15 livres pour devenir quelqu’un de très très moral

Qui n’a jamais rêvé de devenir quelqu’un de très très moral ? Voici ma petite sélection de livres pour vous aider sur ce chemin tortueux et néanmoins romanesque.

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Transcription de la vidéo pour ceux qui préfèrent le texte :

Salut les primates, ça fait longtemps qu’on s’est pas vus, parce que j’ai décidé comme un
gros débile d’écrire les trois prochains épisodes de ma série sur la psycho évo d’un coup, et il se trouve que chacun de ces épisodes fait au final 30 pages. Donc j’ai près de 90 pages de script
prêts à être tournés, il vous faudra encore un peu de patience parce qu’ils doivent être relus pardes chercheurs d’abord, mais ensuite croyez-moi vous allez en prendre plein la tronche.

D’ailleurs si vous voulez qu’on garde le contact entre deux vidéos venez sur instagram, j’y
partage régulièrement les choses que je lis pour préparer les vidéos, je vous fais des petits tutos pour apprendre à rénover votre maison en respectant l’équilibre de ses énergies, et je vous
montre à quel point la sélection artificielle qu’on a faite sur les loups est une franche réussite.

Pour vous faire patienter jusqu’à la prochaine vraie vidéo, je me suis dit que j’allais vous
faire une petite vidéo de recommandations de livres, et de livres sur la morale en particulier,
parce que même si je vous en ai déjà beaucoup parlé ya beaucoup plus d’idées intéressantes sur
le sujet que celles que j’ai pu ou voulu vous présenter. Ça vous permettra aussi d’approfondir
certains points sur lesquels je suis passé vite et d’entendre d’autres avis que le mien – même si, évidemment, ces avis seront erronés. Et puis n’oubliez pas que c’est bientôt Noel.
Je ne vous présente par contre que des livres à tendance naturaliste, c’est à dire des livres
qui essaient de rattacher l’étude de la morale aux sciences naturelles. Il est évident que si je
devais vous présenter tous les livres qui parlent de morale en en ayant rien à battre de la biologie il y en aurait des dizaines d’autres.

Si vous achetez un de ces livres, soyez quand même averti·e·s que la plupart ont été publiés
il y a déjà quelques années, ils ne sont donc plus forcément à jour, et la plupart n’ont pas
été écrits dans le but de présenter une vue d’ensemble du champ comme je l’ai fait moi, ils
donnent surtout le point de vue de l’auteur. Et en plus, dans un livre, ça arrive qu’un chercheur
prenne plus de libertés que quand il écrit un article scientifique qui sera relu par ses pairs.

Donc lisez tout ça avec pas mal de recul, et rappelez-vous que très peu d’éléments sont vraiment
consensuels dans ce champ de recherche tout récent.

1.1 Livres écrits ou traduits en français

On va commencer par les livres qui ont été écrits ou traduits en français.

— Le gène égoïste. Dawkins, 1976.

Et on va commencer par un livre qui ne parle pas de morale spécifiquement, mais qui
parle d’altruisme et de coopération et qui reste une référence incontournable pour tous
ceux qui veulent voir ce que donne la théorie de l’évolution appliquée au comportement,
j’ai nommé Le gène égoïste de Richard Dawkins [1]. Et puis au-delà de ça c’est un livre
que beaucoup de scientifiques citent comme celui qui les a le plus marqués de toute leur
vie, et un livre qui a inspiré de nombreuses carrières de biologistes, donc si vous ne l’avez
pas encore lu, foncez, ça sera pas du temps de perdu.

On me demande parfois s’il est toujours à jour ce bouquin, donc je vais en profiter
pour répondre rapidement à cette question. La réponse est oui, pour la majorité de
son contenu. Certaines personnes pensent que Dawkins a proposé une 2e théorie de
l’évolution dans ce livre, la fameuse vision du « gène égoïste », mais ça n’est pas une 2e
théorie de l’évolution, c’est la même théorie que celle de Darwin mais présentée sous un
autre point de vue, celui du gène. C’est pas non plus la théorie de Dawkins, Dawkins ne
fait que vulgariser les travaux d’autres grands biologistes du XXe siècle comme Hamilton,
Williams ou Trivers. Et ensuite c’est vrai qu’il y a des débats en biologie pour savoir si
prendre le point de vue du gène est toujours la meilleure chose à faire, mais la vision
centrée sur le gène reste très importante pour tous les biologistes, vous la retrouverez plus
souvent discutée sous le nom de inclusive fitness theory dans les articles scientifiques [2].

Un truc que je reproche un peu à Dawkins par contre c’est que dans ce livre il n’est pas
toujours très clair sur la distinction proximal / ultime, on a l’impression qu’il confond
parfois l’égoïsme au niveau évolutionnaire et l’égoïsme au niveau psychologique, ce qui
se ressent dans des phrases comme « nous devons enseigner à nos enfants à se comporter
de manière altruiste, car nous ne pouvons espérer que cette qualité fasse biologiquement
partie d’eux-mêmes. ». En fait si, on peut espérer que l’altruisme ou la morale fasse
biologiquement partie de nous-même, il suffit pour ça d’introduire la distinction entre
motivations proximales et ultimes, que je vous ai expliqué dans ma série de vidéos sur la
morale. Même si nos gènes sont égoïstes, notre psychologie peut être altruiste. Dawkins
a certainement connaissance de cette distinction mais il me semble qu’il l’oublie parfois,
ou alors il écrit d’une façon vraiment pas claire.

Et je rajouterais que sur des points précis on a quand même progressé un peu depuis
Le gène égoïste : par exemple sur la question de l’évolution culturelle, quand Dawkins
écrit dans les années 70 c’était les tout-débuts. On a aujourd’hui d’autres théories que
la mémétique pour analyser l’évolution culturelle.

Mais en tout cas, pour la théorie centrale du livre qui parle de gène égoïste, tout ce qu’il
raconte est encore valable.

— Je t’aide… moi non plus. Biologique, comportemental ou psychologique : l’altruisme dans tous ses états. Christine Clavien, Vuibert, 2010.

Un 2e livre en français, Je t’aide… moi non plus, de Christine Clavien [3], cette fois pour
ceux qui aiment les définitions et voudraient avoir une vision plus claire des différences
entre altruisme biologique, comportemental et psychologique. Ce livre est l’adaptation
d’un travail de thèse donc peut-être pas facile à lire pour tout le monde, mais en tout
cas la précision est au rendez-vous. L’autrice revient aussi sur de nombreux concepts
utilisés en théorie des jeux pour analyser l’altruisme, et elle retrace l’histoire de l’étude
de l’altruisme depuis les années 60 jusqu’à aujourd’hui. Un bon livre pour les étudiants
je pense.

— Le bon singe : Les bases naturelles de la morale. Frans de Waal, 1996, trad.
fr. Bayard/Centurion, 1997

Si vous étiez fan de 30 millions d’amis quand vous étiez enfant, ou si la partie de mon
livre qui vous a le plus plu est celle sur la morale des animaux, Le bon singe de Franz
de Waal devrait vous combler [4]. Franz de Waal a été un des premiers chercheurs à
attirer l’attention sur l’existence de comportements « nobles » comme l’entraide chez
les primates non-humains, alors que dans la seconde moitié du XXe siècle on avait un
peu tendance à les ignorer. Son témoignage est donc très intéressant, et vous permettra
d’en savoir plus sur tout un tas de comportements prosociaux des primates, comme la
compassion, le réconfort, le respect des hiérarchies, la honte, etc.

Petit avertissement quand même, Franz de Waal fait partie des chercheurs qui sont les
plus enclins à accorder de la morale aux primates non-humains, un peu trop enclin au
goût d’autres chercheurs. Je vous ai par exemple expliqué dans cette vidéo pourquoi une
de ses expériences phares est en fait à prendre avec des pincettes. Si vous voulez avoir
l’avis d’un autre primatologue plus prudent sur ces sujets vous pouvez par exemple lire
les travaux de Michael Tomasello, qui a aussi écrit un livre sur la morale mais qui est
un peu moins grand public [5].

Quoi qu’il en soit, Franz deWaal reste un auteur incontournable sur le sujet, pour mettre
le pied à l’étrier Le bon singe convient très bien, et si vous en avez pas encore assez il
développe à nouveau le sujet de la morale en 2015 dans un livre intitulé Bonobo, dieu et
nous.

— L’animal moral. Psychologie évolutionniste et vie quotidienne. Robert Wright,
1995.

Autre bouquin, L’animal moral de Robert Wright [6]. Ça c’est un best-seller des années
90, il s’est vendu comme des petites chocolatines, et ce qui est intéressant avec ce livre
c’est qu’il ne parle pas que de morale, il présente aussi le champ de la psychologie
évolutionnaire en général, qui venait tout juste de démarrer en 1994 quand le livre a été
publié. Et une autre originalité de ce livre c’est qu’il se base sur des morceaux de la vie
de Darwin pour illustrer ses propos, et qu’il discute sans langue de bois de problèmes
éthiques que peut poser la psycho évo, notamment sur la question du déterminisme.
Donc un livre intéressant pour ceux qui veulent aborder la psycho évo par le sujet de
la morale et à partir d’exemples concrets, tout en apprenant 2-3 choses sur la vie de
Darwin.

— Comment nous sommes devenus moraux. Une histoire naturelle du bien et du mal. Nicolas Baumard, 2010, Odile Jacob

Je vous propose ensuite le livre d’un de mes deux directeurs de thèse, Comment nous
sommes devenus moraux, de Nicolas Baumard [7], parce que dedans vous aurez un approfondissement
de la théorie des coûts d’opportunité que je vous ai présentée dans cette
vidéo. Alors en fait, à l’époque où le livre a été publié le lien avec les coûts d’opportunités
n’avait pas été fait, il a été fait dans des travaux ultérieurs par mon 2e directeur de thèse
Jean-Baptiste André, mais l’idée général d’expliquer la morale dans une perspective
interdisciplinaire et centrée sur l’évolution était déjà là.

— La Filiation de l’Homme, Darwin, 1871 et L’entr’aide, un facteur de l’évolution,
Kropotkine, 1906

Et pour en finir avec les livres en français, j’ajoute deux livres relativement anciens mais
pas dénués d’intérêt, surtout pour les amoureux d’histoire des sciences, La Filiation de
l’Homme de monsieur Darwin lui-même [8] et L’entr’aide – un facteur de l’évolution de
Piotr Kropotkine [9]. Le livre de Darwin parce que c’est la première fois qu’il s’exprimait
sur le sujet de l’évolution humaine, et que même si la morale n’y est pas le coeur du
sujet, elle y tient une place importante. Attention quand même, c’est un pavé et c’est
pas de la vulgarisation.

Et Kropotkine lui est plus facile à lire, il est même très facile à lire, et il est intéressant
historiquement parlant parce qu’en 1906, la théorie de Darwin était tout le temps interprétée
comme « la loi du plus fort », et le but de Kropotkine avec son livre c’est de
montrer que cette vision ne colle pas du tout avec la quantité incroyable de coopération
et d’altruisme qu’on observe dans la nature. Vous trouverez aussi dans ce livre quelques
paragraphes qui n’auraient pas à rougir de se retrouver dans un manuel de psychologie
évolutionnaire d’aujourd’hui, ce qui me fait souvent dire que Kropotkine était probablement
un des premiers psychologues évolutionnaires de l’histoire, en plus d’être, pour
ceux qui ne le sauraient pas, un grand théoricien de l’anarchisme.

1.2 Livres en anglais

On passe maintenant aux livres en anglais, qui sont évidemment bien plus nombreux.

— Not by genes alone. Richerson et Boyd, 2006.

On démarre avec Not by genes alone, qu’on peut traduire par « pas qu’une histoire de
gènes », et sous-titré, « comment la culture a transformé l’évolution humaine », de Peter
Richerson et Robert Boyd [10]. Ce livre vous présente la principale théorie de la morale
concurrente à celle sur laquelle j’ai bossé moi, et c’est une théorie qui dit que la morale
n’est pas apparue pour rembourser des coûts d’opportunité, mais parce que les groupes
d’humains les plus moraux ont remporté le plus d’affrontements dans le passé. C’est
une théorie qui insiste sur la sélection au niveau du groupe plutôt que de l’individu,
et c’est une théorie qui insiste sur l’évolution culturelle parce qu’elle suppose que les
idées morales sont transmises avant tout par la culture, plutôt que produites par un sens
moral évolué. Mais en même temps, ce livre montre bien pourquoi évolution culturelle
et évolution biologique ne s’opposent pas, les deux étant en interaction permanente.

— The Righteous Mind : Why Good People Are Divided by Politics and Religion. Haidt, Jonathan, 2012.

The righteous mind de Jonathan Haidt, sous-titré « pourquoi des gens biens sont divisés
par la politique et la religion » [11]. Jonathan Haidt est un des psychologues de la morale
les plus connus et un de ceux ayant le plus contribué à l’avènement de l’intuitionnisme
en psychologie, c’est à dire à considérer notre activité mentale comme le résultat d’intuitions
produites de façon automatique et inconsciente, plutôt que le résultat de réflexions
conscientes.

Haidt ne pense pas comme moi qu’on puisse résumer toute la morale à un seul principe
comme celui du remboursement des coûts d’opportunité par exemple. Lui pense qu’on est
obligés de faire appel à une collection de principes différents pour expliquer la morale, par
exemple la loyauté, l’autorité, la pureté. Et il pense que la diversité des jugements moraux
de gens pourtant tous bien intentionnés vient du poids différent qu’ils accordent à chacun
de ces principes, et que les gens de gauche et de droite en particulier ne donnent pas la
même importance à chacun de ces sous-domaines de la morale. Alors que moi je dirais
que la diversité des jugements moraux vient principalement des informations différentes
que les gens ont sur le monde qui ne les font pas calculer les coûts d’opportunité de la
même manière.

— Behave : the biology of humans at our best and worst. Sapolsky, R. M. (2017).

« Behave » de Robert Sapolsky, sous-titré « la biologie des humains sous leur meilleur et
leur pire jour » [12]. Un livre que je trouve intéressant parce que c’est celui qui insiste le
plus sur la nécessité de démonter la dichotomie nature / culture, ou la dichotomie inné
/ acquis. Sapolski rappelle comment n’importe quel comportement est le produit à la
fois d’influences génétiques et environnementales, sur des échelles de temps aussi variées
que la milliseconde ou le million d’années.

Vous connaissez peut-être Sapolsky parce qu’il est l’auteur d’un cours de Biologie comportementale humaine qui a fait plus de 10 millions de vues sur Youtube , et si vous avez
bien aimé ce cours mais trouvé que Sapolski aimait un peu trop parler, il est possible
que vous ayiez parfois la même impression en lisant son livre – mais ça reste quelqu’un
de passionnant et passionné.

— Moral origins : the evolution of virtue, altruism, and shame. Boehm, Christopher,
2012.

Christopher Boehm, « Les origines de la morale : l’évolution de la vertu, de l’altruisme et
de la honte » [13]. Ça c’est un livre que je recommanderais plus aux amateurs d’anthropologie,
à ceux qui voudraient aborder la question de la morale par les comportements
qu’on observe chez les chasseurs-cueilleurs. C’est aussi un livre bien pour approfondir la
question de la variabilité culturelle des comportements dont je vous ai parlé dans ma vidéo
bisounours. Une des idées centrales de Boehm c’est que la morale sert non seulement
à ne pas se faire exclure de son groupe mais aussi à éviter que des hiérarchies s’installent
dans les groupes humains, à éviter que certaines personnes ne prennent trop de pouvoir.
La fonction évolutionnaire de la morale serait donc de lutter contre la dominance.

— Just Babies : The Origins of Good and Evil, Paul Bloom, 2014

Pour ceux qui aiment les petits enfants, je recommanderais ce livre de Paul Bloom, «
Just Babies », « les origines du bien et du mal » [14], qui parle de toutes les expériences
qui ont été faites pour savoir si les bébés se préoccupent déjà de morale, non pas qu’ils
seraient déjà aussi forts en morale que les adultes, mais qu’ils sauraient par exemple
reconnaître dans des situations très simples si quelqu’un a été lésé ou pas.

— The evolution of morality, Richard Joyce, 2006

On va glisser un petit livre de philosophe dans cette compil, même si c’est pas facile
parce que beaucoup de philosophes sont allergiques aux approches naturalistes du comportement.
Mais Richard Joyce n’en fait pas partie, et dans « The evolution of morality
» [15], il réfléchit en particulier à ce que l’existence de bases biologiques à la morale
changerait en pratique pour nous, est-ce qu’on devrait changer notre façon de vivre à
cause de ça. Ça veut dire qu’il aborde des questions de morale *prescriptive*, ce que je
n’ai pas fait dans mes vidéos puisque je me suis concentré sur la morale descriptive, et
il discute aussi de ce que les recherches sur la biologie de la morale impliquent pour la
question du réalisme moral, la question de savoir si la morale existe de façon objective
dans l’univers.

— Moral tribes, Joshua Greene, 2013 et Against empathy, Paul Bloom, 2016

Et on termine avec « Les tribus morales » de Joshua Greene [16], et « Contre l’empathie
» de Paul Bloom [17]. Ce sont deux psychologues qui soutiennent un peu la même idée
dans ces deux livres, et cette idée c’est qu’on ne peut pas se satisfaire de notre morale
évoluée biologiquement, notamment parce qu’elle serait biaisée en faveur des personnes
de notre entourage. Paul Bloom lui parle plus d’empathie que de morale, mais l’idée est
la même, l’empathie serait mauvaise parce qu’on la ressent surtout pour des gens qui
nous sont proches et pas pour ceux qui vivent à l’autre bout du monde. Et au final, ces
psychologues proposent de reconstruire notre morale sur des bases plus saines que celles
de notre morale évoluée, en s’inspirant notamment de l’utilitarisme. Personnellement je
ne suis pas vraiment d’accord avec cette vision des choses, et je vous ai expliqué un peu
pourquoi dans mon livre, mais je suis sûr que ces idées en intéresseront certains parmi
vous.

Voilà ma petite sélection de livres naturalistes sur la morale. J’imagine que y’en a pas mal
d’entre vous qui ressentent maintenant une grosse flemme et se disent qu’ils n’auront jamais
le temps ni le courage de lire tout ça. Alors déjà sachez que ça ne m’étonne pas de vous, mes
abonnés. Ensuite vous pouvez tout à fait faire comme les philosophes, vous achetez tous ces
livres mais vous n’en lisez aucun. Et enfin sachez que c’est précisément pour les flemmards
comme vous que j’ai écrit mon livre, j’ai essayé de faire un livre qui en résume plein d’autres,
pour que vous n’ayez pas vous-mêmes à vous les taper.

Pour les plus courageux d’entre vous quand même, j’espère que vous arriverez à trouver
votre bonheur là-dedans, vous voyez que y’en a pour tous les goûts, ça montre parfaitement la
diversité des recherches sur ce sujet, et pourquoi les approches naturalistes du comportement
sont si passionnantes. Je vous mets un lien en description avec la liste de tous ces bouquins
pour les retrouver facilement. Quant à savoir si vous deviendrez quelqu’un d’extrêmement moral
après les avoir lus, sachez que moi, après avoir refermé la dernière page du dernier livre, j’ai
commencé à ressentir une envie brûlante de payer ma licence d’exploitation Winrar. Je veux
pas trop vous vendre de rêve, je ne peux pas garantir que vous ressentirez la même chose, mais
comme ce genre d’émotions est précieux et rare au cours d’une vie, ça peut valoir la peine
d’essayer. Vous me direz ce que vous avez ressenti.

Références

1. Dawkins, R. Le gène égoïste isbn : 978-2-7381-1243-9 (1976).
2. Abbot, P. et al. Inclusive Fitness Theory and Eusociality. Nature 471 (2011).
3. Clavien, C. Je t’aide, Moi Non Plus isbn : 978-85-7811-079-6 (2010).
4. de Waal, F. Le Bon Singe (1996).
5. Tomasello, M. A Natural History of Human Morality isbn : 978-0-674-08864-1 (2016).
6. Wright, R. The Moral Animal : Why We Are the Way We Are isbn : 0-679-40773-1
(1994).
7. Baumard, N. Comment nous sommes devenus moraux : Une histoire naturelle du bien
et du mal ODILE JACOB edition. isbn : 978-2-7381-2573-6 (JACOB, Paris, oct. 2010).
8. Darwin, C. La Filiation de l’ homme et la sélection liée au sexe isbn : 978-2-7453-2685-0
(Honoré Champion, Paris, 1871).
9. Kropotkine, P. L’entr’aide, Un Facteur de l’évolution (Hachette, 1906).
10. Richerson, P. J. & Boyd, R. Not by Genes Alone 25. isbn : 0-226-71284-2 (2006).
11. Haidt, J. The Righteous Mind : Why Good People Are Divided by Politics and Religion
(2012).
12. Sapolsky, R. M. Behave : The Biology of Humans at Our Best and Worst isbn : 978-1-
59420-507-1 (2017).
13. Boehm, C. Moral Origins : The Evolution of Virtue, Altruism, and Shame 0864-50-0864.
isbn : 978-0-465-02919-8 (2012).
14. Bloom, P. Just Babies : The Origins of Good and Evil Reprint edition. isbn : 978-0-307-
88685-9 (Crown, New York, nov. 2014).
15. Joyce, R. The Evolution of Morality isbn : 978-0-262-60072-9 (MIT Press, Cambridge,
Mass., 2006).
16. Greene, J. D. Moral Tribes : Emotion, Reason, and the Gap between Us and Them 422.
isbn : 978-1-59420-260-5 (2013).
17. Bloom, P. Against Empathy : The Case for Rational Compassion isbn : 978-0-06-233933-
1 (Ecco, New York, NY, déc. 2016).

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