Une pression de sélection est une contrainte environnementale qui va « pousser » une espèce à évoluer dans une direction donnée.
Par exemple, de nos jours, l’utilisation massive d’antibiotiques est une pression de sélection qui pousse les bactéries à devenir résistante. Il ne s’agit pas de dire que les bactéries voyant arriver une vague d’antibiotiques se mettent à produire des adaptations leur permettant de résister (dans le sens où les bactéries contrôleraient de façon consciente la façon dont elles évoluent), mais simplement de dire que c’est parce qu’il y a utilisation massive d’antibiotiques que les bactéries deviennent résistantes (celles qui ne le sont pas meurent et ne reste plus que dans la population les bactéries résistantes).
Ces pressions de sélection peuvent provenir de l’environnement au sens large : il peut s’agir de l’environnement physique (climat, géographie…), animal (prédateurs, nourriture…), social (partenaires sexuels, alliances, …).
Quelques autres exemples de pressions de sélection :
– la nécessité de réguler sa température corporelle est une pression de sélection expliquant l’apparition de glandes sudoripares (et autres moyens thermorégulateurs).
– la nécessité de se déplacer facilement dans l’eau est une pression de sélection expliquant le profil hydrodynamique partagé par tous les poissons.
– la compétition entre mâles pour l’accès aux femelles dans les espèces polygynes est une pression de sélection expliquant la différence de masse corporelle entre mâles et femelles (les mâles les plus gros et forts gagnent leurs combats et se reproduisent plus, tandis qu’être gros et fort ne bénéficie pas aux femelles).
– la richesse énergétique des aliments sucrés et gras est une pression de sélection expliquant l’apparition d’un goût pour ces aliments chez l’homme.
– etc…
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