui importe, il m’en reste une certaine vision du chemin parcouru… alors j’ai tendance à être indulgent sur certains points un peu fumeux (et puis j’hésite pas à sauter ce qui m’intéresse moins)

    1. Avatar de Stéphane
      Stéphane

      Mais je ne passe pas ça sous silence du tout ! C’est exactement ce dont je parle quand je dis « un livre sur un sujet passionnant et dont l’entreprise de synthèse était louable ».

      Après, pour ce qui est d’apprendre plein de choses… Si les choses sont fausses je préfèrerais ne pas les apprendre. Et si elles ne sont pas sûres je veux le savoir.

      1. Que voulez-vous? Plus on regarde loin dans le passé, plus la sociologie et la psychologie sont difficiles à étudier.
        Il faut accepter qu’il y a une part de vrai et une part de faux… sinon on s’arrête au moyen age !

        Je trouve ce livre très intéressant, au delà du fait que je le trouve bien écrit, car il permet d’imaginer bon nombre de situations et de se replacer loin de notre univers aujourd’hui.
        Ce que peut de document font par peur d’être dans le « faux »…
        Bien sûr ce n’est pas un livre scientifique mais plus une synthèse de plusieurs domaines mis bout à bout.

      2. Merci pour cet article.

        Pour la défense de Harari, il est assez fréquent, dans un ouvrage dit « grand public » de ne pas livrer au lecteur la bibliographie complète sur laquelle s’est reposé l’auteur.

        Pour la simple et bonne raison qu’une majorité dudit grand public n’a cure de pareil fourbi.

      3. peut-être déjà dit par d’autres (le fil des commentaires est long) mais sur la même thématique,
        les cours de Jean-Jacques Hublin au collège de france, qu’on peut podcaster, qui restent accessibles me semble au plus grand nombre tout en restant solide en terme de fiabilité (avec même un peu de blagues dedans parce qu’il a de l’humour JJH)
        https://www.college-de-france.fr/site/jean-jacques-hublin/_course.htm

        1. Avatar de Stéphane
          Stéphane

          oui merci ! Mais c’est plus paléoanthropologie que évolution de la cognition, même si c’est lié.

    2. Vous pouvez lire Jared Diamond, sans doute beaucup plus professionel

  3. Avatar de Chanchan
    Chanchan

    Il y a le sapiens de Pascal Picq qui est la référence et pas un roman de gare!

  4. Avatar de Bernard Vanommeslaghe
    Bernard Vanommeslaghe

    Les critiques formulées me semblent très fondées. Un livre de vulgarisation qui se veut sérieux ne peut prendre de telles libertés avec la science.
    De plus, ce côté anecdotique et décousu enlève beaucoup de l’intérêt de ce livre.
    Encore heureux que ce pot pourri au spectre si large puisse apprendre quelque chose sur le plan de certains faits historiques.

  5. Avatar de Rigal-jouet
    Rigal-jouet

    Clairement Harari n’écrit pas pour vous ni pour vos semblables.
    Restent les millions de lecteurs dépourvus de prétentions en matière de rigueur scientifique pour lesquels il y a un avant et un après.

    Je serais assez curieux de lire ce que vous pourriez bien écrire sur « Homo Deus »…

    1. Avatar de Stéphane
      Stéphane

      Si je lisais le même genre de livre mais dans un domaine où je n’y connais rien, je serais écoeuré d’apprendre que la moitié des choses que j’y ai lues sont fausses (ou pas prouvées). Si on me dit que je lis un livre de vulgarisation, je veux lire des choses vraies, sinon j’aurais choisi de lire un livre de fiction. Et je ne vois pas pourquoi cette envie de ne pas être trompé serait limitée à « moi et mes semblables ».

      1. Avatar de Rigal-jouet
        Rigal-jouet

        merci pour votre réponse.

        Si vous lisez un sujet dans un domaine où vous ne connaissez rien, comment pouvez vous « apprendre » que la moitié en est fausse ?

        Et quand bien même…De l’oeuvre de Carlos Castaneda, autre colossal succès de librairie, on (je ne me rappelle plus qui, désolé pour les sources !) a dit : « si tout ou presque est faux -ce qui est fort probable- c’est encore plus beau.

        J’avoue humblement ne pas m’être posé la question de savoir quelle était dans Sapiens la part de « vrai » et donc de faux à l’aune du consensus universitaire s’il en est un.
        Me la serais-je posé que je ne me satisferais pas de votre critique. J’évoque un seul point, celui des « références religieuses » incongrues dans un « ouvrage scientifique ».
        Ainsi religion et science seraient incompatibles ? On ne pourrait pas tenter d’étudier la religion comme on étudie n’importe quoi d’autre ? Il ne vous a pas échappé que la thèse de Harari c’est que c’est l’adhésion à des imaginations partagées, à des mythes au premier rang desquels se trouve la religion qui permis à Sapiens d’agir de façon coordonnée à grande échelle avec les résultats que l’on connait. N’est-il pas normal que l’on retrouve une haute densité de références religieuses dans Sapiens ?

        A VRAI dire je doute qu’une « chose vraie » puisse exister et il devrait en être de même pour vous puisque sauf erreur de ma part vous vous réclamez de la démarche scientifique selon laquelle tout travail n’est jamais qu’une tentative d’établissement d’un état des connaissances à un instant donné, qu’une contribution provisoire, susceptible d’être infirmée ou modifiée plus ou moins profondément ultérieurement.

        pour finir je me permettrais de citer de mémoire et en substance notre nouveau président qui répondait ainsi quand on lui demandait s’il doutait : « oui, je doute ! les gens qui ne doutent pas sont dangereux »

        1. Avatar de Stéphane
          Stéphane

          – J’apprends que la moitié est fausse parce que je me renseigne auprès de gens qui s’y connaissent et de sources fiables… qui ne sont pas faciles à trouver mais ma formation de chercheur m’y aide grandement. Et j’essaie de le partager au grand public qui n’a pas les mêmes facilités par ce billet de blog.

          – Pour les réfs religieuses, on s’est mal compris. Je ne dis pas qu’on ne peut pas étudier la religion de façon scientifique, je dis simplement que des exemples religieux et expressions religieuses sont disséminées dans tout le texte. Mais c’est une critique vraiment mineure et qui ne concerne pas le fond du livre, c’est juste que ça m’a surpris.

          – Quant au doute… en tant que chercheur mon métier c’est de douter, inutile de m’attaquer là-dessus. Mais s’il n’existait pas de chose vraie alors notre métier n’aurait plus aucun sens. Je ne comprends même pas votre critique en fait : ce que j’exprime dans ce billet c’est précisément des doutes quant à ce qu’Harari écrit. Mais cela ne veut pas dire que toutes les théories sur le monde ont une validité égale.

        2. Avatar de Lablee
          Lablee

          Le doute est purement intellectuel.descartes disait il n à pas de connaissances non fondées!!!quelle connaissance est fondée?quelle pretention de l homme.l expérience elle seule remet en question par des voies naturelles.de que discernement doute t on d une chose ou d une autre.soumettons à l expérience et l homme fera moins de grosses erreurs destructrices.

    2. Bien dit.

  6. Soit l’on zoom, soit l’on prend du recul sur les choses.
    500 pages pour raconter l’histoire de l’humanité, c’est prendre beaucoup de recul.
    Si un spécialiste « zoome », il ne pourra que constater le flou et l’absence de rigueur. Tout comme lorsque l’on prend une photo: net de loin, flou de près.
    Il me semble qu’il faut prendre ce livre comme une invitation à se poser des questions. Sommes-nous libre ? Le destin peut-il se plier à notre volonté?Existe-t-il une volonté commune? L’étique / la moral ? L’égalité / la parité?
    Et c’est ce que chacun fait sur ce blog. C’est cool…

  7. De formation littéraire et ayant fréquenté sans grande constance le département de philosophie de l’Université de Toulouse 2 je suis par ailleurs un lecteur assidu d’ouvrages et de revues d’archéologie et d’histoire antique. Je viens donc d’un autre domaine de la culture, comme vous je trouve l’essai d’Harari truffé d’erreurs (historiques), d’approximations, de digressions et de jugements à l’emporte-pièce. Cela fait toujours plaisir de ne pas se savoir seul. Reste à comprendre pourquoi un ouvrage aussi médiocre remporte un tel succès, quelle attente du public vient-il satisfaire.

    1. Je m’associe à vous pour votre commentaire concernant ce livre et son auteur. C’est exactement ce que je pense. J’ai aussi une formation littéraire mais suis depuis longtemps lectrice de livres d’anthropologie, archéologie. Suis heureuse de lire que je ne suis pas seule à critiquer ce livre. Je lis Homo Deus (les 2 m’ont été offerts) et je fais une pause à la page 200 tant je suis « agacée » ..par les partis pris à nouveau de l’auteur.

    2. Simplement parce que le mérite de ce livre n’est pas d’établir une ou des vérités, mais de susciter un regard différent sur l’histoire de l’étrange espèce que nous sommes et d’essayer de comprendre comment on est arrivé là où nous sommes, et de là, vers quoi nous allons. Le succès de Harari, c’est qu’il le fait d’une manière qui est beaucoup plus accessible à beaucoup plus de monde que nos publications scientifiques. Je suis aussi un scientifique (médecin,
      chercheur) mais aussi agriculteur. J’ai passé 35 ans de ma vie à travailler dans la prévention des épidémies en Afrique sous saharienne. C’est super la science mais c’est totalement stérile quand ça devient un refuge (même chose pour toute croyance). Ça n’arrive à rien (mais vraiment RIEN) si on ne sait pas regarder, écouter et essayer de comprendre des référentiels qui sortent des dogmes établis par l’approche du savoir rationnel, aussi fumeux qu’ils puissent paraître. Le problème des scientifiques est qu’il n’apprennent et ne se sentent à l’aise que dans science et le rationnel !…

  8. Avatar de daniel
    daniel

    Personnellement, je n’ai pas trouvé d’erreur (et je suis du genre critique). Par exemple, le fait que la malnutrition entraîne une absence de règles est tellement bien établi que ça ne nécessite pas de références.
    Les références religieuses dans un livre consacré à l’histoire de l’humanité ne me choquent pas du tout.

  9. Sapiens, pas tres scientifique? Ok, comment defendre le contraire? Ce livre s’inscrit dans la tradition Marxiste, a savoir que l’histoire a un sens. Il s’iscrit aussi dans un projet militant, pour les droit des homosexuels, pour l’egalite hommes – femmes, contre les religions, contre le moralisme, contre le culturo-centrisme. Alors si on adhere, on applaudit, si non, on proteste. Moi, je applaudis.

  10. Avatar de Marie

    Je partage assez largement votre avis. Le manque de références m’a turlupinée et beaucoup d’affirmations gratuites m’ont agacées même si je partageais le point de vue.

  11. Avatar de Maxence72
    Maxence72

    D’accord sur la critique à propos du manque de références bibliographiques et scientifiques. Je trouve que l’ouvrage permet une prise de conscience, utilise des anecdotes faciles à retenir et à comprendre et finalement donne envie d’explorer tous une multitudes de sujets (d’où la frustration avec le manque de références…). En ce sens, il s’agit plus d’un travail journalistique que rigoureusement scientifique.
    Autre avantage, Sapiens… m’a permis de découvrir votre site et votre travail que je vais désormais suivre avec beaucoup d’intérêt. Bravo et merci !

  12. Bonjour à tous. Je pense faire partie des lecteurs qui ont le moins de baguage scientifique et qui tombent sur ce livre un peu par hasard.
    Personnellement j’ai globalement apprécié et notamment grâce aux nombreuses anecdotes qui m’ont permis justement de ne pas oublier les diverses péripéties dans l’histoire du sapiens.
    Alors effectivement, j’imagine que pour un scientifique chevronné, le manque de rigueur doit agacer mais mon objectif et parfaitement rempli. Je pense qu’il faut voir se livre comme un « pied à l’étrier » qui, j’espère, en aura poussé beaucoup à faire la démarche de creuser le sujet. Messieurs les scientifiques, ne soyez pas élitiste svp, ce bouquin à le gros avantage d’être « digeste » pour des néophytes comme moi. Bonne journée :)

  13. Avatar de Agoursi
    Agoursi

    nous devons lire et réfléchir pour développer notre esprit critique et ce n’est pas parce que votre analyse existe que nous devons lui accorder une crédibilité
    la compréhension n’oblige pas à citer des sources les choses évoluent comme les idées et ce n’est parce que …. que nous ne pouvons avoir des visions d’un monde s’appuyant sur des concepts différents voir progressives

    ce livre est un apport extra et devrait être en possession de chaque foyer ce qui permettrait peut être de nous comprendre les uns ,les autres et de s’accepter dans nos différences.
    NOUS SOMMES TOUS FRERES ET VIVONS SUR LE MEME VAISSEAU
    AGOURSI

  14. Un ouvrage scientifique sans références documentaires est
    une maison sans fondation. Il répond à la définition du
    roman.

  15. Avatar de Pascal
    Pascal

    Je découvre votre critique bien longtemps apres que le concours soit terminé, mais j,aimerai bien savoir qui a gagné. Plus sérieusement, c’est à la suite de la publication de Homo Deus que je suis arrivé sur votre blog, et ma question: l’avez-vous lu et qu’en pensez-vous? Une personnalité comme Bill Gates , s’est senti obligé de faire part de son avis, et j’aimerai bien en avoir un autre que le sien.

    1. Avatar de Stéphane
      Stéphane

      Je ne l’ai pas lu et je ne suis pas sûr de vouloir le faire. Si son bouquin sur le passé était de la fiction, j’ai peur que celui sur le futur ne soit que de la science fiction.

  16. Avatar de Gioconda
    Gioconda

    Bonjour et merci pour votre blog sur ce livre de Y.N. Harari que je n’ai pas encore acheté car vient de le découvrir sur Le Point de la semaine passée. En éternelle étudiante en philosophie et autre chose, je me suis posée la question de ce succès tellement ‘mondial’ comme décrit par le magazine. Mais une question chez moi en entraîne des dizaines à sa suite: Comment cet inconnu et jeune auteur (historien) de quoi, une trentaine d’année a t’il pu accumuler un savoir universel? Je sais qu’en lisant un livre par soir, depuis 43 ans, voire plus le week-end, je suis ignorante. Seconde question un histoirien peut il écrire un livre à diffusion planétaire (Vulgarisation de SA science ) sur un thème aussi vaste que l’histoire de 70.000 ans en 500 pages dont 50 de références? Je pense qu’Aristote est une plus belle lecture ou Sénèque qui nous ont appris par leur cours recits que le moins est le plus et que la RECHERCHE -et non la verité- nécessite d’un juste milieu. Alors ma dernière question est que vais apprendre en 450 pages de scientifiquement erroné? J’ai trop peu de temps libre pour en gâcher dans des Fake-sciences. Me conseillez-vous d’autres lectures plus sagement construites sur des bases scientifiquement prouvées qui puissent toucher ce sujet? Je vous en remercie. J’ai appris à m’instruire par des grands auteurs et continuerai encore pour mes prochains 10 ans (vu l’âge que j’ai décidé que je mourrais, mes 70 ans) il me reste donc 11 ans de belles nuits de lectures pour essayer d’effacer la prétention humaine, trop humaine de tout connaître. Mais qu’est ce le TOUT en les Sciences? Tout évolue (et apparemment revient) sauf Dieu toué par Nietzsche disait et lisait t-on. Mais s’il avait justement voulu dire le contraire?

  17. Avatar de Gilbert
    Gilbert

    Bonjour,

    Concernant les références religieuses, Yuval Harari est israélien et les israéliens sont souvent pétris de pensée religieuse, même si il est laïque.

    Merci de votre critique qui finit de me convaincre de ne pas acheter le bouquin. Faire tenir 100 000 ans sur 500 ans me laissait toujours perplexe et dubitatif.

    Cordialement,

  18. Avatar de Gilbert
    Gilbert

    500 pages..désolé pour la coquille.

  19. Avatar de Vincent
    Vincent

    J’ai adoré ce bouquin plein d’humour et de recul.
    Bon c’est peut-être pas toujours très « référencé » … et alors !
    C’est un super roman, qui nous raconte une histoire (c’est dans le titre) avec des bases scientifiques et des prises de position plus subjectives, mais je m’y retrouve.
    Un beau roman scientifique !

  20. pas lu Sapiens mais ai vu Yuval hier soir à La Grande Librairie pour la presentation de Homo Deus. Séduite par sa modestie apparente.
    Donc tres envie de lire ses livres, meme si vos critiques semblent convaincantes.
    Vais-je le gagner Sapiens au tirage au sort ???

    1. Avatar de Stéphane
      Stéphane

      Le tirage au sort est malheureusement terminé !

  21. Avatar de Niveau à bulle dissident
    Niveau à bulle dissident

    Je vous écris car j’aimerais bien être représentée par une stupide icône aléatoire, juste pour voir.
    Et de même, comme HARARI vient de sortir un nouveau livre « Homo Deus », que j’espère Albin Michel vous fera l’amitié de vous envoyer, j’espère que vous nous ferez peut-être aussi gagner ce livre dans une nouveau tirage au sort ?

    1. Avatar de Stéphane
      Stéphane

      Oui je suis pas sûr qu’ils vont me l’envoyer cette fois-ci ;) mais si c’est le cas je le ferai gagner !

  22. Avatar de Niveau à bulle dissident
    Niveau à bulle dissident

    Les stupides icônes aléatoires sont délicieuses et variées ! Par contre, votre horloge est bloquée sur 17:02, quel que soit le message et quelle que soit l’heure…..

    Bizarre…Bizarre…

    1. Avatar de Stéphane
      Stéphane

      Tiens c’est vrai. Serait-ce l’heure de la fin du monde ?

      Encore un bug à débugger.

  23. Pour ceux qui posent la question sur nouveau bouquin de Hariri je vous donne ma critique d’avance et concernant le fait qu’il croit que la nouvelle religion sera le Big Data et l’algorithme et que celui-ci va dominer totalement l’homme (il dit qu’il n’est pas sur dans ses interviews le malin) et que l’homme n’existera dans l’avenir que s’il achète quelque chose et il sera obligé de le faire même à son insu par le big data.
    Avec mes trente ans d’informaticien, je peux vous dire avec une pirouette (source d’un grand ralentissement du Big Data) que l’homme a une arme fatale contre le Big Data: Elle se résume à l’utilisation du principe: « Garbage in garbage out ». Tout le monde à bien une poubelle en bas de sa boite à lettres aussi.
    Plus de 75% et 35% aux US (impossible de le prouver scientifiquement) du Big Data est vérolé et donc très facile d’appliquer ce principe par tout le monde.
    Jugez de son efficacité, et de voir un nouveau livre (on a trouvé la formule a succès éditorial) uniquement basé sur la croissance de ce data sur ce principe est non seulement ridicule mais naïf d’aveuglement quoique complexe.
    C’est vrai que c’est cette maladie du Big Data qui permets de FAIRE (malheureusement) des attentats bricolés mais qui réussissent.
    Par contre quand une dictature (numérique) imposera une loi pour vous mettre en prison ou des amendes car vous auriez introduit des mauvaises données exprès, l’humanité est mal barré. Ce monsieur Hariri admire trop la technologie et ne croit pas aux grains de sable numériques pour la bonne ou mauvaise cause!
    Comme l’informatique je connais et que c’est ici pour la bonne cause je donne ma bonne adresse mail…mais c’est hyper rarissime, car en informatique sont défaut structurelle restera toujours: tu rentres de la merde, tu sors de la merde !

  24. Les souffrances que les Sapiens infligent aux animaux sont bien réelles.
    Il en va de même pour les souffrances infligées aux Palestiniens par les Israéliens.
    Les Palestiniens ont des difficultés à s’entendre. Ils sont donc plus faibles et doivent supporter leurs malheurs.

    C’est une des conclusions (non écrites) de ce livre.

  25. Je recherchais des critiques autres que futiles et aveuglément enthousiastes. Et j’ai trouvé ici ce que je cherchais. MERCI.
    La vacuité intellectuelle de cet auteur et de son public me laisse sans voix. Un singe qui se prend pour Dieu ! Il fallait bien deux livres pour révéler cela ! Combien de petits singes se retrouvent dans “Sapiens, une longue collection d’anecdotes sur l’humanité ». En tous les cas, en attendant de devenir des Dieux, ils sont dans l’attente d’un « Messie-Robot ». L’Etre qui ne souffre pas, qui n’a pas de sexe et pas de morale. L’Humain transcendé ! Le top-Sapiens ! Non, le post-sapiens. Dailleurs, les post-sapiens s’annoncent dans le prochain livre de Yuval et avec eux, le « Messie-Singe ». C’est « l’éternel retour », et la boucle est bouclée ! Alors quoi ?? Je n’ai pas le droit de délirer moi aussi ?

  26. Bonjour,
    j’en suis à la page 162…comme vous, je cherche les références…certains points abordés par l’auteur m’interpellent et j’aimerai « creuser » un peu plus sur ces questions, voir ses sources…mais rien. Dommage, parce que après 7 chapitre, je me lasse. Je ne sais plus qui l’a déjà écrit plus haut, mais je reste aussi effrayée par le succès de ce livre qui est présenté comme un ouvrage de vulgarisation mais qui présente bien des raccourcis parfois douteux. Le consumérisme même dans la vulgarisation? on lit, on ne prend plus de recul, on applaudit tout, puis on jette et on passe aux suivants?

  27. Le consumérisme, même dans l’écriture, mais la voila, la nouvelle religion !
    Rien de bien nouveau que les anciens: Thucydide, Juvénal, Montaigne…n’aient déjà dit, si ce n’est enrobé de connaissances modernes certes, mais en effet sans doute assez approximatives et peu consensuelles.
    Ceci dit était-ce le but de l’auteur de faire œuvre scientifique ou plus simplement d’inviter le lecteur à explorer l’histoire de Sapiens? S’est-il jamais exprimé sur ses intentions? J’ai envie de lui laisser le bénéfice du doute.
    Ceci dit j’ai lu Sapiens mais ne lirai pas Homo Deus. Comme Gioconda dont j’apprécie le commentaire, je n’ai plus guère le temps de risquer de perdre ce qui m’en reste.

  28. Vous aimeriez des références sur les concepts exprimés par cet auteur?
    Vous voulez des écrits sérieux et plus pointus?

    Lisez:
    LE PRIX DE L’INÉGALITÉ de Joseph F. Stiglitz (Nobel d’économie)

    LE CAPITAL AU XXI ième SIÈCLE de Thomas Piketty

    DEMAIN QUI SAUVERA LE MONDE? de Jacques Attali.

    LE GÈNE ÉGOÏSTE de Richard Dawkins ( théorie des jeux, les Mènes (structures neuronales)

    L’APOCALYPSE DÉMOGRAPHIQUE de Fred Pearce

    UNE PLANÈTE TROP PEUPLÉE? de Ian Angus et Simon Butler.

    LA RÉVOLUTION DE L’AMOUR de Luc Ferry.

    SOCIAL-DÉMOCRATIE 2.0 de Stéphane Paquin et Pier-Luc Lévesque.

    FIN DE LA CROISSANCE de Jeff Rubin

    LA VOIE: Pour l’Avenir de l’Humanité de Edgar Morin.

  29. Pour ma part, un artiste m’a parler ce ce livre comme un modèle d’érudition et d’intèligence. N’étant pas scientifique mais cultivant le doute de manière viscérale j’avoue que vos critiques flattent me conforte sur le fait que tout ce qui brille n’est pas or.
    Père d’une scientifique rigoureuse, je n’achèterais pas ce « roman » qui je croix pourrais fortement m’agacer.
    voilà.

    1. Oh….

      Le déni et/ou le refus de voir ce qui n’est pas conforme à ses croyances est l’arme ultime pour défendre nos certitudes !!!

      Pourtant, comme l’auteur le montre, l’acceptation de leurs propres ignorances a fait des européens des gens capables de dépasser les certitudes des religions.

      Leur conquête du SAVOIR et leur conquête impérialiste ont fait le reste…

      Le confort et l’indifférence nous mèneront peut-être à notre perte…

      Sans grands espoirs, je vous suggère cette lecture:

      LES MARCHANDS DE DOUTES de Oreskes Naomi et Erik M. Conway

  30. Avatar de PlumeJ
    PlumeJ

    Dans son effort de synthèse de données éparses, l’auteur donne à son ouvrage une forme personnelle dont émergent d’intéressants et originaux points de vue. Pour critiquable que soit le livre, ainsi qu’il en va de tout écrit qui ne se place ni comme poesie ni comme fiction, ses apports nul doute sont nombreux, ne serait-ce que par un refus de ces oeillères de spécialistes qui souvent bornent les champs d’exercice de l’esprit dansur sa recherche de compréhension. Car c’est de cela qu’il est question : comprendre ; prendre ensemble des donnes diverses et les rendre en un récit cohérent chargé de sens.
    En cela, non solum je n’ai pas une seule raison de regretter mon temps mis dans cette lecture, sed etiam j’ai trouvé grand plaisir à ce survol d’envergure respectable, au tout consistant qu’il forme à mes yeux et aux couleurs qui en ressortissent, à tEl point que cet exercice proposé à ma culture et à ma souplesse d’esprit m’a grandement satisfait.

  31. Merci.
    J’ai craqué avant la moitié du livre.
    Des anecdotes, des jugements, pas d’analyse.
    Caligula fait de son cheval un sénateur, soit, mais en conclure que c’est par respect pour l’animal et ne pas s’interroger sur la critique implicite envers les sénateurs « humains ».
    A noter le parallèle entre le code d’Hammourabi daté d’environ – 1776 (en fait plutôt autour de – 1750/ -1760) et la déclaration d’indépendance des Etats Unis d’Amérique en 1776, dates « miroirs » mais faussées par la première.

    Bref merci pour votre article, je me sens moins seule.

    1. Moi aussi, je bute sur le chapitre 5, « la plus grande escroquerie de l’histoire ».
      La raison ? HARARI est végétalien, donc végan, et au fond, tout son laïus m’apparaît comme une construction pseudo historique, au ton volontiers polémique, retenant uniquement les faits confortant sa thèse, à savoir que le super-prédateur Sapiens est coupable de la plus grande extinction d’espèces animale de tous les temps.
      Moi qui ne dédaigne pas de temps en temps une côtelette de mouton bio élevé en plein air dans la montagne, eh bien, je suis d’office coupable.
      Alors, perdre des heures (jours ?) à lire un réquisitoire me condamnant par avance, non merci, je ne suis pas masochiste à ce point.

  32. Avatar de Bidulette
    Bidulette

    Devant l’enthousiasme d’une amie qui achève la lecture de ce pavé, j’ai demandé à le feuilleter. J’ai immédiatement cherché la bibliographie. Pas de bibliographie. « Il y a des références en bas de pages » me dit-elle. Je feuillette. Certes, des titres d »ouvrages, et puis… quoi… alors ? Tiens on parle du nombre de poules etc.. tiens il est question de sectes etc… vite fait, mal fait ? Toujours est-il que j’ai refermé le pavé et l’ai rendu en décidant que non, je ne le lirai pas. Aucune référence française. Foin de Picq et Coppens. Même s’ils ne sont pas des dieux, eux, au moins ils touchent leur bille. Passez muscade.

  33. Avatar de ParHasard
    ParHasard

    Mon Dieu. Mais que de suffisance voire de mépris dans certains commentaires ci-dessus ! Y compris pour le public lecteur de ce livre. « La vacuité intellectuelle de cet auteur et de son public me laisse sans voix », « Un singe qui se prend pour Dieu, « J’ai appris à m’instruire par les Grands Auteurs »…et j’en passe de nombreuses autres même si je ne résiste pas au plaisir de relever celle suggérant qu’à 30 ans, on n’a pas la légitimité pour écrire un livre aussi ambitieux (dans ce registre, un jeune thésard ne produirait pas de thèse, un chercheur ne découvrirait rien avant l’âge canonique de 60 ans et Mozart aurait au moins pu se la fermer jusqu’à un âge respectable de -disons- 50 ans).

    Franchement, je ne connais pas le profil des personnes à l’origine de ces quelques critiques plus acerbes qu’objectives, mais il en émane beaucoup de parti pris, d’arrogance et de condescendance pour tous ceux qui ne sont pas agrégés d’histoire ou nourris au biberon de quelques grands auteurs estampillés sérieux et adoubés par leur pairs ainsi que par une poignée d’érudits regroupés en un cercle savant -quoique un peu consanguin- de « sachant ».

    Ceci étant posé, je reconnais des limites à cet ouvrage. Oui, survoler 70,000 ans d’histoire en 500 pages ne permet pas une analyse pointue de chacun des événements ayant marqué cette période. Ni d’ailleurs d’exposer toutes les thèses de chercheurs qui, chacun, s’est penché sur une période couvrant environ 0.001% à 0.01% de la période dont il est question. Oui, il manque probablement des références mais le livre n’en est pas dénué pour autant, loin s’en faut. Oui ce livre n’a probablement pas la toute la rigueur scientifique qu’aurait mérité le survol d’une période plus courte. Oui il y a des idées contestables ou contestées par la communauté scientifique. Oui, l’auteur fait des fixettes sur certaines questions et cela peut irriter. Oui, il place parfois l’anecdote trop en avant au risque de desservir la thèse qu’il prétend étayer. Oui enfin il commet le crime d’introduire une forme d’humour cynique qui fonctionne parfois…et parfois moins. Oui il jette des passerelles hasardeuses en travers d’événements, de contexte et d’époques que tout sépare. Oui à tout cela. Et je rajouterais même que parfois, il me fait penser à ces documentaires télé « éducatifs » médiocres où l’on reformule 10 fois la même idée pour être sûr que le téléspectateur décérébré moyen (dont je fais sûrement partie) a bien compris, ainsi que pour justifier l’inclusion de 3 écrans de pub. Ce n’est pas un livre parfait, une anthologie de la vie de l’homme sur terre. Ce n’est qu’un livre.
    Mais je crois sincèrement que ceux qui mesurent la qualité de ce bouquin à l’aune de ces défauts bien réels passent à côté de ce qui en fait sa force.
    En fait, pourquoi ce livre irrite-t-il tant ses détracteurs ? Au delà des critiques -pour certaines parfaitement légitimes -, l’ouvrage est porteur de deux tares. La première est sont succès auprès d’un large public qui nourrit une suspicion de « livre facile ». La seconde est qu’on ne peut facilement le classer. S’agit-t-il d’un travail de recherche ? D’un livre d’histoire ? D’une thèse ? D’un manifeste ? D’un ouvrage de vulgarisation ? D’un plaidoyer ? D’un texte militant ? Voire philosophique ? En fait c’est un peu du tout, un genre de patchwork historico-biologico-sociologique qui, comme tout patchwork, peut être séduisant ou criard selon les goûts de chacun, mais qui s’accorde de toute façon difficilement avec le reste du mobilier, à savoir ici l’histoire officielle et la recherche scientifique. Donc il ne peut que décevoir les lecteurs exigeants sur ces critères. Quand de surcroît on conjugue un tel ovni littéraire avec la jeunesse d’un auteur qui a l’impudence d’écrire sur un sujet si ambitieux en se prévalant de la caution de sa profession d’historien, on aboutit à un crime de lèse-science qui n’appelle aucune mansuétude et pas plus de circonstances atténuantes.

    Eh bien moi, malgré cette profusion de défauts et même si j’aurais préféré qu’il fut écrit par un vieux sage barbu nous faisant profiter de la sagacité de son regard sur le monde, j’ai terriblement aimé ce bouquin. Et je l’ai aimé justement pour sa capacité à brasser des époques, des anecdotes presque futiles, des civilisations…et à les organiser de manière cohérente pour présenter une vision certes personnelle ou contestable mais souvent pertinente.

    Ce livre n’est pas ou n’est pas juste un livre d’histoire. Il ne faut pas y rechercher une démarche scientifique. Mais il invite à se projeter dans une perspective holistique et à réfléchir sur le sens de nos activités humaines, le sous-jacent de nos préjugés, et à réfléchir sur le monde tel que nous l’avons bâti.

    L’une des thèses du livre (parmi d’autres) est que la révolution scientifique a d’abord nécessité le rejet de certaines réponses toute faites apportées par les diverses religions ou cultures et qu’elle a démarré quand les populations ont pris conscience de leur ignorance. Rien de très novateur mais c’est bien formulé dans l’ouvrage.

    Je suis pour ma part sorti de la lecture de ce livre plus intelligent parce que je me suis rendu compte de ma propre ignorance sur de nombreux sujets. Je me suis rendu compte que je ne me suis jamais posé certaines questions, ou mal, ou qu’il y a d’autres manières de voir. Et que cette ignorance me donne envie de me plonger dans d’autres ouvrages soit-disant plus « sérieux » pour trouver des réponses à des questions que je ne me serais jamais posées sinon, et de creuser, justement pour rejeter celles des idées que je trouve simplistes ou que je ne peux valider en l’état. Ce livre donne et appelle à réfléchir qu’on soit d’accord ou pas avec sa vision. Pour cela, je remercie son auteur.

    Alors bien sûr, je pars d’un peu loin question intelligence et je n’ai probablement pas fait un grand chemin depuis. Je suis probablement l’un des nombreux petits singes ayant involontairement participé au succès consumériste de cette imposture scientifique. Je ne suis pas gorgé de culture scientifique ou historique. Je ne lis que quelques livres par an faute de temps -10 ou douze au plus- et je ne prétends pas connaître tous les grands classiques par coeur. Je n’ai qu’un misérable Bac+5 péniblement acquis il y près de 30 ans dans un domaine on ne peut plus mercantile et que j’ai ensuite déshonoré en travaillant dans l’activité humaine la plus honnie qui soit, la finance. Mais je tiens à préciser 1) que je ne suis pas un fan de Paul-Loup Sulitzer 2) que j’ai quand même lu du Stiglitz, du Piketty, du Atalli et du Morin et quelques autres 3) que je ne regrette pas pour autant ma lecture de Harari.

    1. Bien écrit
      A fond d’accord !

    2. Avatar de Solly

      On ne peut mieux dire.
      Vous m’avez vraiment donné envie de lire ce livre, bien plus que m’en ont dégoûtée le cercle restreint des condescendants réunis.
      Par ailleurs Yuval Harari n’a pas 30 ans mais 40.

    3. excellente critique de parl hasard

    4. Avatar de GRAZI

      Bravo! pour votre commentaire ParHasard
      Je le partage complètement, je viens de terminer le livre et je suis ressortie de la lecture comme vous….

    5. Avatar de Rigal-jouet
      Rigal-jouet

      J’aurais aimé être capable d’un aussi beau commentaire que celui de ParHasard…

    6. Vous auriez pu vous dispenser de citer Attali. Comme imposteur, on ne fait pas mieux !

    7. Merci ParHasard, vous m’avez fait éclater de rire d’emblée.
      Puis j’ai dégusté.
      Adelice, allez à Vézelay lire les regrets de celui qui a lancé la première croisade très catholique à partir du lieu même.

  34. Avatar de Stéphanie
    Stéphanie

    Vous écrivez «par le billet de ce blog».
    Le mot est «biais» et non «billet».

  35. La critique brillante de « Sapiens » par Stéphane m’a conforté dans les recherches que j’ai faites dans le cours de ma vie (j’ai 79 ans).
    Il se trouve que j’ai découvert, en 7970, le livre, suivi d’un cours de 4 ans par correspondance, d’un auteur nommé Jacques Dartan. Cet auteur a développé, sous forme d’une discipline nommée « Orthologique » les réponses à toutes les questions analogues à celles développées dans Sapiens (si j’en crois la critique de Stéphane).
    La différence est que, si les questions sont apparemment les mêmes, les réponses méritent mille fois plus d’être connues et diffusées même (hélas !) si elles n’ont pas été acclamées par la pensée unique des mêmes qui proclament la culpabilité humaine (androgénique) dans l’effet de serre qui serait la cause du « réchauffement climatique » alors que quelques uns (dont je suis) ne se sont pas laissés abuser par les théories bidon du Giec.
    Merci à Stéphane mais, de grâce, ne prenez pas la peine de m’envoyer le bouquin d’Harari !
    J’ai mon quota de savoirs…
    Cordialement.
    Bertrand Joubert

  36. Avatar de Desvignes
    Desvignes

    Dans le même genre, j’ ai trouvé beaucoup plus brillant et sérieux  » la fin de l ‘ histoire  » et  » le début de l ‘ histoire  » de Fukuyama. .

  37. Stéphane cite le livre et fait un commentaire :

     » Deux catholiques qui ne se sont jamais rencontrés peuvent néanmoins partir en croisade ensemble ou réunir des fonds pour construir un hôpital.

    (c’est peut-être de l’humour, si c’est le cas c’est très drôle)

    Il se trouve que je suis Catholique et que cela ne me fait pas rire du tout. Cette façon de dénigrer le Christ, les Chrétiens et en particulier les Catholiques, est très sournois et pernicieux.

    Le curseur de la discrimination est sur les Chrétiens et de jour en jour on constate (pour qui veut bien le voir) un consensus général qui va dans le sens de Yuval.

    Discréditer le dogme Chrétien, présenter comme nulle la Mission de Jésus, tourner en ridicule les Croisés et la charité des Catholiques (en une époque particulièrement violente et virile, en un temps où personne ne se souciait des pauvres, des malades, et des orphelins).

    Il est de bon ton de taper sur les Chrétiens. Il y a ceux qui tuent leur corps, et ceux qui tuent leur esprit (la Foi en Jésus-Christ) et les autres se placent entre les deux pour applaudir ou se donner des frissons.

    Yuval aura certainement une bonne place dans un futur gouvernement Mondial.

    1. En quoi ce commentaire fait avancer le débat et le fait de s’ériger en défense des Chrétiens.
      C’est qui les Chrétiens?
      C’est qui les musulmans, les hindouistes, les taoistes, les bouddhistes?
      C’est vrai que le formatage religieux (c’est quoi une religion?) des enfants à la naissance contribue c’est vrai aux guerres, famines, déprédations et gaspillage des ressources sur terre..ceci c’est un fait avérée historiquement et scientifiquement.
      La misère mentale est un désert quand on a pas soit même le libre arbitre et quand on est pas capable de penser librement sans ânonner les obscurantismes de son entourage et à travers le formatage qu’on a reçu dès son enfance!
      Rien a voir ici avec la science qui a besoin de toujours prouver par l’expérience et les faits ce qu’elle avance!

    2. En fait il ne fait pas d’humour, c’est l’auteur du billet qui aimerait y voir de l’humour car il à son écrit on peut comprendre que toute la lecture s’est faite avec un a-priori.
      Les trois premières croisades étaient religieuses (aucun jugement de valeur…) donc il n’y a aucune ironie à dire que des catholiques qui ne se connaissaient pas ont œuvré ensemble.
      Par ailleurs les actions caritatives existent. Sans doute aurait il du dire que ceux qui ont la foi (religieuse mais pas que…) peuvent œuvrer ensemble sans se connaître mais il y aurait alors un jugement sur le côte prosélytique de la force…
      Donc non l’auteur de l’oeuvre ne se moque, ni n’ironise.

    3. comme je l’ai écrit, par mégarde, à ParHasard, allez lire à Vézelay les regrets de celui qui lancé la première croisade très catholique à partir du lieu même
      nos croisades actuelles sont très économiques et pas chrétiennes non plus

  38. FAUTBOSSER :
    En quoi taper sur les Chrétiens fait avancer la science ?
    Je n’écrirais pas sur le sujet s’il n’en était pas question. Ce n’est évidement PAS le sujet. Alors pourquoi prendre ces exemples. Ce n’est pas neutre de sa part.

    – Les Juifs usent de leur intelligence pour comprendre la Thora. Ils ont des savants religieux pour former leurs ouailles à leurs lois.

    – Les Musulmans veulent vous mettre au défit de prouver que…, etc.

    – Les Chrétiens ne prouvent rien, et n’intellectualisent pas les Evangiles. Ils ont la FOI, ce qui ne repose en rien sur une science. Dans l’amour du Christ la connaissance est tout autre.

    Yuval est Juif et Historien, mais pas scientifique. Les critiques, ici, le rappellent en pointant l’absence de sources et ses aprioris. Alors, ce livre c’est quoi ? Un roman historique, un roman scientifique, un livre de science fiction, le regard d’un Juif homosexuel sur l’Humanité ?

    1. Ce blog je le lis car justement il s’intéresse à la science et le gestionnaire du Blog fait une critique du livre de la personne qui a l’a écrit et que beaucoup ont lu!
      Alors a quoi cela sers de mettre en avant que Monsieur Harari est juif et homosexuel ? Être historien ne vous suffit pas? Lire son livre ne vous suffit pas et son regard sur l’humanité vous gêne en quoi? Moi qui écrit ici je ne suis ni juif ni chrétien ni affiche une quelconque religion et je vous trouve non objectif et peu scientifique et cela est grave!
      C’est quand même votre droit de vous exprimer!
      Malheureusement en plus le reste de votre texte est incompréhensible par celui qui vous lit…et donc peu utile…mais je répète vous avez le droit de vous exprimer !
      Voilà pourquoi je donne à la fin une définition de la science et pas que!
      Exprimez nous votre expérience (comme le fait la science)…pour nous parler de votre idée de l’avenir de l’Humanité…et encore quel humanité, sur quel continent !
      Le vôtre ou plus?

  39. N’étant pas complètement naïf je sais bien que ce n’est pas parce que tu racontes bien les choses que les choses ce sont bien passées comme ça. Mais ce manque de rigueur scientifique ne me gêne pas outre mesure. Moi qui avais peu lu jusqu’à présent sur le sujet, cette narration m’a captivé et donné envie d’en savoir plus. D’ailleurs très fréquemment au cours de ma lecture j’ai focalisé sur des points qui m’intriguaient en allant sur Wikipedia. Ainsi je sors de cette « brève histoire » de l’humanité avec un esprit plus ouvert et une curiosité davantage satisfaite. Rien que pour cela je remercie l’auteur dont l’érudition séduit, et le style narratif emporte. Peut-être cela explique le succès incontestable de ce livre qui s’adresse sans doute davantage à un public large qu’á des historiens très pointus, ou des spécialistes attendus sur la rigueur de leur démarche, quelle qu’elle soit.
    Quant aux différents procès d’intention lus dans les critiques précédentes, je m’étonne toujours de l’esprit de leurs auteurs. En revanche j’apprécie les interrogations de certains(nes) qui me paraissent légitimes et sans doute très justifiées. Je les considère comme des alertes utiles qui incitent à approfondir en fouillant d’autres références. Merci également pour celles-ci.

  40. FAUTBOSSER :

    Je lis sur Wikipedia dans la partie Biographie de Yuval Noah Harari :

    – Il est homosexuel, ce qui lui permet selon lui « de remettre en question les idées reçues »

    ————

    N’est-ce pas ce qu’il fait dans son livre ? Donc parce qu’il est homosexuel, selon lui, il se permet de remettre en question de nombreuses valeurs et casser des croyances qui encore une fois, « selon lui », sont des mythes. Donc, il dit bien que son homosexualité lui a permis d’écrire certaines choses qu’il n’aurait pas écrites s’il avait été éthérosexuel. C’est ma compréhension des choses.

    Quant au sujet, il est « casse gueule », Yuval a ce mérite de s’y être attaqué à sa manière. C’est un défit qu’il a relevé avec succès. Mais « là où il n’y a pas de rigueur, il y a de l’erreur ».

    Quand à sa connaissance du Christianisme, je doute qu’il en est une notion. Ce n’est pas de sa faute, les Juifs sont éduqués pour ne pas se pauser de questions sur les Evangiles, et le Christianisme. Ils restent donc avec leurs aprioris.

    http://youtu.be/bgJc5ytTm6U

    Lorsqu’il est question du « dogme chrétien » (exemple ci-dessous). Ce n’est pas juste que d’écrire cela. Il existe « une seule Foi en Jésus-Christ Fils de Dieu », ce qui n’est pas un dogme en soi. Le dogme ou les dogmes Chrétiens ont été formulés par différentes confessions de Chrétiens, ce qui les différencies et les séparent. Tout part de la Foi, et non du Dogme. Le Dogme fait appel à votre intelligence et votre adhésion. La Foi en Jésus fait appel à autre chose en vous. La vie de Jésus, ou son Message, touche en votre intérieur quelque chose de profond et vous retourne. (L’ancien sapiens n’était-il pas capable de tomber amoureux ?)

    Je cite cet exemple, repris par Stéphane :
    « Apprendre l’anglais à un ancien Sapiens, « le persuader de la vérité du dogme chrétien », ou l’amener à comprendre la théorie de l’évolution eût probablement été sans résultat.

    On ne persuade personne de la vérité d’un Dogme Chrétien. C’est improductif, que ce soit avec un ancien sapiens ou un homme moderne. Mais par contre lorsque l’on reçoit le Message d’Amour de Jésus dans son coeur, on est transformé. Peut-être que l’ancien sapiens aurait été transformé et qu’il serait devenu un homme « évolué ». Non pas un homme Dieu, mais un enfant de Dieu. L’un par orgueil et narcissisme, se dit être Dieu. L’autre, dans sa dépendance d’amour, se reçoit de Dieu à chaque instant. L’homme devient Dieu quand il aime Dieu.

    « Dis-moi qui tu aimes, et je te dirai qui tu es ».

    Le diable est dans les détails.

    1. Pardon pour les fautes d’orthographe

    2. Je ne crois absolument pas qu’un homme seul (comme beaucoup le proclame) tout d’un coup et dans son coin ai une révélation ou un dogme qui lui tombe sur la tête et décide que tel religion ou tel prophète est supérieur à tout et que tout le reste n’a pas d’importance et tout doit être regardé par ce prisme là!
      Ok, on peut s’inscrire en faux contre ce que j’affirme.
      Par contre et par éducation et après avoir réfléchie et avoir vu les expériences renouvelables (un miracle reproductible personne n’en a historiquement jamais vu) me fait adhérer à la science (en général) et du fait de la cohérence de sa démarche n’importe quel être humain peu adhérer sans réserves ni nécessité d’aprioris…juste une accumulation de hasards et nécessités !
      Ce qui me chagrine chez les gens qui ont des croyances et j’ai beaucoup d’amis qui en ont…c’est l’incapacité de voir les incohérences et que celles-ci ne les gêne pas!
      Ayant beaucoup voyagé dans le monde entier…j’ai eu l’occasion de voir des incohérences tellement flagrantes qu’ils faut que je vous donne un exemple que j’ai vécu à Damas capitale mondialement connu il y a quinze ans:
      J’ai entendu en conversation de la part de musulmans lors d’une réunion ou j’étais le touriste français et en dehors du conflit politique « arabes-juifs » à des propos d’une haine viscéral total envers les juifs (que moi je nomme israéliens dans la région) plus tard en sortant du débat et en parlant d’un autre sujet, les problèmes de santé des gens par exemple…j’entends de leur part un propos qui m’a absolument sidéré!
      « quand on a des problèmes de santé on va chez le médecin juif et pas chez le médecin arabe!
      Le médecin arabe peu avoir dieu avec lui, il est mauvais!
      Méditez un peu sur cette incohérence typiquement humaine!
      Est-ce sérieux l’humain, s’il ne s’oblige pas à agir sous une certaine « discipline scientifique », toute petite quel soit pour arriver à un résultat un tant soit peu cohérent, efficace et reproductible en expérience ne serait que pour sauver sa santé et je ne dit pas de la mort physique?
      Si la croyance et un dogme dans la vie sers à quelque chose à l’humain…pourquoi pas, cela ne dérange pas (et dans un pays de libre parole) mais moi cela ne me sers à rien…par contre la morale et le civisme est précieux pour qu’on puisse vivre ensemble!

    3. Pas tort…mais quand on a la chance (déterminisme social?) d’avoir des parents qui ne te parle ni essaient de te coller un religion ou un dogme, n’empêche que durant la scolarité, l’école peu le faire, la fille ou le garçon peuvent déjà confronter sont raisonnement propre avec le programme d’histoire ou autre qui parle des religions. Nous voyons ici la grande différence entre les pays laïcs et les pays agissants religieusement avec une orientation légal ou inscrite même dans leur constitution!
      Autrement ou il est le penser par soit même?
      C’est le drame, une grande partie de l’humanité a peur de penser par elle-même…elle a besoin d’une béquille mental.
      Paradoxalement certains peuples on arrêté des dictateurs et évité encore le pire en les menaçant de punitions « divines »!

  41. Concernant ce que j’écris plus haut je répondais à Adelice et le fait (et pour parler vulgairement) que la famille de Yuval Harari lui a « fourgué » à la naissance et pour son éducation la religion et les croyances de la nation israélienne!
    C’est en cela que sont livre n’est pas scientifique.
    Concernant le Big Data et les algorithmes dont il est question dans son dernier livre c’est la réponse (et leur foi en les mathématiques modernes) qui ont les israéliens pour se défendre de l’agressivité des palestiniens (et ceux-ci avec d’autres méthodes plus archaïques de l’agressivité des israéliens).
    Maintenant que ces technologies de surveillance avec plein algorithmes et des énormes base de données coutent très cher au contribuable, l’armée essaie de les revendre dans le monde non seulement aux états mais aussi aux privés!
    Evidement Yuval n’en fait pas référence dans sont livre, mais c’est factuel.
    Ma théorie personnelle est que ses bases de données au fur et a mesure qu’elles s’enrichissent peuvent devenir fausses par l’introduction de fausses informations justement et en plus un dirigeant autoritaire et ignorant peu refuser de croire en sa validité, comme Hitler n’a pas cru aux études de la bombe atomique..ce qui aurait changé, peut-être, le cours de l’histoire! Par débilité Trump peu changer aussi le cours de l’histoire !

  42. Avatar de Éric

    Je viens de lire homo sapiens . Pendant cette lecture j’ imaginais que l’auteur était un vénérable collègue profitant de sa retraite pour écrire un essai-somme se libérant des obligations scientifiques (références , etc ) . Je viens de lire les critiques parues sur ce blog . L’auteur est un gamin ( j ai 61 ans ) . Et un gamin génial .
    Spécialiste d’ histoire du droit colonial ( cela existe) j’ ai moi aussi relevé des inexactitudes . Et alors ? Je suis prêt comme nombre de collègues à en relever des dizaines dans nombre d’articles savants, rigoureux. Qui les lit ? Tout étudiant devrait lire ce livre , en parler , en discuter tant il est riche de points de vue utiles et de bon sens .
    Dans une des critiques de ce blog il y a une très bonne liste d’ouvrages de qualité . Commencez par sapiens et tentez le reste. Mon seul regret à propos de ce bouquin magnifique est de constater que les seules références sont issues à quelques exceptions près d’ une littérature écrite en anglais .
    C’ est un triste constat sur notre impuissance et peut être notre vacuité . Mais à part cela que d intelligence !
    Félicitons aussi cette université qui fait vivre l auteur . Créer un cours d histoire du monde est exemplaire. Que cela débouche sur un tel bouquin est éloquent .
    Quand serons nous capables de faire de même ?
    Donc , merci à l auteur et au diable vauvert les bêtises de prétentieux ( minables comme il se doit).

    1. Je partage votre avis. J’ai l’impression de ré-entendre mes profs de fac arguant contre la vulgate d’historiens comme Decaux ou Castelot voire Jacq (oui je sais même Jacq qui me fait si souvent sortir de mon gongs). Car au fond ce livre qui se veut poser plus un regard de biologiste que d’historien, n’est qu’un porte ouverte, une invitation à se poser des questions et à creuser plus loin. Qu’importe les références, l’histoire est une science en mouvement et la vérité d’un jour peut être balayée par une découverte même si tous les savant de la planète étaient en accord avec la thèse première (tout le monde était d’accord pour dire que Charles Martel…)
      D’ailleurs l’utilisation du terme « singe » dans les commentaires est assez symbolique de cette caste à laquelle on fait croire, ou qui se croit, supérieure aux autres primates… En revanche je lis de leur part des critiques et des manquements mais où sont les sources contradictoires ? :-)

  43. FAUTBOSSER

    La science serait-elle votre religion ? Pour ma part, j’en mesure les limites et constate qu’elle fleurte sans conscience avec la finance et le politique. Cela donne des lois qui favorisent tel laboratoire pour des pratiques immondes, telles que la recherche sur l’embryon humain, le clonage, les chimères, etc. cela me donne la nausée.
    Vous aimez la morale, mais la science n’est pas particulièrement morale.

    Pour la question des incohérences de la religion. Dans votre exemple, à première vue, il est davantage question de malhonnêteté et d’hypocrisie toute humaine, comme vous le signalez vous-même. Cela ne vient pas de Dieu.

    Pour ma part, avant de dire adieu à ma mère, je lui ai dit que la chose la plus belle et essentielle qu’elle m’aie donnée, c’était l’amour de Jésus. Et je n’ai jamais cessé de penser par moi-même et souvent à contre courant.

    Avoir la Foi (ou se référer à un dogme Catholique), est davantage vécue dans une perspective éternelle, et non pour que cela soit « utile » sur terre. Même si elle est une aide dans les épreuves.

    Pour les algorithmes, je n’y entends rien. Je suis dans mes choux. Mais, que le futur gouvernement mondial, grâce aux algorithmes, dominera le monde sous peu, je n’ai pas de mal à l’imaginer.

    Si vous avez du temps :
    ici, la conception qu’ont les Juifs sur l’Histoire (2min30s):

    http://youtu.be/805QONa3Jo8

    Ici, si vous avez du temps à perdre :
    l’Histoire de la création énoncée par un Rabbin :

    http://youtu.be/-FrtlRFIwpU

    ici, je vous propose et recommande, un point de vue opposé à celui des adeptes de l’évolution :

    http://youtu.be/IVQ6S-MIa3Q

  44. une petite encore :

    http://youtu.be/BkUVNJkD0cs

    Allez faut bosser !

  45. Étant d’une famille ou il y a trois médecins…évidement qu’il y a de l’imprégnation dès tout petit !
    Par contre j’ai un beau-père qui aurait dû être mort d’une gangrène pendant la guerre si les américains n’avait pas apporté la pénicilline…mais pour beaucoup de religions, vivre n’a pas d’importance…c’est la mort qui compte n’est-ce pas et avec quelle constance les impulsions de mort existent dans les religions de toute sorte…et la science ne sers à rien, il suffit d’une prière, et on est guérit et en bonne santé!
    Il y a même des croyances, ou lors de la prochaine Apocalypse, quand leur dieu va arriver ce seront uniquement
    eux les élus et les autres seront tous éliminés…pratique n’est-ce pas?
    Concernant les avatars de la science, et les conséquences industriels de la « science » quand elle fabriques des produits inutiles, dangereux, ou polluants…je me demande si les religions savent ce que ça veut dire: consommateur éduqué, et avisé!
    Priez bien les petits…ne pas réfléchir, pas de libre arbitre, pas penser par soi-même…vade retro satanas !
    Les religions se décrédibilisent plutôt en ce moment que l’inverse…mais je me trompe, bien sûr, je m’égare!
    Les scientifiques préconisent que l’espèce humaine aura disparu (on aura quand même du carbone en plus) mais que la Terre sera là toujours!
    Si beaucoup ont le temps, penchez-vous sur l’astrophysique, c’est passionnant !

  46. Avatar de Major

    C’est désolant de voir l’intolérance de certains connaisseurs qui refusent de reconnaitre la valeur d’un ouvrage tel SAPIENS.
    Pour la majorité des lecteurs, cet ouvrage ouvre des portes, donne le goût d’en apprendre d’avantage sur l’être humain .

    Grands penseurs, descendez de votre piédestal. rapprochez-vous du monde, vous grandirez peut-être!

    1. Avatar de Stéphane
      Stéphane

      Pour moi, que cet ouvrage donne envie d’en apprendre plus, je n’en doute pas. Le sujet abordé est passionnant. Mais on est d’accord que ce serait encore mieux si le livre collait plus aux résultats scientifiques non ? Est-ce que donner l’envie d’apprendre justifie qu’on raconte n’importe quoi ? C’est ça la vraie question !

      Ce que je trouve désolant de mon point de vue, c’est que tout au long de l’année, je me décarcasse pour proposer de la vulgarisation qui soit à la fois accessible ET repose sur des connaissances scientifiques solides, mais qu’apparemment beaucoup ici n’en ont rien à faire et que j’aurais très bien pu vous servir de la soupe, vous auriez été très contents tant que ça vous faisait réfléchir.

      C’est comme si un chef se pliait en 4 pour vous confectionner un plat avec des ingrédients de qualité et que vous choisissez à la place un plat surgelé sous prétexte qu’il vous remplit le ventre tout autant et que vous n’en demandez pas plus. Désolant non ? C’est comme ça que je ressens les choses actuellement.

      1. Ah ben voilà nous y sommes. C’est donc cela… De la frustration et de la tristesse comme vous le dites en introduction de votre écrit. En prenant un peu de recul, si vos lecteurs vous suivent, c’est parce qu’ils ont confiance dans vos écrits et sur votre objectivité, non ?
        Hors cette critique ci sent la frustration, l’envie et le mépris. C’est la dure loi de l’écrit d’ailleurs car, même si tel n’était pas votre but, c’est ainsi que beaucoup peuvent le percevoir ce qui est bien dommage…
        Il eût été bien plus utile de dire en quoi les écrits étaient faux, ou plutôt inexacts, car la vérité d’un jour en science humaines… Citer le livre c’est intéressant, citer des livres c’est bien cela montre que l’on sait construire une bibliographie, mais dans le fond à quoi bon écrire un pavé multi-disciplinaires sans y apporter sa vision ? Ce livre est inclassable donc ne le classons pas. Mais au contraire, apportons lui compléments et critiques constructives, choses qui semblent avoir disparues de nos jours…

  47. Donner du faux facile à ceux qui ont soif de savoir c’est comme « leur donner à boire l’eau d’un puis douteux »

  48. Avatar de eric meunier
    eric meunier

    je dit chapeau ,et même si la vérité du moment peut être l erreur de demain,n oubliez pas que pendant des millénaires les homme pensés que la terre était plate,, ce livre c est du travail de recherches et j aime beaucoup ,après les petites querelles de chercheurs entre chercheurs c est pas important ce qui est pour moi important c est de connaitre une partie de l histoire des hommes,

  49. J’aime beaucoup lire les livres et écouter les conférences de Yuval Noah Harari. Cet auteur surdoué me permet en effet de réfléchir et de comprendre l’histoire de l’évolution humaine et de me préparer à ce qui s’en vient à vitesse grand V. Je suis étonnée par les différents commentaires qui font des amalgames faciles et qui exigent des références sérieuses. Rien ne nous empêche aujourd’hui avec le partage des connaissances et le nombre grandissant des bases de données de les trouver nous mêmes. Les réflexions de Yuval Noah Harari nous permettent de rester vigilants sur les conséquences probables des décisions de l’internet des objets et du flux de l’information qui ne plairont pas à tout le monde!

  50. Avatar de FAUTBOSSER
    FAUTBOSSER

    Encore une fois. Rien de sorcier dans ce que Monsieur HARARI raconte (à part passer un bon moment de lecture ou pas) car si on se donne un tant soit peu le temps de s’informer et si on utilise un ordinateur, tout utilisation d’internet est maitrisable, et il sera de même dans le futur, et des outils pour se défendre existent
    Exemple simple mais non exhaustif, à savoir, Il est possible de parer à tout attaque (à des quelques rares cas, et des aides ce n’est pas ce qu’il manque sur Google ou un autre moteur de recherche) la technique de repositionner une sauvegarde de la veille ou quelques jours précédent par dessus la séance ou vous vous faites attaquer, résout 90% des problèmes.
    Nu besoin d’être pour une navigation courante un spécialiste du code informatique.
    En plus nous vivons une époque bénie ou les tutoriels et des revues à l’abonnement pas cher et aussi en vente en kiosque (genre 01net) mettent le savoir basique à porté de tous.
    Concernant le BiG DATA qui « sait » tout sur vous…vous lui avez fourni et pour une grande majorité des informations dont vous n’étiez absolument pas obligé de donner…et aucune loi vous oblige sur le net à dire la « vérité » sur vous!
    Monsieur Harari est loin de faire de la pédagogie. Dommage.

  51. non il ne faut pas débugger le 17:02 c’est trop poétique

  52. Avatar de Adelice
    Adelice

    Le BIG DATA serait-il poète ?

    AUBOULOT qu’en pensez-vous ?

  53. Avatar de FAUTBOSSER
    FAUTBOSSER

    Le Big Data est un poète vérolé par le productivisme marchant…

  54. Avatar de marie b
    marie b

    Bonjour,

    Merci pour cette critique équilibrée. je suis 100% d’accord avec votre remarque sur les références. En fait j’ai l’impression que les quelques références sont en fait des invitations à la lectures sur des marottes de l’auteur (le bien -être animal notamment).

    Concernant votre point de vue sur les références religieuses, je pense que vous êtes passé à côté du point de l’auteur. Il veut démontrer que c’est le propre du sapiens de CROIRE en des choses abstraites (religions, dont le capitalisme mais également l’État ou l’argent). Donc croire ( = pure fantasme) en la vérité du dogme chrétien a évidemment peu de sens pour un néanderhalien, mais est le propre d’un sapiens (le mot clef est CROIRE, peu importe la religion).

    Enfin, je vous rejoins également sur les anecdotes, ils s’agit aussi des marottes de l’auteur.

  55. Avatar de Joel Bismuth
    Joel Bismuth

    En lisant les 72 critiques précédentes on recrée une micro-société. On y trouve ceux qui insistent sur les origines et la sexualité de l’auteur pour bien montrer qu’il s’agit d’un livre tendencieux. D’autres critiquent le livre en expliquant pourquoi ils ne le liront pas, bravo! Et puis les suiveurs de dogmes des références insuffisantes. Je voudrait savoir si les historiens qui truffent leurs écrits de références sont plus crédibles, sachant que l’on ne va pas regarder sur quelles références se basent les références des références, non? Surtout dans une « science » comme l’histoire aussi exacte et objective que la littérature.
    Ce qui mérite admiration dans ce livre c’est d’abord cette capacité de synthèse extraordinaire, ce grand-écart pluridisciplinaire entre l’histoire, la théologie, la sociologie, l’entropologie, la biologie, la politique, la finance etc. Apportez donc un autre livre qui s’y rapproche! La seconde source d’admiration est certainement les questions qui surgissent après le livre que l’on ne se posait pas avant le livre. Pourquoi en sommes nous là aujourd’hui, d’où vient on vraiment (on sort un peu des prototypes « nos ancêtres les gaulois »), les exploits et les échecs de l’humanité, pourquoi. C’est la curiosité qui est titillée par ce livre qui apporte plus de questions que de réponses. Et je reviendrai enfin et justement sur les origines de l’auteur: Sa culture juive est basée sur le questionnement dont la réponse est logiquement une autre question. C’est ce qui donne à ce livre sa force. Il donne une image de l’humanité prise avec un grand-angle, n’en déplaise aux critiques qui regardent au microscope sans jamais voir en grand tel que certains admirateurs de ce livre: Obama, Bill Gates, Mark Zuckerberg ou un certain M. Macron

    1. Avatar de GenevièveF.
      GenevièveF.

      Je partage tout à fait votre opinion.

  56. Avatar de FAUTBOSSER
    FAUTBOSSER

    OK…mais, il ne faut pas oublier que la vie est trop courte..et sauf accident dans la vie (et dans les pays développés ou il il y a une pensée et un mode de vie au delà de la survie) que l’homme/femme se résume à vingt/trente ans d’études, cinquante ans de vie active y inclus retraite si on est en bonne santé. Cela passe moins vite quand on est jeune mais trop vite quand on est vieux. On s’interroge sur ce qu’il dit dans son livre quand on est jeune et on sourit de ce qu’il dit quand on est vieux…EN LE LISANT (expérience de vieux, si on s’intéresse aux leçons de l’ l’histoire, aidant).
    Là où l’auteur est intéressant c’est ou il parle ce dont TRES peu d’auteurs ont parlé (sauf si on est scientifique dans le domaine), à savoir le BIG DATA (dans sont développement exponentiel d’aujourd’hui) et l’influence que celui-ci va avoir dans nos vies futures si ont est un tant soit peu AWARE (excusez l’anglicisme). Il faut absolument se DEFENDRE déjà des pièges grossiers concernant les bénéfices ou inconvénients fâcheux provenant des GAFA.
    Si on ne s’intéresse un tant soit peu pas à la question (comme la politique qui te rattrape) ton mode de vie peu te gâcher la vie !!
    C’est de la philosophie pragmatique pas très profonde diront certains…
    Là ou je fais une critique et je prends ma distance avec l’auteur car ayant ouvré dans le domaine des BIG DATA, c’est que le big data peut être très IRRATIONNEL (tout en restant rationnel dans ses algorithmes) et peu aboutir à des politiques aberrantes sinon surprenantes et peuvent nous éloigner (pour ceux qui sont vivants et valides social et politiquement) de l’idéal que tout société qui a une cohésion et qui dialogue avec d’autres sociétés qui ne sont pas dans la survie économique et politique (pas de dictateurs et ruine économique). L’auteur vie dans une société (Israel) qui se fait une carapace (surtout militaire et idéologique) pour se défendre des ses « ennemis » proches qui non pas les moyens de la diplomatie « courante » sans violence, car en détresse économique et politique!
    Je peux développer si vous voulez!

  57. Avatar de Adelice
    Adelice

    J’ai cette curiosité de faire des recherches sur l’auteur d’une oeuvre, quelle qu’elle soit, c’est un réflexe chez moi. Cela apporte un certain recul par rapport à l’oeuvre, et une meilleure compréhension des intentions de l’auteur, plus ou moins conscientes.
    Lire un livre tendancieux ou pas, peu importe, ce qui est important, c’est de le lire en connaissance de cause et de rester critique. Mais on peut aussi ne pas le lire.

    Voici un petit fil d’Histoire à suivre, de l’Antiquité à la post-modernité (sans référence, il en va de soi !)
    « Qu’est-ce qu’un Sophiste ? Les sophistes sont des professeurs itinérants qui enseignaient contre rétribution l’art d’argumenter dans les affaires privées et publiques. Très intelligents et influents, ils se présentaient comme des « marchands de savoir ». Les seuls buts des sophistes sont la puissance et la persuasion, et ils se distinguent par là nettement, de l’attitude de Socrate, qui recherche la vérité. »…

    « …La sophistique désigne par ailleurs à la fois le mouvement de pensée issu des sophistes qui s’est développé à l’époque de Socrate, mais aussi le développement de la réflexion et de l’enseignement rhétorique, (…)

    Leurs détracteurs (dont le plus célèbre fut Platon) estiment que, n’ayant en vue que la persuasion d’un auditoire, que ce soit dans les assemblées politiques ou lors des procès en justice, les sophistes développent des raisonnements dont le but est uniquement l’efficacité persuasive, et non la vérité, et qui à ce titre contiennent souvent des vices logiques, bien qu’ils paraissent à première vue cohérents (…). Les sophistes ne s’embarrassaient pas de considérations quant à l’éthique, à la justice ou à la vérité.

    Cependant, depuis le XIXe siècle et parallèlement à l’effondrement progressif des principes moraux et éthiques issus de l’antiquité, certains commencent à voir en eux non plus des rhéteurs vaniteux ou des jongleurs d’idées sans principes, mais des penseurs sérieux, parfois tragiques militants d’un humanisme qu’on rapprocherait à bon droit de l’époque des Lumières, à moins qu’ils ne soient les précurseurs de notre « postmodernité ».

    Ma pensée microscopique ne peut s’empêcher de faire un noeud entre ce fil « sophistique », et celui de Sapiens (et d’ »Homo Deus »), car, un même mécanisme de pensée se prolonge. Et j’oserais dire, un même esprit. Donc, pour ma part, je réponds que, oui, les sophistes sont les précurseurs de notre « postmodernité ».

    M. Bismuth, vous parlez de « culture » Juive, personnellement je parlerais « d’esprit ». Et je continue à suivre mon fil.
    Ce questionnement systématique et infini, inhérent à l’esprit Juif, je le connais. C’est du pédalage qui ne manque pas d’intérêt, car il muscle les neurones. (Je suppose, M. Bismuth, que vous avez, vous aussi, un cerveau bien musclé.)
    Cette gymnastique de l’esprit, a une utilité à la fois, sportive pour rendre votre intelligence souple et adaptable (en tout pays), sociale pour briller en société (auprès d’Obama, Bill Gates, Mark Zuckerberg, Macron…), d’érudition pour communiquer des savoirs (sans références), etc.
    Cette gymnastique est devenue votre seule finalité, car la vraie finalité, vous semblez l’avez perdue en chemin.
    En effet, ce questionnement systématique et infini devient un « divertissement » au sens de « détournement ». Il évite de vous confronter à la vérité, et détourne les autres (non juifs) de leur recherche de vérité. Ce qui est bien ennuyeux.
    Au profit de qui ?… « des hypernomades » ? comme les appelle Jacques Attali*. Et les pauvres « Sapiens », à qui on leurs aura fait croire qu’ils viennent de l’animal, et qu’ils deviendront des « Homo Deus », alors que ce n’était qu’une vue de l’esprit (juif), ils découvriront trop tard, qu’avant ils étaient libres parce que « enfants de Dieu », et qu’ils ne sont plus que les esclaves des hypernomades, qu’ils se sont choisis eux-mêmes comme Maîtres.
    Le BIG DATA est une allégorie de cette machine qui capte l’esprit des sapiens. Ne plus être maître de son esprit, c’est ne plus s’appartenir.

    Un détail, la promotion extraordinaire qui a été faite autour de ce livre « Sapiens », par les promoteurs d’un gouvernement mondial, ne devrait surprendre personne. Un bon lancement médiatique planétaire par les seuls Bill et Mark, eut été suffisant pour en faire un Best-Seller mondial, et le mouvement de masse entraîné fait le reste… Sans compter qu’ « Une brève histoire de l’avenir », de Jacques Attali* (que je cite plus haut) a préparé le terrain de « Sapiens » et d’ »Homo Deus ».

    Ici, je vous propose une critique d’Homo Deus.
    http://www.senscritique.com/livre/Homo_Deus/critique/136845335

  58. Avatar de Adelice
    Adelice

    « Le Big Data est un poète vérolé par le productivisme marchant… »

    Vous aviez déjà tout dit FAUTBOSSER !

  59. Avatar de FAUTBOSSER
    FAUTBOSSER

    Attention, et on est pas obligé de me croire, mais nous avons changé d’époque et si j’insiste qu’il faut s’intéresser au Big Data c’est que le poids de la numérisation de pans entiers de la société, industriel, commercial et politique (et la vie même des sociétés) pose comme une chape de plomb sur nos anciennes organisations. Les GAFA on rendu cette numérisation irréversible.
    Pas un seul politique doute de la numérisation ad nauseum de la société, mais y trouve aussi hélas que c’est la seule solution, quitte a ne pas l’avouer pour l’instant clairement qu’il faut abandonner le social et la protection des citoyens.
    Alors faire uniquement appel aux anciens philosophes ne nous sauve plus. Désormais les politiques n’ont plus de solution que technocratique et de surveillance totale.
    Seuls ceux qui sauront s’adapter survivront, et également ceux qui sauront venir les grosses crises qui mettent en péril leur survie en tant élément familial.
    Est-ce nécessaire de vous demander si les élites (quel qu’elles soient et de toutes origines) ce sont-elles trouvées décimées dans les génocides de l’histoire? Elles ce sont toujours sauvées a temps!

  60. Ce livre est génial, je l ai lu il y a quelques jours dans un premier temps mon sens crtique avait pris le dessus. j’avais comme vous’ relevé le manque de références, des raccurcis abusifs, des sujets sur ou sous developper. Mais c est cequi fait le charme de ce bouquin et le rend plus Sapiens C est le récit que tout le monde rêve d écrire,: synthétiser toutes ses connaissances pour en tirer la substantifique moelle, une compréhension synthétique du monde. Ce qui m’a particulièrement troublé est que celle ci est quasi identique à la mienne (resentie mais non exprimé) Bien sur à quelques nuances prets A mon goût il y un peu trop de cinisme, un peu trop peu de possibilité spirituelle…) mais étant donné l uniformisation du monde, c’est assez logique, d arriver à une pensée universelle pour les plus optimistes ou une pensée unique pour les plus critiques. Ce livre est donc génial par le fait qu’il fonctionne comme un parfait miroi, il reflechit notre pensée. Lorsqu’on s y mire on re-prend conscience de certains défauts que l on a tendance à ignorer, on re-prend consciences du travail du temps, on reveille des angoisses, des possibilités et on tente d agir en conséquence, En espérant qu il en soit ainsi pour vous, aussi

  61. Avatar de Boyard
    Boyard

    J’adore son côté subversif. Ça résonne avec P.K.Dick qui écrivait sur la réalité et les simulacres.

  62. Avatar de Adelice
    Adelice

    Bis repetita : « J’ai cette curiosité de faire des recherches sur l’auteur d’une oeuvre, quelle qu’elle soit, c’est un réflexe chez moi. Cela apporte un certain recul par rapport à l’oeuvre, et une meilleure compréhension des intentions de l’auteur, plus ou moins conscientes. »

    « Le délire paraphrénique de Philip K. Dick, l’homme reprogrammé » par Nicolas Brémaud, docteur en psychopathologie et psychologue clinicien à Challans et La Roche-sur-Yon.

    Source de l’extrait ci-dessous :
    http://www.cairn.info/revue-l-en-je-lacanien-2011-1-page-143.htm

    Extrait :
    PK Dick : « Pendant presque huit ans, j’ai été en contact avec une forme ou une autre d’esprit dont tout indiquait qu’il s’agissait de Dieu, y compris dans les termes employés. Mais je pense maintenant qu’il s’agissait en fait d’une autre forme de vie que la nôtre, qui nous paraîtrait comparable aux grands singes, à des sous-humains. Depuis tout ce temps, des milliers d’années, ils nous préparent – par le biais de la religion – à les accepter malgré le fait qu’ils sont très différents de nous. Parce qu’ils ne ressemblent à rien de ce qui existe ici-bas. Et il leur a littéralement fallu trois ou quatre mille ans pour acclimater l’humanité en vue de la rencontre […]. Le moment est venu pour nous de les voir tels qu’ils sont. Et ils ne ressemblent en rien à Jésus. Ils sont laids, horribles, mais sur le plan spirituel, ils sont comme lui […]. Ils n’ont pas d’oreilles. Ils ne peuvent pas parler. Ça n’a pas de mains. Ça ressemble à une mante religieuse […]. Maintenant ils estiment qu’ils peuvent nous apparaître comme ils sont. »176

  63. Avatar de FAUTBOSSER
    FAUTBOSSER

    Bon, il est temps de vous quitter, car là ça glisse vers des sujets (si nous pouvons les appeler comme ça) qui pour moi relèvent de l’absurdité et n’ont rien à voir avec la vie réelle. Notez que cela ne n’engage que moi. Adieu.

    1. Avatar de Adelice
      Adelice

      En ce qui concerne P.K. DICK, schizophrène, je comprends votre réaction. Elle est saine selon moi.

      Lire le roman d’un schizophrène comporte des risques pour la santé mentale. D’autant que, comme les autres psychoses, la schizophrénie se manifeste par :
      « Une perte de contact avec la réalité et une « anosognosie », c’est-à-dire que la personne qui en souffre n’a pas conscience de sa maladie.
      Les symptômes les plus fréquents en sont une altération du processus sensoriel (hallucination) et du fonctionnement de la pensée (délire). La personne avec schizophrénie peut entendre des voix qui la critiquent ou commentent ses actions. Elle peut aussi percevoir des objets ou des entités en réalité absents. Elle peut accorder à des éléments de l’environnement des significations excentriques ou croire qu’ils ciblent sa personne, en dehors de tout lien logique. Typiquement, la personne schizophrène a l’impression d’être contrôlée par une force extérieure, de ne plus être maître de sa pensée ou d’être la cible d’un complot à la finalité mal circonscrite.

      Un psychiatre (visionnaire) a écrit que notre futur est l’écran virtuel sur lequel un esprit schizophrène se projette. Alors dans ce cas, notre psyché risque de souffrir beaucoup, et elle n’aura pas conscience qu’elle est devenue malade.

      C’est un vrai sujet.

      Mais ce futur n’est-il pas notre aujourd’hui ?
      Aujourd’hui, les objets nous parlent pour nous prévenir. Ils nous espionnent pour notre sécurité. Ils nous indiquent la route à suivre et nous mènent à destination avec le trajet qu’ils choisissent pour nous, du haut des satellites. Il y a aussi ces ondes qui vibrent partout dans l’espace pour nous donner des informations provenant de l’autre côté de la terre et peut-être, au-delà…
      Les pensées de la masse sont contrôlées par l’oeil de la télévision qui a un pouvoir invisible et une finalité secrète. Elle les manipule jusqu’à convaincre l’homme moderne de sa nouvelle définition du bien et du mal. Elle lui dit qui aimer. Elle lui dit, ce, en quoi il doit croire, et, ce, en quoi il ne doit plus croire. Et l’homme moderne est prêt à croire tout ce qu’elle lui dit, car il n’est plus maître de ses pensées. Elle l’abreuve de connaissances supérieures dont il se gave à en vomir, car comme son corps, son esprit est boulimique et obèse. Sa passivité haltère sa conscience d’être en vie. La vie, elle passe et repasse sur un écran, qu’il regarde seul. Seuls les objets sont vivants autour de lui et parfois en lui, et ils le dominent.
      N’est-ce pas là notre réalité schizophrénique aujourd’hui ?

    2. Avatar de Adelice
      Adelice

      Dans les mots d’un autre :

      – (…) lorsqu’on démarre la lecture d’une œuvre de fiction, le lecteur est invité par les conventions littéraires (comme par exemple le paratexte) à entrer dans le monde imaginaire créé par l’auteur et à souscrire avec lui, implicitement, un accord, dénommé pacte fictionnel. Celui-ci se fonde sur l’adhésion au principe de « la suspension consentie de l’incrédulité » (« willing suspension of disbelief », selon la célèbre expression du poète anglais Samuel Taylor Coleridge) :

      « Aborder un texte narratif signifie adopter une règle fondamentale : le lecteur passe tacitement un pacte fictionnel avec l’auteur, ce que Coleridge appelait « la suspension de l’incrédulité ». Le lecteur doit savoir qu’un récit est une histoire imaginaire, sans penser pour autant que l’auteur dit des mensonges. Simplement, comme l’a dit Searle, l’auteur feint de faire une affirmation vraie. Nous acceptons le pacte fictionnel et nous feignons de penser que ce qu’il nous raconte est réellement arrivé. »

      – En vertu de ce pacte, nous acceptons d’habiter temporairement un univers fictif et de vivre les mêmes actions et les mêmes émotions que celles des personnages décrits dans ce monde, où tout ce qui est inventé peut devenir réel et vrai à la seule condition de faire semblant d’y croire. En d’autres termes, selon les mots du philosophe américain John Searle, au lieu de prendre les affirmations fictionnelles pour des mensonges, nous faisons semblant que ce que l’auteur a écrit est vrai, c’est-à-dire nous assumons de « dire la vérité dans le cadre d’un univers de discours fictionnel ».

      Il semble donc s’agir ici d’une question de confiance, ou plutôt de croyance : nous faisons semblant d’être placé dans un monde qui est pourvu d’histoires, d’événements et de personnages, exactement comme le monde réel ; mais, à la différence de celui-ci, le monde textuel, dans la mesure où il est fini et qu’il se suffit à lui-même, est aussi pourvu de vérités et de sens, auxquels l’auteur invite son lecteur à croire.

      Tout cela, cependant, à condition que nous soyons bien conscients des différences entre le monde imaginaire et le monde réel, de telle sorte que nous conjurons un risque plutôt dangereux : la confusion, typiquement « donquichottesque », entre réalité et fiction ou la tendance, propre au bovarysme, à construire sa vision du monde à partir de la lecture de romans. (…)

  64. Avatar de LAURENT VIVES
    LAURENT VIVES

    Je viens de lire tous les commentaires ci dessus, ça m’a passionné. Chacun argumente, beaucoup se disputent, mais ça foisonne, c’est plein de passions et souvent très perspicace, voire très fin et intelligent.

    J’ai presque 70 ans, médecin « humaniste » et rigoureux, j’exerce encore et j’ai le violon d’Ingres de la réflexion thématique, le dernier en date « approche pragmatique et moderne de la vérité ». C’est ainsi que ma fille ingénieur m’a offert « SAPIENS » que j’ai dévoré en quelques heures, aimanté, parfois irrité, interloqué, mais surtout hyper-intéressé.
    Ce livre ne laisse pas indifférent, c’est le propre d’un bon livre. Il fait réfléchir, interpelle, il est talentueux. C’est pour cela qu’il a eu un succès mondial. Peu importent les références, les raccourcis, les approximations, voire les extrapolations hasardeuses. Il est contributif et original.

    Dans ma réflexion sur la vérité j’ai lu mille et une choses des plus grands penseurs, de très pertinentes, voire limite géniales, mais aussi des platitudes, des évidences et souvent écrites dans une forme fastidieuse, voire incompréhensible. Avec Harari, c’est fluide, facile à comprendre, simple pas ennuyeux, frais stimulant, inattendu. Mais surtout (comme plusieurs d’entre vous l’ont souligné), il y a une perspective et un fil conducteur que les anecdotes et apartés ne détournent pas, voire enrichissent. Je me doutais que l’auteur était jeune, car c’est frais, courageux, voire un peu inconscient (il s’en rend compte parfois et le dit). Il y a du savoir, une vision, de la culture et de la synthèse.

    Oui, après cette lecture, je ressent une clarification : la vérité est nécessaire pour accorder les hommes et le vivre ensemble. Les dogmes, les mythes sont le propre de Sapiens et lui ont permis de constituer de grands groupes forts et puissants qui l’ont mené à la domination du monde. Animal social, il commence à perdre cette caractéristique au profit de l’individualisme.
    A lire Harari on prend encore plus conscience de ce que Sapiens a fait de la planète. Mais Sapiens n’est pas un et il change.
    Nombre sont ceux qui ont déjà quitté les mythes et cherchent un autre mode de vie, dans l’harmonie avec la nature et dans la modération. Ils valorisent le libre arbitre, l’indépendance intellectuelle, l’esprit critique, l’interrogation, l’argumentation, et le niveau de preuves.

    Si Sapiens doit se sauver ce ne sera pas par l’adhésion à un nouveau mythe, mais par l’abandon de la grégarité, la recherche de la sagesse et le développement libre des individus (tout un programme, une belle utopie)

    Harari développe une thèse, ouvre un débat, provoque, interpelle. En cela je lui suis reconnaissant, il me fait réfléchir, j’adorerai discuter avec lui…. Vous avez deviné que je ne suis pas d’accord avec lui sur beaucoup de choses, mais le débat honnête et respectueux fait avancer.

    Bonsoir à tous

  65. Ok pour le manque de références même s’il s’agit d’un ouvrage de vulgarisation, plus j’avance dans la
    lecture plus j’ai le sentiment que je suis en train de me faire berner.

    Pour ce qui est de la religion oui clairement c’est de l’humour, enfin ça me paraît assez évident et drôle pour le coup. Idem pour le passage “ésotérique”.

    Bref, cette interdisciplarinité et le colossal travail sur quantité d’archives nous donne l’impression d’être en hauteur et de révéler les grandes révolutions humaines ainsi que la futilité des humains ici-bas et d’en rire, cependant les détails nous échappent et manque la rigueur d’un Foucault par exemple.
    Je me suis décidé à le lire comme un roman et pas autre chose.

  66. livre offert, donc ne connaissant pas Yuval Harari, je commence ma lecture sans à priori.
    L’,exemple des 2 catholiques qui se rencontrent, bon, rien de bien méchant.
    Puis quelques pages plus loin, M. Harari remet çà et va beaucoup plus loin. Je cite : Il s’agissait au fond de raconter des histoires et de convaincre les gens d’y croire…
    Alors je suis peut être impartiale étant catholique, mais que l’on m’explique,
    dénigrer la religion musulmane, c’est de l’intolérance
    dénigrer la religion juive, c’est de l’antisémitisme
    dénigrer la religion chrétienne serait de l’humour ?

    1. Avatar de Adelice
      Adelice

      Bonne entrée en Carême cat*

      *Ceci n’est pas de l’humour

  67. j ai lu l ‘intégralité de vos commentaires et je les ai tous adorés!! nous avons affaire à des gens cultivés et d ‘obédiences religieuses variées d ou les divergences d ‘idées et de point de vue.
    J’ai fait le chemin inverse de vous, j’ai commencé par le livre homo deus une brève histoire de l’avenir et ce livre m’a énormément plu.
    Je conseille vivement la lecture de ce livre à tous les étudiants et à tous ceux qui ont quelque chose entre le cerveau. Ce livre vous instruit et vous fait réfléchir , certes les livres de Harari sont des livres de vulgarisation de la connaissance, de l’érudtion et de l’instruction, moi je dirai que ces livres sont des leviers pour se cultiver encore plus ,car ils nous questionnent, aiguisent notre curiosité et nous incitent à nous spécialiser vers des domaines plus pointus. En tout cas les livres d harari suscitent la polémique, ne serait ce qu’ à la vue de la lecture de tous vos commentaires!!
    Je remercie l’internaute qui a posté la liste d ‘une dizaine d ‘ouvrages dans la même veine.Je vais tous les acheter et les lire. J’ai fait un bac philo et des études de droit.En étant en classe de première je ne comprenais absolument rien à la philosophie et aux préceptes enseignés (je suis quand même devenue professeur des école).J’aurais bien apprécié qu à mon époque de tels livres comme ceux d ‘harari existent car j’aurai grandi un peu plus vite et mes capacités de raisonnement , de jugement et de conceptualisation et d ‘ouverture d’esprit se seraient développées plus vite.
    Je vous conseille de lire les deux ouvrages d ‘harari , simplement pour avoir eu le courage , la volonté et la curiosité intellectuelle de les lire et la joie et la satisfaction de venir à bout de la lecture de 1000 pages en tout. J’ai lu des centaines de livres et bien je vous conseille de lire ces deux la!!

  68. Avatar de Etecalpe
    Etecalpe

    Bonjour à tous, la réflexion de ParHasard du 12 Octobre 2017 me pousse finalement à me lancer dans la lecture de ce livre. Tout simplement pour me poser d’autres questions,me pousser à chercher des références pour confirmer ,infirmer ou laisser dans le doute certaines affirmations.
    Merci donc à PurHasard pour sa réfection particulièrement intelligente.
    C’est parti…

    1. Avatar de Stéphane
      Stéphane

      Je rebondis sur ce commentaire, d’abord pour vous remercier toutes et tous de continuer à faire vivre ce billet par vos commentaires, et ensuite pour préciser que je n’ai jamais dit qu’il ne fallait pas lire le livre ! Ce n’est pas moi qui vous empêcherai de lire un livre. Faites-le simplement avec votre esprit critique habituel, et pour ceux qui se soucient un peu de véracité mais n’ont pas les connaissances dans le domaine, lisez-le en gardant en tête ce billet d’Homo Fabulus !

  69. Avatar de mario

    Depuis l’école, nous savons que synthèse et analyse sont deux approches complémentaires et que la plupart d’entre nous penchent vers l’une ou vers l’autre.
    Ce livre est de toute façon une synthèse remarquable de l’histoire de l’homo sapiens. Personne n’est obligé d’y souscrire. On peut préférer d’autres synthèses. Mais en trouvera-t-on ? Ou s’essayer à fabriquer la sienne. Mais en est-on capable ?
    On peut en analyser des éléments et les corriger, mais attention de ne pas perdre la synthèse !
    La grande irrévérence de l’auteur n’est-elle pas un des ingrédients qui lui permet ce survol ? Même un musulman ou un chrétien ne peuvent-ils mettre entre parenthèses leur sensibilité et accepter ce défi d’une synthèse ?
    La Bible n’est-elle pas une des grandes synthèses, rédigée dans d’autres temps et pratiquant une autre irrévérence ? d’une autre époque, qui elle aussi sans doute a pratiqu’éune forme d’irrévérence

    1. Avatar de Adelice
      Adelice

      La Bible n’est pas une synthèse historique. Elle n’est même pas un livre d’histoires (même s’il y en a de nombreuses). Elle contient, pour sa partie « Ancien Testament », des allégories, des récits historiques, des cantiques, des psaumes, des prophéties, des poésies,… etc.
      Pour sa partie « Nouveau Testament », elle contient, la Vie de Jésus en 4 récits, la Mission d’évangélisation de ses Apôtres et, le fondement de son Eglise. Entre les deux, il y a une rupture entre l’Alliance Ancienne, laquelle maintenait l’homme sous la Loi de Dieu, et l’Alliance Nouvelle qui ouvre le coeur de l’Homme à la Miséricorde de Dieu.
      La Bible, dans l’Ancien Testament, relate l’Histoire du peuple Hébreux dans sa relation à Dieu dans le cadre d’une Alliance sélective ; dans le Nouveau Testament, Jésus établit une Nouvelle Alliance avec l’humanité entière dans la mesure où celle-ci croit en ses Paroles et ouvre son coeur à Dieu, le Père.
      La Bible donne « un sens » aux événements, au-delà de ce que les hommes ont pu entendre et voir, elle donne à connaître Dieu et à croire en son amour pour eux.
      C’est le Livre de la Révélation. Jésus révèle : son identité de Fils de Dieu (Homme et Dieu), notre filiation (enfants prodigues de Dieu), et l’Amour inconditionnel de Dieu, Père de l’humanité.

      La Bible, c’est aussi la Parole de Dieu (lecture priante dans l’Esprit-Saint, avec en vis vis l’AT et le NT). Elle nourrit véritablement l’esprit du Chrétien vivant dans un coeur à coeur avec Jésus au jour le jour.

      Sapiens et Homo deus pourraient bien être une forme d’anti-Bible sous sa forme d’ancien et de nouveau testament, athée et matérialiste.
      Dans cette anti-Bible, l’histoire de l’homme-animal qui jadis a fait alliance avec des idoles de pierre, s’en affranchira demain, grâce à une nouvelle alliance, celle avec le Big data (autre idole) et il deviendra ainsi, « homme-dieu » .
      Est-ce là un anti-Evangile ?
      Yuval serait-il un anti-apôtre ?

      1. Avatar de Adelice
        Adelice

        Exemple de méditation Biblique :

        La proposition du diable : « vous serez comme des dieux ! »

        La première chose qui frappe dans la proposition du diable faite à Eve, est la similitude entre, ce qu’il l’invite à atteindre, et ce que Dieu vise aussi pour elle. Car « être comme Dieu » au départ n’est pas le projet du diable, mais le projet de Dieu.
        Dieu, dit la Bible, nous a créés à Son image, à Sa ressemblance : Genèse 1,26.
        De même Jean, considérant la fin à laquelle aboutit notre salut, écrit :
        « Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est : 1 Jean 3,2. »
        « Tel sera l’héritage du vainqueur, ajoute l’Apocalypse. Je serai son Dieu, et lui sera mon fils : Apocalypse 21,7. »

        En proposant à Eve un chemin pour devenir comme Dieu, le diable n’invente rien. Il ne fait, comme il le fait à chaque fois, que de voler Dieu et reprendre à son compte, en les détournant, les projets que Dieu avait dès l’origine pour nous !

        Là où la proposition du diable diffère de celle de Dieu, se voit dans les modifications qu’il y apporte. Au lieu de marcher au rythme de la volonté de Dieu pour devenir semblable à Lui, le diable propose de prendre du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal et de le manger.

        Une façon d’agir qui s’affranchit de l’obéissance :
        « peu importe, Eve, ce que Dieu a dit ! Tu peux arriver au même but sans Lui obéir ! »

        Qu’est-ce que le péché ? Au regard de la proposition du diable, nous pouvons arriver à cette définition : le péché est l’acte qui consiste à voler à Dieu, ce qu’Il a prévu de nous donner gratuitement, et par pure bonté, en s’en emparant de force par des moyens qu’Il n’avait pas prévu pour cela. Le péché est grave en ce qu’il dénature complètement notre relation avec Dieu. Au lieu de voir en Dieu un Dieu qui nous donne tout par grâce, le péché transforme notre cœur et fait de nous des créatures qui considèrent que les cadeaux de Dieu sont des dus. La gravité du péché tient en ce qu’il inverse les rôles. Il fait de Dieu notre débiteur alors qu’on lui doit tout. Nous pouvons faire le tour de tous les péchés possibles et imaginables. Tous sortent de la même matrice et sont motivés par les mêmes raisons : le refus de faire confiance à Dieu et de suivre le chemin d’obéissance qu’Il a prévu, pour recevoir ce qu’Il nous a promis !

        1. Avatar de Sephora
          Sephora

          Merci pour cette méditation spirituelle qui résonne avec mes réflexions au sortir de l’ouvrage. Je suis à la fois époustouflée par la synthèse de harari mais aussi apeurée par le manque de spiritualité et d’amour qui ressort de cette histoire de l’humanité et de la manière dont elle est contée.La religion de la science semble avoir de beaux jours devant elle avec un prêtre si remarquable.

          1. Avatar de Rigal-jouet
            Rigal-jouet

            Mmmm ! Il me semble que vous vous méprenez. Le fait qu’Harari émet des hypothèses sur le devenir de sapiens ne veut pas du tout dire qu’il approuve, qu’il se réjouit et/ou qu’il appelle de ses vœux cette évolution.
            Bien au contraire, son travail peut être pris comme une mise en garde : voici, nous en sommes là et nous nous dirigeons dans cette direction. À nous après l’avoir lu de nous poser des questions.. Est ce vraiment désirable ? Est-ce vraiment l’avenir que nous voudrions pour l’humanité ?

          2. Avatar de Adelice
            Adelice

            – avez-vous rencontré le mot « amour » dans ce livre ? Si oui, une fois, deux fois… ?

          3. Avatar de Adelice
            Adelice

            Rigal-jouet

            « Dieu semble de retour, mais c’est un mirage. Dieu est mort, c’est juste qu’il faut du temps pour se débarrasser du corps. » (petit ricanement attendu du lecteur)

            Yuval écrit cela dans « Homo deus ».

            Est-ce une hypothèse ?
            ou,
            – de l’humour grinçant à la Audiard à destination du milieu,
            – une réflexion philosophique pour le bas peuple,
            – ou l’affirmation d’un gourou goguenard lancée à ses adeptes ?

            Toujours dans « Homo deus » :
            Sur le thème de « La mort » :
            Je cite « une autre hypothèse » :

            « …Pour les modernes, la mort est plutôt un problème technique que nous pouvons résoudre… »

            La suite est délirante. C’est de la mégalomanie(*). C’est pire que ce que je subodorais.

            http://books.google.fr/books?id=FbstDwAAQBAJ&pg=PT148&lpg=PT148&dq=Homo+Deus+et+J%C3%A9sus&source=bl&ots=F8WIocyqrQ&sig=OJ6SV8ZHdvNAR74QMJYNzufbg2o&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiKm6zi1bfZAhXChrQKHY6pB-UQ6AEIWDAG#v=onepage&q=guerre%20israel&f=false

            (*)En psychologie, la mégalomanie est classée dans la famille des psychoses délirantes chroniques.

          4. Avatar de Adelice
            Adelice

            Sephora,
            je viens de trouver le mot « amour » dans « Homo deus ».

            Je cite : « … la science nous dit que ce n’est pas obtenir une promotion, gagner à la loterie ou même trouver le grand amour qui rend heureux. Il est une seule chose, et une seule seulement, qui rende les gens heureux : les sensations agréables »

            « L’esprit est plutôt un flux d’expériences subjectives, comme la douleur et le plaisir, la colère et l’amour. Ces expériences mentales sont faites de sensations, d’émotions et de pensées étroitement liées qui étincellent un instant et disparaissent aussitôt ».

            – ça réduit l’homme-dieu à peu de chose ! Un esprit qui vit et meurt à la vitesse d’une étincelle et un bonheur à la mesure de ses sensations corporelles. O, ma Doue !

  70. Avatar de Pépite
    Pépite

    Il FAUT des ouvrages de vulgarisation, sans lesquels il est difficile [de tenter] de faire des synthèses. Celui-ci en est un des fleurons, au même titre que « Le monde de Sophie » en matière de connaissance de la philosophie ou, bien sûr, de la « Brève histoire de l’humanité » de J. Attali. J’aime – tout en sachant que cela est complètement inutile – me confronter à des ouvrages de haut niveau scientifique : Reeves, TXT… mais ma référence demeure « Evolution du cerveau et création de la conscience » de John Eccles, prix Nobel de médecine. Attention, potentiels lecteurs, nous sommes là dans la science la plus exacte… possible !
    Ce qui me permet d’écrire moi-même, en toute humilité, « Ce que je crois », ainsi que des articles sur des sujets divers et variés, consultables sur mon blog (que je ne tiens pas suffisamment à jour depuis que j’ai pris le statut d’écrivain sous le nom de plume de Camille Valleix et de faire passer mes idées par le roman, pure fiction donc)
    Homofabulus, très sympathique, plaisant et argumenté, votre site !

  71. Avatar de Adelice
    Adelice

    Concernant « Sapiens »
    Je viens d’écouter l’audio de ce livre en trois fois.
    1ère fois, je me suis endormie. Au bout d’un temps, je me suis réveillée. J’ai trouvé que ce passage était bien ennuyeux, alors j’ai placé le curseur plus loin, mais à nouveau, rien ne m’a accroché. La troisième fois, je place le curseur vers la fin de Sapiens, et rapidement je me suis encore endormie comme si j’étais devant ma télévision, c’est à dire, pas complètement. Des images se formaient dans mon esprit à partir des descriptions audio. Il m’a semblé que tous les documentaires télévisuels que j’ai pu voir depuis les années 70, sur l’évolution de l’homme, défilaient dans mon inconscient. A vrai dire, je ne sais pas ce que mon cerveau a fait de tout ce savoir !

  72. Avatar de sephora
    sephora

    Rigal-jouet: oui, le livre m’a fait réfléchir à mes valeurs et à ce que je veux faire pour que ce futur hypothétique mais effrayant de réalisme n’arrive pas. Pas sûre qu’il ait eu le même effet sur zuckerberg, gates etc. Pas sûre non plus que harari ne fasse qu’émettre des hypothèse lorsqu’il affirme ses vérités en bon athée matérialiste qu’il est (ou semble être! qui sait vraiment ce qu’un auteur pense? mais là n’est pas la question). Bref, en fermant le livre, j’ai comme une impression désagréable de m’être fait avoir quelque part.

    1. Avatar de Rigal-jouet
      Rigal-jouet

      Homo Deus décrit un avenir possible, probable avec comme horizon pas si lointain la disparition des humains.
      À moins que….

      1. Avatar de Adelice
        Adelice

        Extraits de « Homo deus » :
        Chapitre traitant de la paix et de la guerre :

        Je cite :
        « Les terroristes sont pareils à une mouche qui essaierait de détruire un magasin de porcelaine. Elle est trop faible pour bouger ne serait-ce qu’une tasse à thé. Elle trouve un éléphant, se glisse dans son oreille et se met à vrombir. L’éléphant enrage de peur et de colère, et détruit le magasin de porcelaine. C’est ce qui s’est produit au Moyen-Orient au cours de la dernière décennie. Les Islamistes n’auraient jamais pu renverser Saddam Hussein par eux-mêmes. Ils ont préféré faire enrager les Etats-Unis grâce aux attentats du 11 -Septembre, et les Etats-Unis ont détruit le magasin de porcelaine à leur place. Et les voici qui prospèrent dans les décombres. Seuls, les terroriste sont bien trop faibles pour nous ramener au Moyen Âge et restaurer la loi de la jungle. Ils peuvent nous provoquer mais, en fin de compte, tout dépend de nos réactions. Si la loi de la jungle revient en force, ce ne sera pas la faute des terroristes. »

        1) Jean de La Fontaine savait faire parler les animaux dans ses Fables moralistes. »Je me sers d’animaux pour instruire les hommes », disait-il.
        Mais ici, il n’est pas question d’instruction des hommes. On est plutôt dans une narration inhumaine, mensongère et manipulatrice.
        Allez parler de la faible mouche islamiste aux victimes d’attentats ! Sont-elles ses simples tasses à thé ? Non, en effet, elles n’ont pas bougé, elles n’en ont pas eu le temps, car elles ont été éclatées et anéanties d’un coup.

        2) Le Moyen-âge a de pertinence qu’en Europe occidentale. La société féodale était très organisée. Le schéma social et politique des pays occidentaux s’établissait sur des liens de fidélité, de service et de protection, néanmoins, il était rigide et cloisonné. Donc, il n’avait rien à voir avec les lois de la jungle. Ce n’est pas avec les lois de la jungle que l’on construit une civilisation, en l’occurrence Chrétienne.

        3) La stratégie de guerre décrite dans cet extrait n’est pas celle des islamistes. Manipuler deux forces afin qu’elles en viennent à s’affronter au profit d’un tiers, et sans que ce tiers intervienne celui-ci emporte la mise…?? Non, je ne reconnais pas le style barbare et cruel des islamistes. Ci-dessous Cf. la vidéo, un stratège vous explique tout, avec encore une fois, une histoire de bêtes. :

        http://www.youtube.com/watch?v=88A3xMwiFo8

        Ci-dessous, une autre voix, discordante :

        http://arretsurinfo.ch/video-alison-weir-comment-les-neocons-pro-israeliens-ont-pousse-a-la-guerre-en-irak/

        4) Dans cette « Fable », la fin n’est pas spécialement morale :

        « Ils peuvent nous provoquer mais, en fin de compte, tout dépend de nos réactions. Si la loi de la jungle revient en force, ce ne sera pas la faute des terroristes. »

        A nouveau, la mouche vrombit, dans l’oreille du lecteur cette fois, pour le culpabiliser, pour le pousser à agir, ou ne pas agir. Quelle est la solution ? (En effet, c’est un livre qui génère beaucoup de questions !;))
        Pas de réponse, la mouche a disparu, elle s’est transformée en frêle petit coq qui s’est caché. Mais le but est atteint, « le germe de la culpabilité » est planté dans l’esprit du lecteur, à son insu. Il suffit de l’arroser régulièrement jusqu’à son but final : Servir une cause qui n’est pas la sienne jusqu’à en perdre sa culture millénaire et son âme, à moins que…

  73. Avatar de apapa

    A Adelice
    tu t’y prends mal pour nous faire partager ta vision des choses
    tu es trop agressif, essais plutôt de nous convaincre.
    qu’elle est ta vision de l’avenir de l’humanité ?

    pour ma part je suis inquiet au vue des défis actuels (écologiques, humanitaires…) et du manque de vision globale individuelle et collective surtout chez nous « pays riche » ou chacun voit « midi à sa porte »

    merci à Y.N Harari pour sa tentative de poser le problème:
    en gros il nous dit : regardez le passé, nous sommes sur le Titanic, sommes nous capable de changer notre trajectoire

    merci à tous

  74. bonjour, il est 17:02 et je me délecte de vos commentaires, dommage vraiment très dommage toutes ces fautes d’orthographe dans chaque post…
    l’utilité de ce billet est d’échanger sans vouloir convaincre ni affirmer une vérité qui n’existe qu’aux yeux de chacun
    merci à vous et s’il vous plaît, il existe un correcteur d’orthographe, utilisons le ce sera plus respectueux pour la lecture qui nous réunit ici !

  75. Info urgent aux victimes d’arnaques sur internet
    Une association dénommé (oipcs) en collaboration avec la France et quelques pays dans le monde disponible pour des personnes victimes d’arnaque de tout genre sur internet contacter nous et vous aurez la solution a tout vos différentes problèmes d’escroquerie dont vous aviez été victime .en suivant ce Lien : signaloipcs.wordpress.com

  76. Bonjour à tous,

    N’ayant pas lu le livre je ne me permettrais pas de critique positive ou négative. Je constate simplement avec étonnement qu’après 113 commentaires, n’est toujours pas cité un ouvrage à l’ambition similaire (que je viens d’achever), dont l’auteur semble avoir servi de source et de référence à Harari (google les associe assez directement), je veux parler du « Troisième Chimpanzé » de Jared Diamond. Je vous en recommande chaudement la lecture, notamment pour les amateurs de références ;-). Certes pas le format d’un blockbuster de librairie… mais très accessible pour le profane que je suis et plein d’humour. Une érudition assez phénoménale.

    Sur les « insuffisances » relevées ici ou là : je pense qu’un livre, de cette ambition qui plus est, c’est une étape dans une vie. Qu’il ait servi de révélation aux uns, ait semblé léger aux autres peut-être plus avancés dans ce genre de lectures me semble parfaitement normal. L’essentiel est qu’il ait donné envie aux premiers d’aller plus loin ou à tout le moins de poursuivre leur réflexion propre.

    Enfin, sur les GAFA, le big data… une autre référence pour ceux qui pensent que seuls des penseurs du XXIème siècle sont qualifiés pour en appréhender les enjeux, le génial Tocqueville qui avait déjà en son temps tout décrit avec un sens de l’anticipation troublant :

    « Je veux imaginer sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dans le monde : je vois une foule innombrable d’hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme. Chacun d’eux, retiré à l’écart, est comme étranger à la destinée de tous les autres: ses enfants et ses amis particuliers forment pour lui toute l’espèce humaine; quant au demeurant de ses concitoyens, il est à côté d’eux, mais il ne les voit pas; il les touche et ne les sent point; il n’existe qu’en lui-même et pour lui seul, et s’il lui reste encore une famille, on peut dire du moins qu’il n’a plus de patrie.

    Au-dessus de ceux-la s’élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d’assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort. Il est absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l’âge viril; mais il ne cherche, au contraire, qu’à les fixer irrévocablement dans l’enfance ; il aime que les citoyens se réjouissent, pourvu qu’ils ne songent qu’à se réjouir. Il travaille volontiers à leur bonheur ; mais il veut en être l’unique agent et le seul arbitre ; il pourvoit à leur sécurité, prévoit et assure leurs besoins, facilite leurs plaisirs, conduit leurs principales affaires, dirige leur industrie, règle leurs successions, divise leurs héritages; que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre ? »

    1. Avatar de Adelice
      Adelice

      … Suite :
      Alexis de Tocqueville
      Démocratie comme despotisme

      Extrait de :
      De la Démocratie en Amérique, vol II
      (Quatrième Partie : Chapitre VI)
      (1840)

      « …C’est ainsi que tous les jours il rend moins utile et plus rare l’emploi du libre arbitre; qu’il renferme l’action de la volonté dans un plus petit espace, et dérobe peu a peu chaque citoyen jusqu’à l’usage de lui-même. L’égalité a préparé les hommes à toutes ces choses: elle les a disposés à les souffrir et souvent même à les regarder comme un bienfait.

      Après avoir pris ainsi tour à tour dans ses puissantes mains chaque individu, et l’avoir pétri à sa guise, le souverain étend ses bras sur la société tout entière; il en couvre la surface d’un réseau de petites règles compliquées, minutieuses et uniformes, à travers lesquelles les esprits les plus originaux et les âmes les plus vigoureuses ne sauraient se faire jour pour dépasser la foule; il ne brise pas les volontés, mais il les amollit, les plie et les dirige; il force rarement d’agir, mais il s’oppose sans cesse à ce qu’on agisse; il ne détruit point, il empêche de naître; il ne tyrannise point, il gêne, il comprime, il énerve, il éteint, il hébète, et il réduit enfin chaque nation a n’être plus qu’un troupeau d’animaux timides et industrieux, dont le gouvernement est le berger. »

      Lire la suite ici : http://www.panarchy.org/tocqueville/democratie.1840.html

      La fin de l’extrait :
      « Il est, en effet, difficile de concevoir comment des hommes qui ont entièrement renoncé à l’habitude de se diriger eux-mêmes pourraient réussir à bien choisir ceux qui doivent les conduire; et l’on ne fera point croire qu’un gouvernement libéral, énergique et sage, puisse jamais sortir des suffrages d’un peuple de serviteurs.
      Une constitution qui serait républicaine par la tête, et ultra-monarchique dans toutes les autres parties, m’a toujours semblé un monstre éphémère. Les vices des gouvernants et l’imbécillité des gouvernés ne tarderaient pas à en amener la ruine; et le peuple, fatigué de ses représentants et de lui-même, créerait des institutions plus libres, ou retournerait bientôt s’étendre aux pieds d’un seul maître. »

      Merci Vincent

      1. Merci Adelice pour la suite de l’extrait tout aussi passionnante.

        Faut bosser, je ne sais pas si aucun retour en arrière n’est possible mais ce que nous disent à la fois Tocqueville et Diamond, chacun à leur manière, c’est que la situation actuelle n’avait rien d’inéluctable car ce n’est pas « l’outil qui crée la fonction » mais bien plutôt la vision que l’on a de la communauté humaine (qu’on l’appelle politique ou religion) qui détermine l’usage de l’outil. Exemple de Diamond le cheval a été une innovation militaire décisive parce qu’on estimait devoir faire la guerre pas parce que c’etait sa vocation de cheval… on peut en dire autant du big data. Lisez la note « mes data sont à moi » du think tank Generation Libre c’est intéressant.

  77. Vincent en parle mais il néglige une époque qui a pris le tournant et cela concerne le BIG DATA et la technologie qui est dérrière.
    Ayant personnellement fait une carrière dans ce milieu et qui a commencé avec le début des premières bases de donnés et les langages associées puis Internet et les opérateurs télécoms, je me permets de dire qu’il n’y AURA PAS DE RETOUR EN ARRIÈRE et ne pas en tenir compte dans une réflexion philosophique d’aujourd’hui ce sera dans l’avenir et se révélera politiquement et socialement extrêmement DANGEREUX et dommageable pour les libertés
    individuelles de celles et ceux qui se croient à l’abri dans nos sociétés démocratiques.
    Pire c’est la première fois que des méthodes scientifiques, mathématiques et statistiques sont et seront utilisées plus librement stockés non seulement à des vues de répression mais d’emprise des comportements à des fins commerciales et politiques d’influence.
    Finalement une des techniques les plus pernicieuses seront le stade de l’interopérabilité des différentes bases à venir et pour certaines (bases) cela est déjà possible dès aujourd’hui.
    Dans son deuxième livre M.Harari et concernant ces questions nous pourrons lui reprocher de faire œuvre d’écrivain de sujets magazine sans rien décoder.

  78. Merci Adelice pour la suite de l’extrait tout aussi passionnante.

    Faut bosser, je ne sais pas si aucun retour en arrière n’est possible mais ce que nous disent à la fois Tocqueville et Diamond, chacun à leur manière, c’est que la situation actuelle n’avait rien d’inéluctable car ce n’est pas « l’outil qui crée la fonction » mais bien plutôt la vision que l’on a de la communauté humaine (qu’on l’appelle politique ou religion) qui détermine l’usage de l’outil. Exemple de Diamond le cheval a été une innovation militaire décisive parce qu’on estimait devoir faire la guerre pas parce que c’etait sa vocation de cheval… on peut en dire autant du big data. Lisez la note « mes data sont à moi » du think tank Generation Libre c’est intéressant.

  79. La remarque (du pur roman(tisme) philosophique) de Vincent et Adelice me désole et fait l’impasse (ou feint l’ignorer) sur les investissement REELS dans le monde actuel et dans les pays démocratiques et autocratiques de technologies hard (data serveurs physiques) et soft.
    Ceux qui sont embauchés dans le monde entier pour faire du code, ne le sont pas pour philosopher, ils sont payés pour servir l’oppression capitaliste et celle-ci n’est plus « à cheval »..ils ont les moyens de ratisser large, et pas avec un crayon et une gomme!
    Sans vouloir faire le croquemitaine (remarquez que j’en ai assez) , chaque personne est adulte et fait de sa vie ce qu’elle veut !
    « Mes data sont a moi » vaste blague de naïfs qui ne seront ni compris ni écoutés par beaucoup…et surtout pas par la ménagère de moins de cinquante ans qui a de la place de cerveau disponible.
    Eh Vincent et Adelice essayez de tuer le petit cheval FaceBook et ses petits copains du GAFA…avec vos petites mimines de conteurs de jolis histoires.

  80. Dormez bien FautBosser, ça ira mieux demain…

  81. Vous ne m’avez pas bien lu Fautbosser vous confirmez mon propos l’outil n’est dangereux que s’il est orienté pour servir une fin condamnable.
    Par ailleurs lisez Diamond vous verrez que relativement au monde de l’époque « l’outil-cheval » était une révolution tout aussi puissante que le big data.

  82. Pour Adelice… quand cela se termine à l’attaque personnel et à court d’arguments, c’est fini, vous êtes bidon!
    Pour Vincent c’est faux tout simplement…le petit cheval de l’époque n’avait pas autant « de comparses » différents avec des intérêts finaux communs entre petits et grands totalitarismes qui peuvent s’associer au gré de leur ambition à perdurer.
    Combien de « dictateurs » à vie maintenant?

  83. Je ne prétends pas qu’on vit dans un monde idéal mais je me sens plus libre que les hommes morts de n’avoir pas domestiqué le cheval (même si je ne m’illusionne pas sur le fait que n’avoir pas de compte Facebook est un bouclier en carton !). Mais si vous vous sentez des penchants pour l’héroïsme je comprends que vous préfériez mourir en combattant plutôt que d’accepter le joug de ce « totalitarisme soft ». Mais vous ai-je bien compris ? Vous proposez quoi en fait ? Désolé j’ai peut-être lu en diagonale certains de vos précédents messages.

  84. Quelle mouche vous a piqué FautBosser ?

    Pour la question que Vincent vous pose, j’avais la même. J’attends aussi votre proposition.

  85. Désolé mais les indicateurs sont là…et sont des réalités formelles et constatables et même pas besoin d’être un scientifique…dans la géopolitique, le climat, et la conjoncture économique mondiale.
    Ces indicateurs sont au rouge. Tenez, rien que sur la chaine franco-allemande l’émission « Le dessus des cartes » démontre à longueur de l’année la situation étayé par des chiffres statistiques. des futures guerres de l’eau, de l’énergie, la question de la résurgence de nouveaux dirigeants aux réflexes totalitaires bien affichés actuelles, et nous ne parlons pas de vieux dictateurs gâteux, sont là pour nous inquiéter.
    Vous voulez un solution de ma part…je n’en ai pas…mais la compréhension de ses indicateurs est déjà une forme de résistance aux scandales d’une certaine pensée actuelle, et le rôle des (vieux) philosophes est de faire de la pédagogie et devenir de plus en plus des lanceurs d’alerte. Pensez aux jeunes générations.
    Je ne crois absolument pas aux gourous de la pensée et je n’ai absolument pas d’idées sacrificielles, au fait l’espèce humaine est obligé de s’adapter.
    Un des points des plus préoccupants au fait pour le devenir de notre espèce est la question de la démographie qu’on doit croiser avec et dans les études scientifiques, sociaux, politiques et environnementaux.
    Exemple conjoncturelle significatif: Quand un premier-ministre d’un gouvernement d’un pays comme Israël ne trouve comme solution que la préparation à un conflit inéluctable avec l’Iran, et avec l’appui implicite de deux ou trois pays aux intérêts politiques convergents avec l’aide le la technologie et des puissances de l’argent, cela empêche de « philosopher » en toute sérénité !
    « Faisons une guerre maintenant sinon elle sera pire et plus dévastatrice dans l’avenir si nous restons passifs d’ici là. »

  86. Le grand problème avec ce genre de livre, c’est que l’on prétend faire de l’histoire alors que c’est de la propagande à tout crin et qui néglige une grande partie de l’humanité, l’Inde.
    Comme si les Hindous n’avaient rien écrit sur les animaux, la conscience, le végétarisme, les dieux ou Dieu, la création, le temps, etc, etc.
    J’ai écrit quelques lignes au sujet de son livre, Homo deus et je vous invite à lire ce que j’en pense. Attention : grincement de dents et grimace assurés !

  87. Je viens de lire le bouquin de Harari à la plage, puis le billet de Stéphane, et j’ai parcouru les commentaires ci dessus.

    My two cents: je rejoins le malaise de Stéphane concernant la non différenciation par l’auteur entre faits établis/idées consensuelles dans la communauté scientifique/ élucubrations personnelles.

    Et par ailleurs je rejoins aussi l’enthousiasme exprimé parfois ici concernant cette initiative interdisciplinaire, spectaculaire, ambitieuse, à bien des égards louable et au demeurant très difficile (ce qui m’incite plutôt à l’indulgence).

    Étant ainsi posées à fois les limites de cet ouvrage mais aussi le côté vraiment stimulant et bien fondé de l’intention, j’avais une question pour tout le monde. Existe-t-il à votre connaissance un livre ayant la même intention (= une brève histoire de l’humanité) mais présentant les choses avec plus de rigueur? En quelque sorte une version du Sapiens de Harari qui serait expurgée des élucubrations de l’auteur, plus abondante sur les théories établies, et avec une biblio digne de ce nom.

    Merci d’avance pour les suggestions de lecture !

    1. Avatar de Marco

      Il y a le volume suivant, l’auteur semble avoir entendu ses détracteurs, la bibliographie est … beaucoup plus dense.
      Ce qui dérange dans ce livre n’est pas tant le manque de rigueur , que les « spécialistes » ne manqueront pas de pointer du doigt, que le scénario qu’il déroule semble parfaitement plausible et avec un peu de recul, tellement vrai.
      Il invite à la réflexion sur ce que nous faisons de notre environnement et de notre avenir, exactitude des informations ou pas.
      Et dans ces temps troublés, si chaque étudiant avait comme lecture incontournable cet ouvrage en plus de la Bible pour un futur prêtre, du Coran pour un futur imam, de son manuel de management ou de trader dans les écoles de commerce ( la liste est non exhaustive voire infinie), eh bien je me sentirais vachement mieux. Pas vous ?

  88. j’ai parcouru presque la moitié de l’ouvrage SAPIENS , tant de critiques de personnes qui ont l’air beaucoup plus « savantes » que moi me troublent, précisément parce que ces personnes sont très certainement plus savantes que moi ..alors je continue ??? , Oui car ce livre très bien écrit, m apprend beaucoup mais m’invite aussi à réfléchir, de toutes façons, et à me poser des questions qui très certainement m’obligeront à creuser et me documenter un peu plus … si besoin est.

  89. Avatar de David

    Je rejoins l’avis de Stéphane et de bien d’autres commentaires.
    Passionné d’histoire, j’ai apprécié voir abordés des concepts que j’avais pensés par moi-même ainsi que d’autres qui m’ont ouvert de nouvelles pistes.
    Mais je regrette surtout (de mon point de vue) la non différenciation par l’auteur entre faits établis, hypothèse et opinions personnelles.
    Donc, malgré de nombreux intérêts, la lecture de ce bouquin et d’Homo Deus me laisse un arrière goût de « propagande » qui m’est somme toute assez désagréable.

    1. Tout à fait de votre avis, et pour une raison particulière, je l’avoue.
      Car j’ai lu par ailleurs que HARARI est végétalien, donc végan, et on connaît l’activisme et l’outrance verbale de mouvements comme 269Life.
      Car à partir du chapitre 5 (où je reste bloqué pour le moment), le livre n’est plus qu’une construction au ton polémique, privilégiant les faits confortant sa thèse, à savoir que le super-prédateur Sapiens est coupable de la plus grande extinction d’espèces animale de tous les temps.
      Moi qui ne dédaigne pas de temps en temps une côtelette de mouton bio élevé en plein air dans la montagne, eh bien, je suis d’office coupable.
      Alors, perdre des heures (jours ?) à lire un réquisitoire me condamnant par avance, non merci, je ne suis pas masochiste à ce point.

  90. Avatar de Polette
    Polette

    J’en suis à un peu plus de la moité du bouquin (commencé pendant l’été 2017) et je lis de plus en plus en diagonale parce que le suspense s’émousse. C’est bien un essai romancé, dont on sent qu’il a été écrit d’un seul jet pour ne pas perdre le fil de l’exaltation dans lequel on sent plongé Harari. C’est la mienne qui tarit, d’exaltation, mais je ne peux pas lui en vouloir.

    NEANMOINS.

    Je suis musicienne, interprète et enseignante. Régulièrement, des amateurs sans bagage musical me demandent mon avis sur des vidéos où on découvre le 72ème Mozart de l’année en train de taper sur des casseroles dans un bidonville ou d’improviser au piano avec 10 ans d’avance sur un programme qu’on s’est tous tapé pendant nos études sans que ça ne fasse de nous des génies. J’ai le choix entre balancer crûment ce que je pense comme je parlerais avec un collègue aussi spécialisé que moi, ou me mettre à la place de celui qui découvre et faire de la pédagogie pour lui donner envie d’aller voir plus loin. Je choisis toujours cette option, et ça marche.
    Le bouquin d’Harari m’a fait pas mal réviser ma culture générale et s’il y a des erreurs, elles ne sont pas fondamentalement dramatiques dans la mesure ou je sais où chercher pour vérifier les sources quand quelque chose me paraît bancal. La preuve, j’ai atterri ici.
    Reste plus qu’à le finir, histoire qu’il ne rejoigne pas la pile des « super-mais-j’en-ai-plein-en-retard-j’y-reviendrai-plus-tard ». Et je le filerai à des gens qui n’ont pas le pouillème de mes connaissances pour leur donner envie d’aller plus loin là-dedans aussi. Un simple avertissement suffit: « Ce bouquin est génial, lis-le. Il est pas toujours rigoureux mais commence-le déjà et on en reparle après. » Parce qu’en terme de fluidité de lecture, il y en a un paquet qui devraient en prendre de la graine.
    Ca s’appelle mettre le pied dans la porte et c’est pas à la portée de tout le monde de le faire aussi bien.
    A voté.

  91. @Faut bosser : ça me plairait que vous me parliez un peu plus des GIGO, je dois avouer que j’ai lu en diagonal les « débats » que vous avez avec d’autres, mais cette question m’intéresse :)

    Sinon :

    Ceux qui ont aimé : « ça ouvre les yeux »

    Ceux qui n’ont pas aimé, dont je fais partie : pas de sources, mélange d’assertion peu voire pas fondées et d’hypothèses solides sans les présenter comme telles, etc.

    Ne pensez-vous pas qu’il aurait été possible « d’ouvrir les yeux » sans ces travers ? Personnellement, si.

    En outre, le tout me fait quand même penser à un livre-biais-de-confirmation : j’ai mes idées, je prends ce qui m’arrange quitte à caricaturer, oublier, ou bien justement présenter certaines hypothèses bancales comme des faits établis (coucou la révolution cognitive), le tout pour en arriver là où je voulais arriver.

    En somme, le contraire d’une méthode scientifique.

    Ah, et ce n’est pas parce qu’un tel livre (à la même ambition mais dénué de ces écueils) n’existe pas (encore) qu’il faut pour cela défendre outre mesure celui-ci.

    Enfin, quand même bien l’impression qu’une des formes de critique est très perso (« moi j’ai bien aimé ») vs une critique factuelle : pas de sources, etc. Et ce, même si cette critique factuelle est exprimée avec condescendance, j’ai du mal à les mettre sur le même tableau.

  92. Pour ce qui est du blabla de Adelice, pas besoin d’être un grand clerc pour voir où il veut en venir. LA (lol) chrétienté sauvera le monde contre les méchants barbus et le NOM. Y’en a qui ont trop mangé de légitimistes.com avant une petite tisane de syti avant de dormir.

    Petit point pour lui cependant : la société féodale était on ne peut plus ouverte et non cloisonnée. Ses débuts étaient parfaitement comparables à ce que l’on peut appeler une « loi de la jungle », dans la mesure où les plus forts s’appropriaient les meilleures places, du moins tant que la noblesse était celle « d’épée ». Ce propos est un marqueur fort de votre non-connaissance du sujet, plus exactement de votre lecture biaisée et romancée de l’Histoire basée sur vos mythes et croyances personnelles. En bref, en aucun cas une analyse.

    De manière générale, un conseil : lire l’Histoire à travers le prisme unique de « chrétien » est parfaitement absurde.

    1. « Le schéma social et politique des pays occidentaux s’établissait sur des liens de fidélité, de service et de protection, néanmoins, il était rigide et cloisonné. » Oui, c’est bien ce que j’ai écrit.

      J’entends par « rigide et cloisonnée » : l’organisation de la société médiévale en trois ordres : ceux qui combattent, ceux qui prient et ceux qui travaillent.

      Avant que s’organise une société humaine, il y avait la jungle : personne ne vous contredira !

      Que la jungle humaine, a pour loi primitive, celle du plus fort, personne, non plus ne vous contredira !

      Que la chrétienté se soit élevée sur ces bases pour s’organiser, c’est factuel !

      Quant à l’ouverture de cette société ?… Hum qu’en dirait un serf ?
      Quant aux cloisons ? Un moine de l’époque pourrait peut-être vous donner raison. Mais son discours serait certainement spirituel et paradoxal. Il faudrait bien en comprendre le sens, lequel serait bien différent de celui que vous donnez au mot « ouverture » pour qualifier la société médiévale chrétienne.

      Par ailleurs, je vous remercie pour vos bons conseils.

      Je voudrais juste vous apporter un petit témoignage :

      Dans ma famille, je compte plus d’athées et d’anti-cléricaux que de catholiques (en réalité je suis la seule). Devant moi, j’ai des ingénieurs et des professeurs et dans nos discussions familiales, autant vous dire que je ne fais pas le poids. Comme j’ai devant moi des idéologues chevronnés et que je vis ma foi comme je respire (c’est à dire que non seulement je lis l’Histoire sous le prime chrétien, mais tout est lu chez moi sous ce prime, ma foi étant christocentrique).
      Donc, un jour, un oncle nous dit : « Il y a dû y avoir des vignes en Bretagne, car lorsque je m’y suis rendu, j’ai remarqué sur les linteaux des maisons anciennes, des fresques de blé et de vignes ». Je lui ai fait remarquer que les Bretons étant historiquement de très pieux catholiques, ils avaient certainement mis sur leur maison les symboles du Vin et du Pain Eucharistique et que cela n’avait rien à voir avec des vignes Bretonnes, même si il y en avait peut-être eu à une époque lointaine. La vision matérialiste des athées ne permet pas d’entrer dans l’esprit d’un peuple dont on nie la culture profondément chrétienne. Je prétends donc que mon oncle étant tellement éloigné de ses racines chrétiennes qu’il n’est plus capable d’avoir une juste lecture de son histoire, malgré ses nombreux diplômes. Et il n’est pas le seul, hélas !

  93. Euh…Harari est préhistorien? ne serait-il pas un petit Claude Allègre de plus qui voudrait faire la leçon à Yves Coppens… On avait déjà les historiens contrefactuels defendus par Bouveresse, on a maintenant l’histoire de l’avenir par la boule de cristal Harari. Tout ceci est bien ridicule ,l’avenir sera ce que nous en faisons et ceux qui voudraient nous faire croire que tout est écrit d’avance sont des idéologues dangereux qui voudraient nous faire entrer dans le monde du film « Bienvenue à Gattaca » .Ils nous trouveront toujours sur leur route pour dire non ,l’humanité a dit non au clonage humain, l’humanité dira non au glyphosate, l’humanité dira non au délire nucléaire (quand elle verra la facture des déchets sur …500 000 ans un délire pur de chez pur )

  94. A mon avis il y a beaucoup d’agressivité vis à vis des catholiques et chrétiens voir page 387 à la 9ème ligne :
     » Certaines religions, comme le christianisme ou le nazisme… »
    Je suis choqué, ce livre me parait très contestable et malhonnete en se présentant comme à caractère scientifique !….
    DANGEREUX

  95. Merci pour cet avis. Je ressens tout à fait la même chose en ayant commencé cet ouvrage : des points intéressants – et on en attend pas moins d’un historien- et puis beaucoup d’avis donnés comme ça , dans le vent, l’air de rien, et qui ne se basent sur rien de bien sérieux. Comme quoi Sapiens serait un dangereux prédateur qui n’en a plus pour très longtemps à ennuyer les autres espèces. ça fait un peu diseur de bonnaventure. Et puis le ton est parfois un peu enfantin, didactique mais d’une façon assez ennuyeuse, comme si on prenait le lecteur pour un idiot à qui on allait raconter une jolie histoire pour bien faire passer les thèses de l’auteur (thèses qui, par ailleurs, n’engagent que lui…). J’aimerais avoir des sources qui montrent ce qui est vrai ou non dans ces réflexions. Dernier point : ça semble parfois trop simple, trop « beau » pour être vrai. Les recherches scientifiques sont souvent beaucoup moins orientées vers des conclusions aussi simples.

  96. Avatar de Cohendy
    Cohendy

    Ta critique est très injuste.
    C’est avant tout un livre.. er non j e thèse

  97. Avatar de Christian Cantos
    Christian Cantos

    Les methodes du marketing publicitaires appliquées à la philosophie ! Toute la force du livre repose sur des réferences a la vie quotidienne, et rien d’autre (exemple du « quand vous ouvrez la porte de votre frigo »), ça ne vole pas très haut. Une heure pour arriver au constat que l’homme accède au symbolisme par le langage, et se distingue de l’animal… L’auteur ne cite personne, et n’a sans doute jamais lu un livre de philo. Très déçu, les premières pages ont un vertain humour, mais ça ne décolle jamais du niveau animateur youtube.

  98. Cher Christian Cantos,
    Vos commentaires lapidaires ne sont pas dépourvus de morgue, et ne s’élèvent à mon sens pas très haut non plus. Ils ne résistent en tout cas assez mal à une analyse contradictoire élémentaire.
    1/ Sapiens s’est en fait distingué par sa quasi absence de campagne publicitaire. Son succès s’est fait sur le bouche à oreille et grâce au mérite du texte.
    2/ Les références au quotidien sont les bienvenues en philosophie, et ancrer un argument philosophique dans la réalité la plus triviale n’empêche en rien de voler très haut.
    3/ Le livre propose de nombreuses citations pertinentes, que vous n’avez sans doute pas encore eu le temps de regarder de plus près.
    4/ Il est manifeste que l’auteur possède une érudition multidisciplinaire très peu commune même chez les universitaires les plus brillants, y compris en philosophie.

  99. Merci Aleski !

    Pour le moins on peut dire qu’Harari ne laisse pas indifférent !

    Juste un mot pour dire qu’à mon humble avis, son dernier ouvrage est d’encore meilleure facture que les précédents.
    Mon ressenti c’est qu’il est animé par la volonté d’apporter sa contribution au bien commun et qu’il le fait de façon très pertinente.

    21 Lecons pour le XXI ème siècle

  100. Avatar de Mon cul
    Mon cul

    Une grosse merde ce livre on apprend rien dans ce livre il nous dit tout simplement qu il y a dans ce monde un problème politique de merde c est tout et que les politiques sont bêtes comme leur pied voilà

  101. Monsieur Harari est passé ce soir comme une star de télé sur une chaine d’amusement TMC. Il avait l’air content de lui même et face à la crise international…il a comme solution aux maux du monde: à savoir, une méditation de deux heures par jour !!
    Il ne nous a pas dit s’il suivait les percepts d’un gourou ou pas.
    Qu’il nous décrive par ailleurs parfaitement les OUTILS ultra perfectionnés du capitalisme mercantiliste, c’est normal, c’est un spécialiste, et il ne peu briller en société que parce que l’école est en faillite dans beaucoup de pays avancés.
    Le propos high tec qui cloue le bec à tout le monde c’est l’algorithme. L’algorithme très peu de personnes savent ce que c’est, mais en début de ma carrière d’informatique de gestion je ma suis fait aligner par un prof qui m’a mis à ma place en me disant: mon gars n’importe quel bachelier sans génie qui a fait un peu de maths peu en faire des algorithmes.
    Au fait des formules mathématiques qui résolvent des problèmes simples ou compliqués et qui tournent et sont crachés par des ordinateurs.
    Avec ça vous croirez à tout ce qu’un malin avec un vernis techno peu vous dire.
    Si votre smartphone vous dit d’aller acheter un produit vous allez le faire s’il vous dire de voter sur un tel vous allez le faire.
    Il nous fait même le coup de la Corée du nord ou son dictateur va obliger tout le monde à porter un bracelet (informatique et biologique au même temps) et le peuple sera refait…
    Tremblez pauvres gens, vous allez être obligés à terme d’un porter un … et vous aller le faire de votre propre gré comme des moutons programmés.
    Vous allez vous lever le matin, manger, chier, travailler, acheter, voter comme vous dit à l’avance votre bracelet et votre smartphone et même (super scoop de sa part) ce sera ses objets qui vous diront avec qui vous allez vous marier et surprise il se pourrait que ce sera un homme ou une femme, ce dont vous ignoriez ou pourriez imaginer ou savoir d’avance.
    C’est vrai qu’il a une sacré avance théorique sur la connerie humaine et il est là déjà avec 12 millions d’exemplaires de son bouquin pour nous prévenir, mais simplement pour nous tous c’est déjà trop tard, car avec son avance (entre autres en fric) nous ne pourrons jamais être à la hauteur et surtout élévation de sa méditation.
    Je pense à écrire un livre sur les grains de sable qui peuvent enrayer sa machine et son cirque théorique. Un grand espoir au moins.
    Je vous tiendrait au courant chers lecteurs.

  102. Avatar de Florian margage
    Florian margage

    Chère auteur de cet article,
    Ce livre n’est pas un mélange d’anecdotes mais un mélange de theories, certaines sont peut-être à prendre avec des pincettes il est vrai. Mais de la à dire que la moitié du livre c’est du bullshit c’est d’une mauvaise fois qui m’horripile.
    Tu n’imagines pas le travail que cela demande de coucher sur papier autant de savoir, alors tu est loin d’imaginer ô comment la tâche plus dure si il faut détailler chaque ligne en expliquant le pourquoi du comment et en la référençant.
    Si il avait voulu te satisfaire il aurait dû écrire une encyclopédie et je sais qu’il y aurait eu des gens qui s’aiment à critiquer le travail honnête des autres comme toi pour critiquer celle-ci.
    Je pense que tu ne sais tout bonnement pas faire la part des choses.
    Quelqu’un qui sait lire des articles scientifiques comme tu prétends être est censé savoir lire un livre de vulgarisation sans prendre absolument tout au pied de la lettre
    (Tes exemples pour prouver ce que tu avances au passage prouve que tu as les facultés de compréhension d’un enfant).
    Tu mets toute ton énergie dans ton article pour critiquer quelques petites choses mais tu ne passes pas en revu tout les aspects positifs de cet ouvrage dans tes 15 pitoyables lignes de positifs.
    Mauvais boulot
    Shame on you

    1. Je ne sais pas si l’internaute Florian s’adresse à moi mais qu’il apprenne que c’est de très mauvaise éducation de s’attaquer « ad hominem » à un autre internaute, et donc le « shame on you » ne profite en rien au débat et c’est inutile.
      J’accepte à la rigueur l’affirmation « Mauvais boulot » mais alors là il faut ARGUMENTER et de ce coté là…les faiblesses de son texte sinon incohérences son flagrantes.
      Voyons en détail:
      « mélanges de théories » … bonjour la rigueur scientifique !
      « que la moitié du livre est du bullshit je ne l’ai jamais écrit ..
      « Si il avait voulut te satisfaire » (sic) …je ne l’ai jamais demandé…
      « tu as les facultés de compréhension d’un enfant… » encore une attaque personnelle déplaisante et inutile au débat…
      BASTA….Monsieur Florian Margage.
      Tout le monde sait qu’il est dur de faire un livre….mais faire un bon livre c’est encore plus dur !!
      La science est à la moitié en deuil mais pour la science façon magazine c’est un succès !

    2. Avatar de Stéphane
      Stéphane

      Faux. On peut vulgariser avec sérieux et références sans que cela ne se transforme en encyclopédie.

      Et je sais bien le travail que ça demande, vous êtes conscient que vous commentez sur un blog de vulgarisation ? En rassemblant tous mes écrits de vulgarisation depuis des années, je pourrais publier un livre aussi gros que celui d’Harari. Et lui serait sourcé…

  103. Équipé d’un bac moins 5, je n’ai eu de cesse de lire pour être un peu moins niais en société. Plus on lit, plus on apprend, et plus on apprend, plus on doute. De tout. J’ai pu ainsi me dégager de la religion en lisant Zola, Hugo, et bien d’autres auteurs du même calibre, mes nombreux voyages et mon travail de reporter m’ayant finalement conduit jusqu’à devenir Athée.
    Certes, les références cités par mes prédécesseurs me renvoient à une culture modeste, mais je dois dire que les trois ouvrages de M. Harari m’ont procurés un plaisir assez jouissif. Bien sûr, tout n’est peut-être pas juste, suffisamment pointu, ni référencé, mais il donne à boire et à manger à celui qui veut encore s’interroger sur notre monde d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Les pointilleux auront tôt fait de rechercher les inexactitudes, et pourront ainsi briller en société…
    Je ne peux que recommander ces trois ouvrages passionnants , et pour ma part, il figurera dans la liste des livres à lire pour mes petits enfants qui pourront ainsi prendre du recul sur les « visions » de M. Harari…

  104. « Sapiens » n’est manifestement pas ce qu’il prétend être, c’est-à-dire un essai académique sur l’histoire humaine, s’appuyant sur la théorie de l’évolution.

    Tout au contraire, il s’agit d’une thèse idéologique, selon laquelle l’histoire des sapiens est purement guerrière, s’explique par une série successive de victoires, dans un combat d’abord marqué par la lutte pour l’accès à la révolution cognitive, combat qui se poursuit dans une « arène biologique » (page52). Toute l’histoire se résumerait ensuite à l’affrontement de certains « jeux » inventés par les hommes mais qui sont postulés purement fictionnels.

    D’où la condamnation de toute culture, au travers de ses « lois », ses « interdits » et de ses « valeurs » rabaissées au rang de « mythes biologiques » page 178, puisque, comme « la justice dans l’histoire (elles) n’existe(nt) pas ». Condamnation dont l’expression ultime (quasi biologique) se trouve à la page 285, où les cultures sont traitées d’ « infection mentale ou de parasite dont les hommes seraient les hôtes involontaires. »

    Parmi les cultures, on trouve les religions que l’auteur reconnaît comme facteurs objectifs de l’« unification de l’humanité » qu’il appelle de ses vœux, il faut donc trouver un moyen de condamner.
    C’est fait à travers le fameux « dualisme » condamné dans les religions (mono)théistes opposées aux religions humanistes, et accusées de deux millénaires de lavage de cerveau ! (page 252)

    On trouve donc nommé page 178, l’ennemi emblématique de cette conception de l’histoire, le Christianisme, issu de cette « secte ésotérique », que l’auteur poursuit de sa haine tout au long de l’ouvrage, nul besoin de faire la liste exhaustive des méfaits qui lui sont attribués!
    On notera que la seule mention positive (apparemment) qui en est faite, page280, tient au fait qu’elle « s’est emparée de l’empire romain » ! ce qui donne à son succès une connotation guerrière absolument antihistorique.

    D’où la haine des religions monothéistes, incluant évidemment aussi l’Islam (p 257)
    Le seul grain de sable dans le raisonnement tient dans la religion juive monothéiste, qui échappe (miraculeusement !) à l’anathème au prétexte que qu’il s’agirait là d’un « monothéisme local » § (p 256).
    Ce qui prend un tour assez paradoxal quand on se penche sur l’histoire contemporaine.
    Il est vrai que son dualisme est de nature totalement étrangère à celui du christianisme et de l’islam (le bien et le mal), puisqu’il s’agit de faire la différence entre le « peuple élu » et les « gentils ».

    La suite de thèse qui trompette la victoire de la religion mondialiste, « la plupart des gens aujourd’hui n’ont aucun mal à se hisser à la hauteur de l’ « idéal » ! capitalistico-consumériste », grâce au bienfait de la pax atomica (dont la justification de l’utilisation contre le Japon est un véritable déni historique, car elle fut due uniquement à l’exigence inacceptable d’une capitulation sans conditions !).

    Bizarrement, il demeure un dualisme entre les riches (cupides) et la masse (consumériste). Et l’humanité mondialisée qu’il décrit abondamment ne ressemble-t-elle pas comme deux gouttes d’eau à l’humanisme évolutionniste que l’auteur attribue au national socialisme ?

    Mais, après tout, cette victoire n’était-elle pas promise dans le deutéronome au peuple élu?

    Simple rappel d’une dernière manipulation de l’histoire :
    Page 434 : « depuis 1945 aucun pays indépendant reconnu par les Nations Unies n’a été conquis et rayé de la carte »
    Toute contradiction avec le dernier acte de la disparition de la Palestine et la création de l’état d’Israël en 1948 ne saurait être qu’une coïncidence !
    N’était-il pas nécessaire que la capitale mondialisée coïncide justement avec celle du peuple élu ?

    Allez, un contrepoison :

    Douglas Reed : La controverse de Sion

  105. Cher internaute Bernarddo quand vous affirmez que « il s’agit d’une thèse idéologique, selon laquelle l’histoire des sapiens est purement guerrière,… » désolé de vous dire que ce n’est pas entièrement faux.
    Si vous regardez bien, historiquement, tout avance considérable concernant les avancées scientifiques majeures, ont été (gros malheur pour l’espèce humaine) ou on fini par être financés par les MILITAIRES, même si in fine une machine d’IRM a fini par être utile en médecine à l’humanité, car cette machine est issue directe de recherches fondamentales en physique atomique.
    Où je veux en venir me direz vous…c’est que (encore un malheur intrinsèque à l’espèce humaine, car on est pas des gentils comme des bonobos) nous avons la mémoire courte (toute tragédie, catastrophe, guerres est oublié au bout de 100 ans) et nous n’apprenons pas l’histoire à nos enfants.
    Donc je suis obligé de parler de savoir, car sans le savoir et sans la science expérimentale, l’être humain croit en tous les bobards qu’on lui raconte. le bobard a beaucoup progressé et un bonimenteur expert (surtout si c’est pour s’enrichir) peut vous faire croire ce qu’il veut.
    Par contre si dans une discipline scientifique vous voulez REELLEMENT savoir ce qui ce passe, allez vous demander à un acteur de télé ou a un « divulgateur » ou un journaliste de magazine scentifique…non erreur, il faut aller dans les universités ou dans les laboratoires de armées qui font de la recherche FONDAMENTALE là ou il y a de l’argent pour la recherche. La ou il y a des résultats avec de l’expérimentation scientifique reproductible.
    Sans vouloir vexer ou mépriser Monsieur Harari, jamais il n’aurait pu écrire une ligne dans des revues à comité de lecture. Sur ne net vous trouverez toutes les explications de ce que c’est..
    Donc avec beaucoup de travail et d’études nous avons une couche de population dans tous les pays du monde qui sait ce qui ce passe en science (et d’autres qui n’ayant pas fait par exemple des maths sup, ou une autre discipline de recherche ne peuvent pas « deviner » que des choses se passent à peine croyables en science et surtout en « science militaire ».
    Évidement que la recherche fondamentale, moi qui n’y suis pas comme beaucoup, ne me donne pas à manger tous les jours et ne me sort pas obligatoirement de la pauvreté malheureusement.
    Qui sait ici sur ce site que la recherche fondamentale en mécanique des fluides (la MDH un exemple) à permis à trois pays impérialistes, les USA, la Russie et la Chine que leurs militaires possèdent des armes qui vont pour vous ressembler à de la science fiction.
    Exemple qui a entendu parler des missiles hypersoniques qui peuvent neutraliser le fameux Big Bang et peuvent foncer à Mach 25 et qu’il existent des torpilles sous marines qui peuvent être lancées à plus de 2500 km dans l’eau, tout en embarquant des mini bombes atomiques.
    A ces vitesses elles peuvent faire le tour de la terre et prendre n’importe quel pays à revers et c’est « presque » indétectable. Ne parlons pas des armes à laser qui existent et ne sont pas des joujoux comme disent les professionnels de la désinformation.
    Toutes les infos se trouvent sur le net, sur des sites spécialisés et il suffit de lire et regarder le site du scientifique et cosmologue Jean-Pierre Petit et donc ne vous ridiculisez pas en doutant ce que je dis.
    Ceci a des conséquences et font que ces trois pays ne ce feront pas une guerre totale avec ces armes, mais peuvent faire de la politique et de la manipulation politique ce qui dépasse largement Monsieur Hariri et ces théories historiques (beaucoup de vrai dans ce qu’il écrit), que vous pouvez lire par ailleurs.
    En ce qui concerne le « commerce » et surtout le « commerce d’armement » les pays pauvres n’achètent à coup de milliards que du caca d’armement « sale » et bas de gamme produit par ces pays impérialistes, France comprise, qui suffit largement pour faire revenir des pays comme la Syrie trente ans en arrière et également le Yemen.
    Évidement que des catastrophes, surtout économiques, peuvent frapper à nos portes, et il suffit d’entendre Trump et ces déclarations sans compter des militaires analphabetes qui sont arrivés au pouvoir comme au Brésil et qui vient de déclarer ( voir le Monde daté du 2à juillet) ou il déclare suite aux critiques d’états que « lAmazonie est au Brésil… » et comble du désespoir nous entendons dire de sa part « Si Dieu le veut le pays sera gouverné pour l’éternité par es gens qui ont la même politique que moi » (sic).l’l’espèce humaine
    Toutes les religions monothéistes on l’expression « si Dieu le veut » … nous ne sommes pas sortis de la merde.

  106. J’aurais dû être plus précis et dire:
    Ce texte justifie et prétend que l’histoire ne peut être que guerrière…par un de ceux qui en assume parfaitement la légitimité.

    Pour vous en persuader, je ne peux que vous renvoyer à l’auteur que je cite.(la version anglaise est dispo sur le net en Pdf).

    Quant à la science académique officielle contemporaine, elle a accepté, et accepte toujours autant d’inepties, y compris sur les sciences « dures » (la balle « magique » qui a tué Kennedy, les avions du 11 septembre, et autres sujets tabous…) qu’elle est largement complice.

    Pour les sciences sociales, on les apprend à l’école primaire, en récréation, les deux seules règles à connaître sont:
    – c’est celui qui dit qui est
    – il n’y a que la vérité qui fâche

    Cherchez qui décide de ce qui est tabou, vous y trouverez le vrai pouvoir:
    donc, pour changer les choses, je compte surtout sur la filet de vérité ouvert par les gilets jaunes…qui en ont payé le prix

  107. Ce que vous dites est parfaitement juste: »…Ce texte justifie et prétend que l’histoire ne peut être que guerrière… » c’est malheureusement une constante universelle de l’espèce humaine. L’histoire de l’humanité le prouve et très peu de scientifiques ont refusé de tous temps de travailler pour les armées.
    Léonard da Vinci à bénéficié de l’argent des princes de l’époque pour ses recherches en faveur des armées de l’époque.
    Peu de savants ont refusé après les études sur la bombe atomique, et plus aujourd’hui, de continuer de travailler pour l’armée américaine et russe, (les chinois y vont à marche forcée) pour des raisons idéologiques ou de gain.
    Il y a d’un coté les travaux de recherche fondamental en sciences et ses résultats qui s’avèrent dévastateurs en cas d’armement, et les colloques scientifiques en temps de paix relative depuis la deuxième guerre mondiale sont là pour approcher tout type de scientifiques de toute nationalités…et nous faisons le constat que la possibilité de faire des armes nouvelles débloquent dans n’importe quel pays des budgets!
    C’est la course permanente pour ceux des pays qui ont les moyens.
     » la science académique officielle contemporaine » comme vous dites justement dans tous les pays du monde ce n’est que de « faux habits de lumière » plein d’académiciens qui ne découvrent rien quand ils sont élus dans les académies justement.
    A partir de là ils bloquent toute recherche qui n’est pas de la science officielle comme vous dites, et ils déterminent ce qui est tabou ou pas par des discours de pure communication politique. Ils ont accédé au « fromage et aux honneurs » jusqu’à leur mort d’académiciens.
    L’expert français en mécanique des fluides et cosmologue Jean-Pierre Petit qui a été mise à la retraite d’office du CNRS fut un des rares à ne pas vouloir travailler pour des contrat de recherche de l’armée. Également un prix Nobel de mathématiques russe mais ayant fait sa carrière en France le fut aussi.
    Ceci est donc une constante de l’humanité, et tout le reste ce n’est que « société du spectacle » au profit de certains.
    Les impérialismes restent et Monsieur Harairi qui fréquente les universités s’érige par ses « écrits » (pas mal romancés) en médiateur technique et historique au service des « peuples » qui lisent encore des livres et ceci en pas mal de langues au vu de la traduction de ses ouvrages.
    Il est vrai que les démocraties occidentales permettent ENCORE à ceux qui font des études assez poussés et en plus ont des « capacités » de gravir l’ascenseur social de l’argent, ou de la politique.
    Pur les « gilets jaunes » mondiaux et autres peuples déjà en famine et détresse surtout sous des dictatures dans certains pays et continents …les carottes continueront d’être cuites !
    En ce moment certains pays leur donnent uniquement des bombes à manger.

  108. Tout à fait d’accord avec les commentaires critiques ci-dessus, je n’ai pu terminer le premier tome tant je l’ai trouvé bla bla bla plein de vent, d’approximations grossières, d’affirmations non fondées, les livres sur la pré-histoire que j’ai eu l’occasion de lire auparavant étaient effectivement d’une matière plus solide.
    Je n’ai aimé ce style salon de thé pour ménagères de plus de cinquante (mille) ans…Je suis passé à autre chose.

  109. Note de lecture complète sur les best-sellers de Yuval Noah Harari :

    https://www.youtube.com/watch?v=qqec8oWxpEI

    La conclusion est remarquable de lucidité et d’expression.

  110. Avatar de JF Poussou
    JF Poussou

    Merci Adelice, la note de lecture de Drac est vraiment top.

    Un mot sur la conclusion. La peinture de cet avenir façonné par une élite mondialiste luciferienne que nous propose Harari a de quoi faire frémir et c’est bien là me semble-t-il le but de ce dernier.
    Je ne vois rien dans les écrits de Harari qui permettrait de penser qu’il appellerait de ses voeux un tel monde, bien au contraire.
    Pour moi le message est : vu ce qui était hier et ce qui est aujourd’hui, voilà ce qui pourrait être demain. Si ça ne vous plait pas, bougez vous pour faire en sorte que ça n’advienne pas..

    (Bien noter que Drac cause aussi d’homo deus)

    1. JF Poussou,

      M. DRAC ne parle pas tant d’un avenir peint par Harari, qui serait façonné par une élite luciférienne, mais il croit que la pensée de Harari « est » Luciférienne.

      Je cite DRAC 1.59.30 :

      « …Harari conclue son opposition entre dualisme et monothéisme, en disant qu’il y a une manière, d’après lui, de sortir du dilemme, et qui est d’admettre, qu’en fait, le monde a été créé par un « démiurge mauvais ». Mais, dit M. Harari, « personne n’a eu le cran de soutenir cette thèse », en fait je crois que ça veut dire que c’est la thèse, qui peut-être inconsciemment, est celle de M. Harari, car tout simplement je crois que la pensée de M. Harari est luciférienne… »

      M. DRAC parle plus loin de « peuple élu de Lucifer ».

      Ecoutez bien ce qu’il dit…

      Pour ma part, je crois que les Harari, Attali, BHL etc… sont des « influenceurs » lucifériens

      1. Pour BHL, l’expression est plus explicite que Harari :

        https://dai.ly/x7d020p

  111. Bonjour,

    Ayant commencé à écouter le livre lu « Sapiens » (l’usage des livres lus rend les taches manuelles automatiques nettement moins rébarbatives), j’ai commencé à tiquer dés les premiers chapitres concernant l’évolution préhistorique des hominidés. Intéressé par le sujet, j’ai regardé les cours du collège de France de Jean-Jacques Hublin. Hublin étant donc pour moi une source fiable, je tapais sur gogole les mots clefs : « Hublin Harari Sapiens ». Je n’ai pas trouvé d’avis de JJH, mais je suis tombé sur ce blog (merci à Véronique Delille).

    J’ai donc continué à écouter le livre avec une oreille encore plus critique.

    J’ai fini l’écoute hier, non sans revenir régulièrement sur des passages pour mieux les comprendre, notamment les derniers paragraphes sur le transhumanisme et l’avènement possible d’une nouvelle espèce (mais peut-on encore parler d’espèce dans ce cas) d’Homo deus qui viendrait déloger notre position sur le trône de l’évolution (en pleine game of thrones mania, ça fait sourire ou frémir, selon, …).

    Je pense que ce livre mérite d’être lu même si je n’adhère pas à la totalité de ce qui y est écrit. Il soulève des questionnements important sur les impacts de notre espèce sur les équilibres écologiques de la Terre. Mais je trouve la position d’Harari très ambiguë, et il me semble quand même qu’il fait du prosélytisme pour ses propres croyances : Végétalisme, méditation boudhiste, …
    J’ai l’impression d’entendre : Fait comme tu veux, mais j’ai raison et si tu n’es pas d’accord avec moi, tu te trompes… Bon, perso, ça suffit pour me mettre sur mes gardes.

    Je ne reviendrai pas sur tous les commentaires pour ou contre le livre, mais je souhaite quand même aborder un point qui me semble crucial et sur lequel je ne suis pas d’accord avec Harari : L’énergie.
    Il aborde bien le sujet à plusieurs reprises et montre bien l’importance de l’énergie dans l’évolution des sociétés humaines. Mais il pose comme postulat que nous avons une source d’énergie inépuisable. J’aimerais vraiment qu’il me dise quelle est cette source d’énergie miracle et la technologie qui permet de l’utiliser sans dommage pour l’équilibre écologique de la Terre.

    Je conseille de lire le livre « les servitudes de la puissance, ou une histoire de l’énergie » : Un livre collectif amplement référencé : https://editions.flammarion.com/Catalogue/hors-collection/essais/les-servitudes-de-la-puissance

    Je crains que son Homo deus ne se brûle les ailes…

  112. Merci Jean Marie pour ces remarques, commentaires et pour la référence intéressante.

    Un petit commentaire tout d’abord. L’absence de commentaire de la part de Hublin sur Harari plaide plutôt favorablement pour Harari. Je suis moi même dans le monde académique, et je suis très confiant que s’il y avait des erreurs majeures dans Harari, Hublin se serait fait un plaisir de les signaler.

    D’autre part, comme vous, je pense que Harari fait preuve d’une certaine faiblesse, et d’un manque de documentation manifeste, concernant les enjeux climatico-energétiques. Son optimisme énergétique est mal informé et mal argumenté. Je le dis avec d’autant plus d’assurance que je suis chercheur en science du climat.

    Il n’en reste pas moins que, mis à part sur ces sujets là, ‘Sapiens’ demeure, selon moi, une merveille de prise de hauteur absolument unique en son genre, remarquablement originale, bien documentée et construite.

  113. On peut aussi se demander si Hublin a lu Harari et c’est vrai que la partie concernant l’époque préhistorique n’est que le début du livre.

    Concernant le livre sur l’histoire de l’énergie, attention, il y a 2 éditions : une de 1986 dont j’ai mis le lien (et que j’ai lue) et une de 2013, revue et augmentée (et que je n’ai pas encore lue…).

    Et il s’est passé tant de chose entre 1986 et 2013…
    Et même depuis 2013.

    Au fait, j’aime bien mon icone et ne souhaite pas en changer : Toute modestie gardée, elle me rappelle quelqu’un…

  114. Bonjour
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  115. Bonjour,
    je vous suit bien dans votre critique du livre mais le raisonnement développé par Harrari au long de son livre m’a beaucoup séduit. Ce qui reste pour moi une énigme c’est qu’il n’a absolument pas abordé le cas du peuple juif. Assez singulier de mon point de vue puisque le sujet semble être le sapiens,son destin pluri-millénaire, ses croyances et ses mythes. En n’abordant jamais l’exemplarité de la transcendance sioniste à travers les âges (voire même le projet d’arche millénariste en cours au moyen-orient ? : un brûlot ) me donne au mieux, un goût d’inachevé.
    Sans doute n’a t’il pas souhaité s’exposer ?
    Salutations

  116. Coucou, je débarque après la bataille car je découvre que ce cher Stéphane dont je suis la chaîne YT et tip depuis lontemps a en fait un blog et a écrit une revue sur un des livres qui m’a le plus scié de ma vie… Donc la moitié du livre est fausse ou du moins non consensuelle? Du coup j’aimerai forcément en savoir plus que les 2 ou 3 exemples que tu donnes? Surtout si c’est vraiment faux, et surtout si ce sont les thèses centrales du livre. Vu les millions de lecteurs qu’a eu ce livre, s’il propage des thèses fausses, ça serait sympa de le dire. Si ce sont des thèses encore discutées dont il exagère la véricité, en effet c’est dommage de ne pas en faire une présentation rigoureuse. J’ai lu le bouquin il y a un an ou 2, et j’en garde un souvenir extrêmement stimulant, c’est d’ailleurs un des rares bouquins que j’ai ensuite prêté à des amis. Pour quelqu’un comme moi qui part de pas grand chose en connaissance dans les domaines abordés, ça ouvre l’esprit. Je me souviens en particulier d’un truc qui m’avait scié, l’espérance de vie à l’âge adulte du sapiens chasseur cueilleur (hors mortalité infantile donc) est évaluée à 60-70 ans, et c’est uniquement la sédentarisation, l’exploitation qui en découle, et les virus récupérés des animaux d’élevage qui l’ont fait drastiquement diminué, avant qu’elle ne remonte très récemment. Alors qu’on nous vend le mythe du progrès de la civilisation qui fait augmenter l’espérance de vie. On est juste revenu à notre niveau naturel, et on a inventé des médocs pour soigner des maladies auxquelles on n’était pas confronté avant. Le fait aussi que des mammifères « géants » existaient et qu’on les a exterminé (sans le vouloir). Autre sujet qu’il aborde, pourquoi le patriarcat? Et là je me souviens qu’il présente les thèses en présence, dit qu’aucune n’est vraiment satisfaisante et que le sujet est encore ouvert. Ca m’avait beaucoup surpris, car j’avoue que pour moi le sujet ne faisait pas débat, force physique supérieure = domination, pas besoin de chercher plus loin. Sur ce sujet là on en est où? Bref tout un tas d’anecdotes comme tu dis, mais méconnues, non enseignées à l’école, et qui si elles sont vraies mériteraient de l’être. Car elles ont des implications politiques, sociales et philosophiques importantes il me semble. Plus importantes que les dinausores, le nom du dieu du pinard chez les égyptiens, les grecs ou les romains, ou la date de la bataille de Marignan (oui je n’ai pas aimé l’histoire à l’école, pourtant j’étais un très bon élève, et maintenant que je suis « vieux » et que j’ai envie de comprendre le monde, forcément ça m’intéresse). Bref, j’en garde un merveilleux souvenir, ça m’a donné envie de lire des livres qui seront peut-être plus pointus sur le sujet, et d’ailleurs je serai curieux de savoir quels livres tu recommandes sur tout un tas de sujets abordés dans ce livre? Ca serait une bonne idée ça, une sorte de bibliographie abordable et scientifiquement rigoureuse dans toutes les disciplines, ou encore mieux des livres interdisciplinaires comme celui là? Si ça se trouve ça existe déjà sur ton blog, je vais aller voir. J’ai vu un certain Pascal Picq cité dans les commentaires, ses livres me fond de l’oeil. Et sinon bien sûr j’attends avec impatience ton livre à toi! J’ai fini celui de Thibault, justement ça regorge de conseils de lecture. J’espère que tu n’irai pas jusqu’à dire qu’Harari c’est de la « merdasse grandiloquente », ça me ferait mal d’avoir tant aimé :) Bonne journée à toi.

  117. Avatar de chatcat
    chatcat

    Un bouquin qui a des idées à faire passer :
    1- vision matérialiste du monde… mais post moderne par son pessimisme sur l’humain (un marxisme dénaturé ?).
    2- Lecture cynique de l’histoire avec des partis pris tellement énormes que ça me fait rire ou pleurer = un ouvrage « très comme il faut  » en tous cas conforme à certains courants d’air ambiants…
    Allons au bout du bout de sa théorie : cette lecture est également un mythe, fruit de son imagination.
    Allons jusqu’au bout de ses convictions : le sapiens qu’il est n’hésite pas à mélanger les infos vraies, fausses, approximatives, douteuses… parce qu’en bon sapiens, il doit convaincre ses lecteurs.
    Le tout donne une impression de vision partiale, aplatie et pauvre de l’histoire de l’humanité.
    une lectrice pas convaincue du tout.

    1. Avatar de Aleski
      Aleski

      Pas convaincu non plus par votre commentaire chère Chatcat. Pas tellement d’arguments à vrai dire dans vos accusations de parti pris et d’affirmations fausses. Comme je l’observe souvent chez les détracteurs de Harari (voir ci-dessus), vous semblez penser être dispensée de contre-argumenter et préciser vos critiques.

  118. Bonjour Monsieur Stéphane,

    Personnellement, il me semble dommage que votre « critique » se limite au « positif » et « négatif »… Peut-être est-ce un symptôme de l’hégémonie de la pensée « binaire », propice à la communication virtuelle (le nombre de commentaires en témoignent), mais malheureusement bien pauvre… Pour comprendre ma remarque, il faudrait que vous lisiez Sapiens « les piliers de la civilisation » que j’ai personnellement trouvé très intéressant, drôle, bien étayé et structuré, tout comme l’ouvrage critiqué.

    Je comprends votre critique concernant le manque de références… A titre d’exemple, Cyrulnik écrit des ouvrages de vulgarisation passionnants ET très bien étayés. Par contre, vous glissez de la critique du manque de références, à une accusation, dans un de vos commentaires, considérant la moitié des propos de l’ouvrage comme erronés. Ce glissement me semble clairement abusif… et fort peu étayé!!!

    Enfin, il me semble que vous n’avez malheureusement pas compris le propos de l’auteur concernant ce que vous appelez ses « références » religieuses… Comme il traite des systèmes de croyance autour desquels se construit la coopération entre des milliers (millions, milliards) d’êtres humains, il est tout-à-fait normal qu’il aborde la religion, comme objet de recherche (et non en tant que « référence » comme vous l’écrivez). Si vous vous intéressez à la rigueur scientifique, je vous invite vivement à distinguer les « références » scientifiques, sur lesquelles on appuie son propos, et les objets de recherche, que l’on étudie.
    Ainsi, l’extrait que vous citez relève naturellement de l’humour… Je suis fort surpris que vous en doutiez ,et je vous recommande vivement de relire ce livre, afin d’en saisir le propos.

    En publiant rapidement des critiques peu fondées, ne procédez-vous pas exactement de la même manière que ce que vous critiquez ?

  119. Avatar de Bourgade
    Bourgade

    Beaucoup d’élitisme autocentré dans ces commentaires négatifs.
    C’est un livre grand public, pas un article de revue…
    Si ce livre éveille l’intérêt d’un nombre important de gens pour le pourquoi et le comment de l’évolution du pire prédateur de la vie terrestre, c’est un livre utile et salutaire.

    Au-delà de soupçons de jalousie de certains contempler, pourquoi ne vous associez vous pas pour produire le même travail, cette fois-ci conforme à vos valeurs et vos connaissances ?
    Je le lirais avec plaisir…
    Enfin, les français sont connus à l’étranger pour être allergiques au succès, et j’aimerais connaître les avis scientifiques dans d’autres pays que le nôtre (fort de vos critiques, je mènerai un travail d’investigation aussi sérieux que possible…

    Hasta la proximité

    Un citoyen curieux

    Remarque : j’illustrerai mon propos en prenant comme exemples les positions de l’auteur sur le libre arbitre et la possibilité de l’existence de l’âme, qui sont bien sûr à l’emporte pièce, mais qui ont éveillé ma curiosité et donné envie d’y réfléchir et d’approfondir…

    Post scriptum pour Stéphane :
    Le tacle de « biais » au lieu de « billet » n’est certainement pas digne ce que vous voulez paraître et d’ailleurs êtes peut-être

  120. Avatar de Bourgade
    Bourgade

    « Contempteur », pas « contempler » …

    Pitié, ne me lapidez pas en place de Grève !!

  121. Avatar de Ioana

    je pense que les gens qui découvrent l histoire de l’homme a travers ce M Harari méritent ce livre. ceux qui disaient sereinement que s’ils ont besoin de renseignements supplementaires vont chercher sur wikipedia le reste des infos me font me rendre compte qu’on devrait payer des academiciens contribuer sur wikipedia car semble t il que c’est l’agora cuturel de l internet .
    Je pense que cet ecrivain en effet n’a jamais lu un historien des religions serieux comme Dumezil ou Eliade , il ne comprends rien au mythe dont il a deformé le sens pour sa convenance, pour ne pas parler du sacré des societes anciennes – il evite parler de ca pour transformer le sacrifice dans une monnaie d’echange avec leur dieux . Et il déforme le sens des religions, le réduisant à un simple outil pratique a une plus grande echelle. Autant dire que il ne cite pas de sociologues ou ethnologues ou au moins montrer de quelle école il emprunte ses idées qui semblent être quand même assez monothématiques.

    D’ou mon impression que ce livre est une fausse anthologie, est un livre finalement de croyances d’un groupe de..? progressistes qui comme d’autres ont déjà écrit, modifient le passé pour encadrer un dogme.
    Rien de nouveau, c’est comme le cheval de Troie ou comme si les témoins de Jehova feraient un livre pareil mais demanderaient a marc Levy de le signer sous un nom tres attirant au style de Levy et nous loueront M Levy pour son travail exhaustif.

    merci a blob et bernarddo me faire sourire un peu…

    La seule conclusion : commencez vraiment vous reformer le cerveau pour lire , c’est ca le signe du sapiens, nous sommes en train de reculer , et arrivons à louer des imposteurs comme ce M pistonné . Nous ne sommes même plus les égaux de nos ailleurs sortis d’une école du début de 20 ieme siècle : regardez leur niveau au bac etc.

    C’est ainsi qu’on arrivera à faire convaincre la médiocrité de ce qu’ on pourrait être un homo deus.

    Pour ce qui est de la poursuite des thèmes monothématiques obsessionnelles je préfère la faim du tigre de Barjavel : plus courte, autant obsessionnelle, plus désespéré sans solution à la carte.

  122. Comme je vois qu’il y a peu de réponse, j’en mets une qui est une question.
    Il est écrit que Harari prétend que ‘”en période faste, les femelles arrivent à la puberté plus tôt”. Le lien que vous mettez n’a rien à voir. Mais je retrouve ce que dit YNH chez Patou-Mathis qui dit que les femmes du Paléolithique étaient réglées plus tôt. Elle ne met aucune source. C’est ballot. Or Picq et Brenot, il me semble Pinker aussi, ou bien Diamond, disent le contraire : les femmes préhistoriques avec une puberté et des menstrues plus tardives. Qu’en est-il donc ?

  123. Avatar de Henri Jacques MOLLERON
    Henri Jacques MOLLERON

    On m’a recommandé le livre, je l’ai acheté… et dès le second chapitre, j’ai voulu approfondir cette histoire de révolution cognitive; très vite, j’ai trouvé par le web des articles sérieux qui établissent le contraire, de vraies publications dans des revues à comité de lecture de rang 1
    Je suis certes très intéressé par l’histoire de l’humanité, mais je ne suis qu’un simple ingénieur à la retraite
    Le succès (phénoménal) de ce livre illustre donc un phénomène de société : on préfère les histoires bien ficelées avec un beau vernis scientifique à l’exercice du jugement critique, alors même que la connaissance n’a jamais été si disponible… en soi, n’est-ce pas un véritable sujet de recherche?

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